Des chiens renifleurs pour détecter les explosifs et colis piégés dans le métro : six mois après, qu'est-ce que ça donne ?

Publié le 28 juin 2017 à 18h39
Des chiens renifleurs pour détecter les explosifs et colis piégés dans le métro : six mois après, qu'est-ce que ça donne ?

TRANSPORTS - Après une première phase de six mois de tests, la RATP a décidé de prolonger jusqu’au 30 novembre 2017 l’expérimentation d’équipages cynotechniques de détection d’explosifs sur son réseau. Qu’ont donné les premiers résultats ?

Une expérimentation qui se poursuit, c’est signe qu’elle donne satisfaction. La RATP vient ainsi de décidé de prolonger de six mois la présence de chiens renifleurs dans le métro. Ces équipes cynotechniques sont chargées de détecter d’éventuels explosifs sur le réseau, et de réduire la durée des interruptions de trafic associées aux paquets suspects.

C’est en effet une phrase – avec ses galères concomitantes - que les usagers des transports en commun parisiens connaissent bien : "Le trafic est interrompu pour cause de colis suspect". Et en général, les soupirs se font entendre dans les rames. Car un colis suspect génère en moyenne 40 minutes d’interruption de trafic.

Moins d'interruptions de trafic, moins de temps perdu...

Or, dans un contexte de vigilance accrue, le nombre de colis suspect avait atteint en 2016 un niveau "exceptionnellement haut", d’après la RATP, avec en moyenne 7 cas par jour sur le réseau. Faites le calcul... C’est pour pallier en partie ce problème qu’en décembre dernier avaient été lancées à titre d’expérimentation deux équipes cynophiles, avec un périmètre d’intervention de 9 gares RER et 32 stations métro.

Et l’expérience s’est avérée concluante, au point qu’elle est donc prolongée, et élargie. Lorsque les équipages cynotechniques sont intervenus à la suite de la découverte d’un colis suspect, le trafic a été interrompu dans 26% des cas, contre 62% en temps normal ; et lorsque le trafic était malgré tout mis à l'arrêt, la durée moyenne d’une interruption pour colis suspect était inférieure de 30% (soit 31 min, contre 45 min pour le reste du réseau).

... Moins de voyageurs énervés

Une étude Ipsos réalisée en mai dernier auprès de 600 voyageurs montre aussi que ce dispositif rassure : 96% des sondés y estiment que "l’opération va dans le bon sens, que ce soit pour la régularité du trafic ou le confort psychologique des voyageurs", et 75% trouvent ces équipes "rassurantes".

Le dispositif est donc étoffé, avec un équipage supplémentaire, ce qui permet d’élargir la zone d’intervention, jusqu'en novembre prochain.


La rédaction de TF1info

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