VIOLENCES - Une équipe de l'Agence France-Presse a été menacée de mort et agressée, tandis qu'un des agents de sécurité la protégeant a été blessé à la tête samedi à Paris, lors d'un rassemblement contre le pass vaccinal organisé par le mouvement des Patriotes de Florian Philippot.
Les manifestants étaient moitié moins nombreux qu'au rassemblement de la semaine précédente, mais certains d'entre eux étaient bien plus agressifs. Alors que deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'AFP, accompagnés de deux agents de sécurité, couvraient le rassemblement anti-pass sanitaire à Paris, un groupe important d'individus les ont agressés et menacés de mort.
Selon le récit des journalistes, après de premières prises de vues réalisées sans encombre, la situation s'est tendue lors du départ du cortège au niveau du Palais de Tokyo, lorsque environ 150 individus, identifiés par eux comme étant d'extrême droite, sont arrivés près de l'équipe.
En six ans de manifestations, c'est la première fois que je vis une violence pareille
La journaliste de l'AFP agressée
Un individu cagoulé avec un mégaphone a déclaré : "C'est l'AFP, niquez-les ces fils de pute", relate la journaliste agressée. À cet appel, au moins une cinquantaine de personnes s'est dirigée vers la vidéaste pour en découdre avec elle. Les agents de protection se sont interposés, permettant aux deux JRI de prendre la fuite.
Les agents de sécurité ont ensuite été frappés, notamment à coups de matraque, alors qu'ils protégeaient la vidéaste, rattrapée par une vingtaine de manifestants. Les gardes et les journalistes rapportent avoir été menacés de mort avant que l'un des agents de sécurité ne reçoive une bouteille sur la tête, lui ouvrant le cuir chevelu. Ces derniers et les deux journalistes ont finalement réussi à s'abriter derrière un cordon de gendarmerie mobile et ont cessé de couvrir le rassemblement.
"En six ans de manifestations, c'est la première fois que je vis une violence pareille", a témoigné la journaliste, choquée par les menaces de mort. "L'homme cagoulé à l'origine du mouvement m'a saisie en me disant 'Je vais te tuer, regarde-moi bien, je vais te tuer'", raconte-t-elle. "Si elle était tombée, elle aurait été rouée de coups", ajoute son collègue vidéaste.
Suite à cette agression, le directeur de l'information de l'AFP, Phil Chetwynd, a annoncé envisagé "d'engager des poursuites contre de tels actes inadmissibles". Du côté des réactions politiques, Florian Philippot, organisateur du rassemblement, ne s'est pas exprimé, pour le moment, sur la question.
Plus tard dans la soirée, des journalistes ont également rapporté des faits de violences durant une "marche de la fierté parisienne" qui regroupaient des militants d'extrême-droite. Selon plusieurs images diffusées sur Twitter, des manifestants ont agressé des passants durant le parcours du cortège. D'après les informations d'ActuParis, cette marche, organisée pour la 17ᵉ année, n’a pas été interdite par la préfecture de police.
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