Déconfinement à Paris : les grands boulevards transformés en pistes cyclables ?

Publié le 14 avril 2020 à 12h57, mis à jour le 21 avril 2020 à 19h14
A Bogota, plus de 100 kilomètres de grands axes ont été réservés aux cyclistes
A Bogota, plus de 100 kilomètres de grands axes ont été réservés aux cyclistes - Source : AFP

DISTANCES - Afin de respecter la distanciation sociale à la fin du confinement, l'hôtel de Ville envisage de réserver aux cyclistes des grands axes de circulation de la capitale, sur le modèle de ce qui se fait à Bogota ou à Berlin.

Avec l'objectif du déconfinement prévu au 11 mai se présente un casse-tête pour les autorités. Comment, alors que les transports en commun risquent fort d'être pris d'assaut, faire respecter la distanciation sociale, meilleure arme contre la propagation du Covid-19 ? A Paris, où la mairie a déjà réfléchi à plusieurs idées pour favoriser une sortie du confinement maîtrisée, la solution prend l'apparence d'un deux-roues. 

Emmanuel Grégoire a dévoilé une des pistes de travail de l'hôtel de Ville :  "Pour éviter que les gens retournent dans les transports en commun de façon trop massive en même temps, "nous travaillons sur la possibilité de) créer des pistes cyclables provisoires". Cette hypothèse, qui répond aux besoin de "l'urbanisme tactique", consiste "à créer du provisoire pour répondre à des besoins liés à la crise", a précisé sur BFM Paris le premier adjoint d'Anne Hidalgo. 

"Un rejet collectif des transports en commun"

Un dossier qui échoit à l'adjoint écologiste aux mobilités Christophe Najdovski, qui s'appuie sur le succès rencontré par le vélo durant la longue grève des transports de l'hiver dernier, avec pour but d'"accélérer le développement du vélo comme pratique de mobilité". 

L'hypothèse envisagée par Emmanuel Grégoire est présentée alors que l'écologiste Pierre Serne, ex-vice-président EELV de la région Ile-de-France, s'est vu confier une mission par Elisabeth Borne pour favoriser l'utilisation du vélo, moyen de transports que le gouvernement voit comme le meilleur outil de distanciation sociale. S'inspirant de villes comme Bogota (117 kilomètres de pistes réservées en une nuit) ou Berlin, la mesure de bannissement provisoire des véhicules sur ces axes arrive en France, à Montpellier notamment, et sans doute Grenoble prochainement, relève Le Parisien

Dans le quotidien, Pierre Serne fait d'ailleurs ce constat : "Tout le monde s'accorde à dire qu'après l'épidémie il y aura un rejet collectif des transports en commun. Si on ne veut pas prendre le métro, le bus ou le car pour se rendre au travail par crainte de la contagion, il faudra bien qu'on puisse se déplacer."


La rédaction de TF1info

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