ALLÈGEMENT - Le fameux document pourrait ne plus être obligatoire prochainement dans les territoires "où le virus circule le moins d'abord", à condition que les indicateurs restent au vert.
Maintenant que l'objectif des 50 millions de primovaccinés est rempli (avec 17 jours de retard) et que l'épidémie continue de refluer dans l'Hexagone, l'exécutif espère pouvoir relâcher rapidement la pression maintenue depuis de long mois sur le quotidien des Français. Après Emmanuel Macron, c'est au tour d'Olivier Véran d'évoquer l'hypothèse de la fin du pass sanitaire pour pouvoir boire un verre, aller au musée ou faire du sport à l'intérieur.
"Que les Français puissent respirer"
Dans les colonnes du Parisien, le ministre de la Santé explique, ouvrant la voie à un abandon progressif et différencié du pass sanitaire : "Si la situation continuait de s'améliorer, nous pourrions alléger progressivement les restrictions, là où le virus circule le moins d'abord, puis partout sur le territoire. Cet allégement pourrait inclure le passe sanitaire". Sans donner de calendrier, le ministre de la Santé n'a fait que répéter le message que le gouvernement s'est efforcé de faire passer cette semaine : la fin du pass, tant décrié à sa mise en place, est proche. "Ce que nous voulons, c'est que les Français puissent respirer le plus tôt possible", renchérit Olivier Véran. "Dès que les conditions le permettront, on va lever certaines contraintes et donc lever le pass là où le virus ne circule plus", a garanti le président trois jours plus tôt, en visite aux Rencontres de l'Union des entreprises de proximité.
À ce jour, l'évolution des indicateurs va dans le sens du positionnement du gouvernement. Avec un taux d'incidence de 83 pour 100.000 habitants et un taux de reproduction de 0,74, le pays assiste à une décrue de l'épidémie. Le nombre de nouveaux cas quotidiens baisse quant à lui de 27% par rapport à la semaine dernière, selon les données consolidées par Covid Tracker, et celui des admissions en soins critiques diminue de 33%.
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Le ministre de la Santé souligne qu'il existe aujourd'hui "des raisons d'espérer" que le pire est passé sur le front de l'épidémie, aux termes de cette quatrième vague provoquée par le variant Delta. Et en profite pour s'enthousiasmer du taux de vaccination en France, où 74,2% de la population est primo-vaccinée, selon les chiffres officiels du samedi 18 septembre. "Nous n'avons pas vu cet été de nouveaux variants plus contagieux et résistants au vaccin émerger. La couverture vaccinale est exceptionnelle dans notre pays : bientôt 9 Français éligibles sur 10 seront vaccinés."
Mais si la crainte d'une reprise de l'épidémie après la rentrée scolaire n'est pas avérée pour le moment, ce dont se réjouit d'ailleurs Olivier Véran, il parait un peu tôt pour estimer que la quatrième vague est bel et bien derrière nous. "Il est nécessaire de surveiller la rentrée scolaire des enfants non vaccinés qui pourraient propager le virus dans leur famille. Il faut donc attendre les chiffres de la semaine prochaine pour y voir plus clair", assure par exemple la spécialiste santé de TF1 Caroline Bayle.