Covid-19 : les gestes barrières de moins en moins respectés... sauf le port du masque

Publié le 9 septembre 2020 à 14h42

Source : La Matinale LCI

MESURES DE PRÉCAUTION – Selon le dernier baromètre publié ce mercredi par Santé publique France, la plupart des gestes barrières sont de moins adoptés par la population. Seul le port du masque est de plus en plus respecté.

Malgré la reprise de l’épidémie, les gestes barrières semblent de plus en plus abandonnés. Selon la dernière enquête CoviPrev relayée par Santé publique France ce mercredi, seule l’utilisation du masque en public est en hausse et devient même la mesure barrière la plus respectée par la population. Dans le détail, entre le 24 et le 26 août, 68,6% des Français indiquaient porter un masque lorsqu’ils étaient en public. C’est sept points de plus que fin juillet (61,2%).

En revanche, la mesure "saluer sans se serrer la main et arrêter les embrassades", pourtant la plus respectée depuis le début de la crise sanitaire, est de plus en plus délaissée. 65,9% des Français déclarent encore l’appliquer, contre environ 69% en juillet. À titre de comparaison, plus de 92% de la population assurait arrêter de serrer la main ou de s’embrasser en avril, pendant le confinement.

Capture d'écran Santé publique France

Parmi les autres gestes barrières, moins de deux Français sur trois assurent "se laver régulièrement les mains" (65,9%, -2,4 en un mois), et 61,1% déclarent "tousser dans (leur) coude" (-2,6). Moins de six Français sur dix avouent également "utiliser un mouchoir à usage unique" (59,1%, -3,1). Enfin, la "distanciation physique" reste le geste barrière le moins respecté par la population, bien qu’en légère augmentation. À peine un Français sur deux assure "garder une distance d’au moins un mètre" (54%, +0,6).

Depuis la fin du mois de mars, Santé publique France réalise régulièrement ces enquêtes en ligne, "auprès d’échantillons indépendants" de 2.000 personnes "âgées de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine". Avant la période estivale, elle avait déjà alerté sur un relâchement de la population et une baisse de la fréquence des gestes barrières. L’agence sanitaire indiquait alors craindre que "la perspective des congés d’été et la diminution de l’adoption systématique des mesures de prévention par la population" ne soient des "facteurs susceptibles de favoriser la reprise de l’épidémie"

Quelques semaines plus tard, le nombre de cas a effectivement repris de l’ampleur dans le pays.


Idèr NABILI

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