Covid-19 : où en est la circulation du variant BA.2 en France ?

"Des signes encourageants, mais une très, très grande prudence". Si la circulation de l'épidémie de Covid-19 ralentit sur le territoire national, elle reste élevée, et l'émergence de variants comme BA.2 suscite "la plus grande attention", a mis en garde vendredi Santé publique France, invitant à ne pas relâcher les mesures de freinage. 

Ce sous-lignage d'Omicron, probablement plus contagieux, continue en effet de progresser en France. Sa présence n'est toujours détectée qu'à des niveaux très faibles pour l'heure, mais sa part des séquençages a notamment été multipliée par dix entre la première et la troisième semaine de janvier. 

Dans le détail, "il représentait 0,9% des cas le 10 janvier, 2% le 17 janvier", selon le point épidémiologique de Santé Publique France publié ce jeudi. "En quelques semaines on est passé de 0,1% à 1% puis à 2%", a de son côté souligné Geneviève Chêne, la directrice générale de Santé publique France, lors de l'audition par la Commission d'enquête sur le suivi du pass vaccinal. Cette proportion a presque triplé depuis. "Entre 5 et 6% des virus en circulation dans notre pays correspondent à du BA.2", a ainsi indiqué mercredi le ministre de la Santé sur BFMTV. 

À titre de repère, au 25 janvier, "60 cas" avaient pour rappel été détectés selon le ministre de la Santé Olivier Véran, invité sur LCI. Un chiffre "probablement sous-estimé", avait précisé dans la foulée le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy sur franceinfo.

Apparue il y a quelques semaines, ce sous-variant domine désormais au Danemark où il représente 66% des souches de SARS-CoV-2. Une étude publiée cette semaine par l'Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses (SSI) affirmait qu'il entraînerait un tiers de plus de cas de contaminations et serait donc 30% plus contagieux que le BA.1.