Non, le port du masque ne peut pas être imposé aux femmes en salle d'accouchement

Publié le 10 novembre 2020 à 11h38, mis à jour le 10 novembre 2020 à 12h12
Non, le port du masque ne peut pas être imposé aux femmes en salle d'accouchement
Source : istock

SANTÉ - Dans des communiqués publiés ce lundi 9 novembre, le ministre de la Santé et la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes indiquent que le port du masque en salle d'accouchement est "souhaitable", mais ne peut pas "être rendu obligatoire".

Le gouvernement a mis fin au débat. Alors que les témoignages de femmes obligées d'accoucher avec un masque se multiplient ces dernières semaines, le ministre de la Santé Olivier Véran et la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes Elisabeth Moreno ont publié lundi 9 novembre des communiqués rappelant les conditions d'accouchement en période de Covid-19. 

S'appuyant sur les avis du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) et du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), ils indiquent que "le port du masque chez la femme qui accouche est souhaitable en présence des soignants car il les protège tout comme la femme elle-même". Mais ajoutent un peu plus loin : "Les ministres tiennent néanmoins à confirmer que (...) le port du masque ne peut être imposé pour la femme qui accouche et donc en aucun cas être rendu obligatoire".

Pour rassurer les équipes médicales, ils proposent de réaliser des tests PCR ou antigéniques avant l'accouchement pour "faciliter la connaissance du statut infectieux de la femme qui accouche et permettre d’adapter les mesures".

Comment protéger le personnel hospitalier ?

Alors que le masque n'a jamais été obligatoire en salle d'accouchement, plusieurs maternités avaient choisi de l'imposer aux femmes ces derniers mois. A la fin du mois de septembre, le collectif "Stop aux violences obstétricales et gynécologiques" avait alerté sur les difficultés que cela engendrait, et sur le caractère intrusif (et inefficace) de cette mesure. 

Dans un communiqué publié ce mardi en réaction aux propos des ministres, il estime que la priorité est d'"obtenir un protocole sanitaire garantissant une prise en charge humaine et digne pour les patientes et une protection pour les soignants", notamment par l'approvisionnement en masques FFP2, lunettes de protection, charlottes et surblouses à usage unique. Sans ça, les maternités risquent de continuer à réclamer le port du masque pendant les accouchements pour protéger leur personnel.


Justine FAURE

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