Dans les ateliers d’autoréparation, les vélos retrouvent une seconde vie

Publié le 12 janvier 2016 à 9h12
Dans les ateliers d’autoréparation, les vélos retrouvent une seconde vie

ENVIRONNEMENT – Initiatives, entreprises, projets... dans le cadre de son partenariat avec le prix Entreprise pour l’environnement (EPE), metronews vous parle d’économie circulaire chaque semaine jusqu’en mars. Aujourd’hui, focus sur le boom du marché de l’occasion et du recyclage des vieilles bicyclettes.

Dérailleur cassé, freins abîmés, roues tordues, etc : vous pensez votre vieux vélo inutilisable et condamné à aller à la casse ? Pas de fatalité. Car, avec le retour de la bicyclette dans les centres urbains depuis une quinzaine d’années – trois millions de vélos neufs sont achetés chaque année –, il est également possible de (faire) recycler ou de réparer soi-même son compagnon à deux roues dans un des ateliers participatifs afin de lui donner une seconde vie – et de manière écolo.

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Généralement présents dans les grandes villes, ces ateliers de recyclage tenus par des associations comme Cyclofficine à Paris, Pantin (93) et Ivry-sur-Seine (94) sont désormais plus d’une centaine en France – on en comptait seulement six en 2005 selon le réseau l’association l'Heureux Cyclage qui les fédère. Et l'objectif est simple: réduire les déchets mécaniques en récupérant les pièces détachées et remontant les vélos les moins endommagés. "Ce que l'on prône, au sein de notre réseau, c'est le réemploi avant le recyclage, c'est à dire la possibilité de récupérer des vélos qui parfois ne nécessitent que de petites réparations", expliquait ainsi Elodie Chabert, coordinatrice de projets au sein de l’Heureux recyclage  à France Info.

Emploi solidaire et lien social

Pour autant, le succès des ateliers d'autoréparation ne se réduit pas qu'au boom du marché des cycles d'occasion. Portés par des structures de l'économie sociale et solidaire (ESS), comme les Maisons du Vélo (Caen, Bègles, Toulouse, etc) ou  la bécane à Jules à Dijon qui emploie dix salariés, ces ateliers coopératifs sont aussi vecteur d'emplois solidaires – une centaine d'emploi ont été créés pour les structures de l'Heureux Cyclage –, de mixité et de lien social. A Paris, par exemple, l'association Cyclofficine qui gère l'atelier du XXème organise des apéros-réparations pour créer de l'échange.

Car les promoteurs de ces ateliers dispensent également des cours de mécanique et prodiguent leurs bon conseils au néophyte de la pédale contemporaine. Mais pas n'importe quel savoir-faire : celui des anciens artisans de la petite Reine, premier moyen de transport pour les classes moyennes et populaires jusque dans les années 1950. "[On transmet] les méthodes de réparation et de bidouille sur des vieux vélos, qui ne sont plus enseignées dans les cursus destinés aux employés des vélocistes, surtout formés à la vente ou à changer des pièces, et qui a tendance à se perdre", confie ainsi Romain Denoyer, co-porte parole de l'Heureux Cyclage, interrogé par La Croix.  Le tout pour la modique somme d'une adhésion à une association, et d'une cinquantaine d'euros – les prix varie entre 30 et 70 euros en fonction des ateliers – pour acheter un vélo d'occasion tout neuf. 

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La rédaction de TF1info

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