Covid-19 : vers un passeport vaccinal pour remplacer le pass sanitaire ?

I.N.
Publié le 5 juillet 2021 à 17h15

Source : JT 20h Semaine

INCITATION - Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué ce lundi que "le périmètre du pass sanitaire pourrait évoluer" et s'ouvrir à "davantage d'activités", alors que la question de la gratuité des tests "se pose".

C'est le précieux sésame que plus de 24 millions de Français ont déjà à leur disposition : le certificat de vaccination. Une fois le schéma vaccinal complété - deux doses, ou une seule pour les personnes précédemment infectées par le Covid-19 - il permet de remplir l'une des conditions du pass sanitaire, exigé pour voyager ou assister à de grands rassemblements. Un test PCR ou antigénique négatif récent ou un test positif de plus de quinze jours et de moins de six mois permettent également de bénéficier de ce pass.

Toutefois, parmi les trois solutions offertes aux Français, l'exécutif privilégie la vaccination. "Il faut convaincre très largement les Français de se faire vacciner", assure le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ce lundi au micro de France inter. Car la campagne patine. La semaine dernière, du 28 juin au 4 juillet, un peu plus d'un million de premières doses ont été injectées, permettant au pays de passer le cap des 50% de primo-vaccinés. À titre de comparaison, il y a un mois, entre le 31 mai et le 6 juin, plus de 2,5 millions de premières injections avaient été réalisées.

S'inspirer de l'exemple d'Israël ?

Pour relancer la dynamique, l'exécutif, qui ne mise pas à ce jour sur l'obligation vaccinale, réfléchit à des alternatives. "On peut imaginer des incitations à la vaccination", confirme Gabriel Attal. Parmi les hypothèses, celle de multiplier les occasions de recourir au pass sanitaire ; ce qui obligerait les non-vaccinés à se faire dépister plus régulièrement. "Aujourd'hui, le pass sanitaire est demandé pour un certain nombre d'activités limitées aux très grands rassemblements, aux discothèques ou aux voyages", rappelle le porte-parole. "On peut imaginer que ce périmètre puisse évoluer, qu'il puisse concerner davantage d'activités."

La France pourrait alors s'inspirer de l'État d'Israël, qui, l'hiver dernier, a mis en place un "passeport vaccinal" élargi à de nombreuses activités pour sortir de son troisième confinement. Au cours d'une campagne de vaccination massive - plus de 60% des habitants de l'État hébreu avaient reçu au moins une dose fin mars - seules les personnes doublement vaccinées pouvaient se rendre au restaurant, à la piscine, ou aller à la salle de sport, à la faveur d'un "badge vert". Un test négatif ne pouvait pas alors pas se substituer au vaccin, incitant fortement les Israéliens à recevoir leurs deux doses pour retrouver une vie plus normale. La présentation de ce pass a finalement été levée le 1er juin dernier, après une baisse sensible des contaminations, depuis légèrement reparties à la hausse.

En France, le gouvernement évoque aussi une autre piste : celle de faire payer les "tests de confort". "À un moment donné, la question de la gratuité des tests actuellement pris en charge par la Sécurité sociale se pose", indique Gabriel Attal, quelques jours après avoir déjà mentionné cette hypothèse sur LCI. "Cela peut être une incitation à se faire vacciner davantage. Tout cela est en débat." Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir les représentants des différents groupes politiques dans les jours à venir pour prendre leur pouls sur ces sujets.


I.N.

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