À Aix-Marseille, les bars et les restaurants doivent totalement fermer dès samedi, les élus en colère

Publié le 23 septembre 2020 à 21h48, mis à jour le 24 septembre 2020 à 9h02

Source : TF1 Info

SOUS TENSION - Le ministre de la Santé a annoncé mercredi le placement de la Guadeloupe et de la métropole Aix-Marseille en "alerte maximale". Ce qui vaut à ces zones de voir, dès samedi, les bars et les restaurants dans l'obligation de fermer totalement.

Olivier Véran a prévenu : le placement en zone d’alerte maximale entraîne des mesures fortes indispensables. Celle qui prévoit, à partir de samedi, la fermeture totale des bars et des restaurants est de celle-là. Elle vient plomber encore un peu plus un secteur qui, à Aix-Marseille ou en Guadeloupe, comme partout en France, a déjà la tête sous l'eau. 

Si cette décision, à l'instar des autres annonces de ce 23 septembre, doit être réévaluée dans 15 jours et a vocation à être temporaire, des compensations seront mises en place. "Toutes ces entreprises seront financièrement soutenues. L'ensemble des dispositifs mis en place pendant le confinement leur seront ouverts", a promis le ministre de la Santé. Ces entreprises devraient donc être soutenues financièrement par le biais notamment du fonds de solidarité ou encore d'exonération des cotisations sociales.

"Un quasi-reconfinement"

Mais cette mesure, qui consiste à faire baisser totalement le rideau aux bars et restaurants, suscite déjà des critiques. À commencer par celle du président de la Région Paca, Renaud Muselier, qui, dans un communiqué, a dit prendre acte mais regretter "un quasi-reconfinement". 

"Nous avions pris des décisions concertées il y a 9 jours, elles commençaient à marcher, c’est une punition collective", a déploré l'élu, faisant allusion à la fermeture anticipée qui touchaient déjà ces établissements. Michèle Rubirola, la maire de Marseille, est elle aussi montée au créneau : "J'apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n'a pas été consultée. Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce. Je n'accepte pas que les Marseillais soient victimes de décisions politiques que personne ne peut comprendre."

Samia Ghali, 2e adjointe à la mairie de Marseille s'étonne, elle, d'une supposée différence de traitement entre Paris et Marseille "Marseille a déjà souffert, a été sanctionnée plus durement que Paris. Il faut savoir que là, on nous sanctionne plus", estime-t-elle. "J'espère que l'État mettra réellement les moyens pour indemniser ces commerçants."

Dans les 69 départements situés en "zone alerte renforcée", parmi lesquelles Paris et une douzaine d'autres métropoles, la fermeture des bars est partielle et l'horaire de fermeture fixé à 22 heures maximum.


La rédaction de TF1info

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