CHRONOLOGIE - Le 27 avril dernier était publié sur un journal local l'enregistrement glaçant de la conversation de Naomi Musenga avec une assistante de régulation médicale du Samu. Celui-ci, comme le décès de la jeune femme, remonte au 29 décembre 2017. Que s'est-il passé entre ces deux dates ? Pourquoi l'affaire n'éclate-t-elle que maintenant ? Au moyen de dates précises, nous tentons de remplir les cases vides.
L'affaire a fait les gros titres. Mais dans le dossier Naomi Musenga, cette jeune femme de 22 ans décédée à Strasbourg après avoir été moquée par le Samu, subsistent encore des zones d'ombre et de nombreuses questions. Pourquoi, par exemple, s'est-il écoulé autant de temps entre le décès de la Strasbourgeoise et sa révélation dans la presse ? Depuis quand cet enregistrement glaçant, qui a fait le tour des réseaux sociaux, était-il en la possession de la famille ?
Ces questions, nous sommes désormais en mesure d'y répondre. Voici les dates connues et précises de l'affaire Naomi Musenga :
29 décembre 2017
C'est à cette date que Naomi Musenga est prise de douleurs et contacte le Samu. D'abord moquée, elle parviendra finalement à se faire transporter par les secours à l'hôpital, où elle décèdera quelques heures plus tard. Sa famille, prévenue et sur place le soir-même, ne comprend pas ce qu'il vient de se passer. Jusqu'alors, disent-ils, Naomi ne souffrait d'aucune pathologie connue.
3 janvier 2018
Les fêtes de fin d'année passées, l'autopsie a lieu le 3 janvier 2018, soit cinq jours après la mort de Naomi. Ses proches indiquent que cette autopsie à visée scientifique (c'est-à-dire demandée par les médecins), a été pratiquée sur un corps "en état de putréfaction avancé". Ils se demandent aujourd'hui dans quelles conditions le corps de la jeune femme a été conservé et pourquoi un délai de cinq jours a été nécessaire avant la pratique de l'autopsie.
Pour le président de l'hôpital de Strasbourg, il n'y a pas, a priori, de dysfonctionnement à cette étape de l'affaire.
Février 2018
Au début du mois de février, après les funérailles, les proches de Naomi Musenga sont reçus par le service de réanimation chirurgicale de l'hôpital de Strasbourg. Ils ressortent de cette réunion sans avoir compris les causes exactes du décès de la jeune femme.
Ce qui les conduit donc, courant février, à demander le rapport d'autopsie, ainsi que le rapport d'hospitalisation. Quelques jours plus tard, conseillés par des amis, ils contactent le Samu pour demander le fameux enregistrement.
12 avril 2018
La situation évolue enfin un peu pour la famille Musenga. Le 12 avril, elle reçoit par courrier le rapport d'hospitalisation et le rapport d'autopsie.
15 avril 2018
Trois jours plus tard, les proches de Naomi reçoivent chez eux l'enregistrement du Samu sur lequel figurent les dernières paroles de la jeune femme et sa prise en charge tant décriée par une assistante de régulation médicale. Cet enregistrement est accompagné d'une notice pour les prévenir que ce qu'ils s'apprêtent à écouter peut être choquant. Lors de l'écoute, la famille de Naomi est abasourdie. Ils décident de faire écouter ce document sonore à plusieurs amis qui, révoltés, leur conseillent de prendre contact avec la presse.
27 avril 2018
Les amis de Naomi, constitués en collectif, entrent en contact avec le journal local Hebdi, qui publie le 27 avril dernier un article, accompagné de cette bande-son connue de toutes et de tous aujourd'hui. Elle constitue une pièce centrale des différentes enquêtes ouvertes pour comprendre les causes de la mort de Naomi. La suite, on la connaît : le 3 mai, les hôpitaux universitaires de Strasbourg ouvrent une enquête administrative interne. Dans la foulée, la ministre de la Santé demande l'ouverture d'une enquête de l'Igas (Inspection générale des Affaires sociales) tandis que, côté justice, le parquet de Strasbourg ouvre une enquête préliminaire du chef de "non-assistance à personne en péril".
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