INTERVIEW - Didier Raoult était ce mercredi soir l'invité de Darius Rochebin sur LCI. L'occasion pour le professeur d'évoquer l'épidémie en pleine recrudescence, mais aussi ses liens avec le conseil scientifique et sa ville, Marseille.
"L'excès de peur, c'est le danger majeur." Invité ce mercredi soir de Darius Rochebin sur LCI, le professeur Didier Raoult a longuement évoqué la crise du coronavirus et ses multiples conséquences. Retour sur les temps forts de son interview.
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La forme actuelle du virus "moins grave"
"Il y a sept mutants (du virus) différents qui sont apparus. En ce moment, le plus courant, c'est le numéro quatre", a détaillé le directeur de l'IHU Méditerranée, qui estime que "la forme actuelle" est moins grave. "On peut mesurer la distance qu'il y a entre un virus actuel et son virus source. Cette distance était dix fois moins importante dans les virus que nous avions de mars à avril par rapport à ces sept groupes de virus que nous avons maintenant."
"Je n'ai pas cette impression-là", a par ailleurs répondu Didier Raoult lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité d'assister à une situation similaire à celle de mars-avril, où le Covid-19 frappait intensément.
Une société "en pleine crise de nerfs"
"L'excès de peur, c'est le danger majeur", a affirmé le directeur de l'IHU Méditerranée, pour qui "nous sommes une société terrifiée". "C'est ce qu'il se passe actuellement. Il y a une déconnexion entre la peur et la réalité qui est effarante. Nous sommes une société terrifiée. Je disais que la société était au bord de la crise de nerfs avant. Maintenant, elle n'est plus au bord, elle est en pleine crise de nerfs."
Marseille VS Paris
Interrogé sur la rivalité entre les deux villes, le chercheur a défendu la cité phocéenne, assurant que ses attaques envers Paris ne sont qu'humour. "Les Parisiens ? Je n'ai pas de revanche à prendre sur eux, je me moque d'eux, ça n'a rien à voir. (…) Cela fait partie de la galéjade marseillaise." "Ce pays doit se servir de Marseille. Je le vois avec les étudiants, la ville est souvent leur destination numéro 1."
Sur le Conseil scientifique
Didier Raoult l'assure : le professeur Delfraissy, qui dirige le conseil scientifique, est un "copain". Cela ne l'empêche pas d'égratigner son l'institution.
"Je ne crois pas que le rôle du conseil scientifique soit d'annoncer des décisions politiques, a estimé le directeur de l'IHU Méditerranée. Il doit rester dans l'ombre, en donnant ses conseils. Je ne crois pas que les politiques doivent prendre des décisions médicales à la place des médecins."