ÉVACUATION - Plus de 3800 migrants ont été évacués des campements de Stalingrad ce vendredi et dirigés vers des centres d'hébergement temporaires. Qu'est-ce qui les attend ?
Si la majorité sont heureux de quitter les camps de Stalingrad pour être hébergés "au chaud", les migrants ignoraient encore où ils seraient conduits au moment de monter dans les bus, ce vendredi matin. Au total, 3852 migrants ont été évacués vendredi à bord d'environ 80 bus, à destination de 78 centres d'hébergement temporaire. Mais où ? Selon Christine Gauthier de la préfecture, "vers des centres d’hébergement temporaires, des gymnases" et "une base de loisirs".
Ils y resteront entre une semaine à dix jours pour "se reposer" ainsi qu'être "pris en charge administrativement et médicalement". Ceux qui relèvent de la demande d'asile seront ensuite envoyés dans des centres d'accueil et d'hébergement (CAO) de province. Des femmes et des enfants ont été mis à l'écart de la foule par l'association France Terre d'asile lors de l'évacuation. Plus précisément, entre 120 et 150 personnes en famille vont être prises en charge par la mairie de Paris : 1000 places ont été créées par la Ville. Les hommes isolés eux, seront répartis en Ile-de-France.
8h, les migrants continuent à affluer pour aller prendre les cars #Stalingrad #migrants @LCI pic.twitter.com/CDBziXrpJw — Youen Tanguy (@Youen_Tanguy) 4 novembre 2016
Quoi qu'il arrive, ils reviendront à Paris
Quels sont leurs droits ? Si la majorité d’entre eux ont fait les démarches nécessaires pour obtenir le statut de réfugié, chacun cherche entre temps à être bénéficiaire de l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA) et l’accès à un Centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA). Certaines personnes mettent plus de huit mois à l’obtenir et doivent entre temps se débrouiller pour se nourrir.
Selon les collectifs de bénévoles qui les accompagnent au quotidien, les hommes isolés disposent d’un ticket de six euros par jour pour se nourrir. Les familles, elles, souvent placées en priorité dans des hôtels, arrivent parfois avec un colis de nourriture pour trois jours et doivent par la suite, compter sur la chance et la solidarité citoyenne. En dépit du démantèlement, beaucoup pourraient revenir ce vendredi soir sur Paris pour honorer leurs rendez-vous et tenter d'obtenir le statut de réfugié.
#Stalingrad Juliette: "Des personnes doivent revenir pour des rdv sur Paris. Il y aura forcément des retours ce soir." — Yann Thompson (@yannthompson) 4 novembre 2016
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