Pass vaccinal : ce qui change au 15 février

A. LG
Publié le 4 février 2022 à 12h50

Source : JT 20h WE

Dès le 15 février, de nouvelles règles concernant le pass vaccinal entrent en vigueur.
Elles portent notamment sur le délai entre la dernière injection et la dose de rappel mais aussi la durée du certificat de validité.

"Le pass vaccinal aura une fin, et vu la dynamique épidémique actuelle, il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet". Si le ministre de la Santé a envisagé mercredi la levée du dispositif entré en vigueur fin janvier avant l'échéance inscrite dans la loi, il va falloir en attendant continuer à montrer patte blanche pour entrer dans certains lieux. 

Et ce d'autant plus qu'à compter du 15 février, les règles concernant le pass vaccinal évoluent. Dans quel délai faudra-il désormais effectuer sa dose de rappel ? Quid des personnes infectées ? Quelle sera la nouvelle durée de validité du certificat de rétablissement ? On fait le point.

Qui risque de le perdre au 15 février ?

À compter de cette date, le délai entre la deuxième injection et la dose de rappel sera abaissé à quatre mois, et non plus sept, pour avoir un schéma vaccinal complet et conserver un pass vaccinal valide. "Pour les personnes majeures, la dose de rappel devra être réalisée dès 3 mois après la fin de son schéma vaccinal initial, et dans un délai de 4 mois maximum", résume ainsi le gouvernement sur son site. Autrement dit, la fenêtre de tir pour réaliser son rappel vaccinal sera d'un mois à compter de cette date. En conséquence, toutes les personnes, de plus de 18 ans et 1 mois, n’ayant pas procédé à cette troisième injection dans les nouveaux délais perdront leur pass vaccinal. À ce jour, sept millions de personnes sont concernées selon Olivier Véran. 

Dans le cas où la personne vaccinée n’est pas encore éligible à une troisième dose, le pass vaccinal reste valide. Pour rappel, ce dernier est simplement recommandé pour les adolescents de 16 et 17 ans et n’est pas obligatoire pour les 12-15 ans.

Quid des personnes infectées ?

Un assouplissement des conditions d’obtention du pass vaccinal a par ailleurs été annoncé mercredi par le ministre de la Santé. "Les scientifiques nous disent que pour bénéficier du pass, il faut qu’on ait été exposé au moins trois fois, que notre système immunitaire ait été ciblé au moins trois fois", a-t-il expliqué sur BFMTV, précisant que "cette stimulation peut être une injection ou une infection" et "au minimum il faut avoir reçu une dose de vaccin".

En d'autres termes, en cas de contamination au Covid et de double vaccination, il ne sera pas nécessaire de réaliser une dose de rappel pour conserver votre pass vaccinal. "L’infection vaut comme une troisième dose pour le pass vaccinal", a-t-il insisté, soulignant qu'il sera toutefois permis aux personnes qui le souhaitent de se faire administrer une troisième dose sans que cela n'ait donc d'incidence sur la validité de leur pass vaccinal. À noter que même en tenant compte des contaminations par Omicron, 4,7 millions de personnes risquent à ce jour de perdre leur pass vaccinal au 15 février selon Olivier Véran.

Quelle durée de validité pour le certificat de rétablissement ?

Parallèlement à ces deux évolutions, la durée de validité du certificat de rétablissement après une infection au Covid-19 change elle aussi : elle sera désormais de quatre mois contre six actuellement. En pratique, le pass vaccinal se réactive onze jours après la date de réalisation du test positif, et reste valable pendant quatre mois à compter de cette date. Pour rappel, il n'est pas possible d'obtenir un certificat de rétablissement après réalisation d'un autotest positif, ce dernier devant nécessairement être confirmé par un test antigénique ou PCR.

Précision de taille : "Si la personne a eu son certificat de rétablissement le 15 octobre, au 15 février il ne sera plus valable", explique la Direction Générale de la Santé (DGS) à Ouest-France, confirmant que ce délai raccourci est bel et bien rétroactif et vaut donc pour les certificats de rétablissement émis avant l'échéance du 15 février. Faute de dose de rappel dans les nouveaux délais fixés, la personne infectée en octobre verra donc son pass vaccinal expirer.


A. LG

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