ANIMAUX - Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, trois grands patrons français, ont défendu ce jeudi l'idée d'un référendum d'initiative partagée (RIP) sur la cause animale afin de lutter contre la maltraitance. Parmi les mesures phares : la fin de l'élevage intensif.
"Je m'appelle Xavier Niel et je soutiens le référendum pour les animaux ". Ce ne sont que quelques secondes, mais elles sont symboliques. Dans trois vidéos de moins de 10 secondes, Xavier Niel (fondateur de Free), Marc Simoncini (meetic) ou encore Jacques-Antoines Granjon (vente-privée.com), trois grands patrons français défendent l’idée d’un référendum d’initiative partagé (RIP) pour lutter contre la maltraitance animale.
Ce jeudi 2 juillet, ce projet référendum pour les animaux, à l'initiative du journaliste Hugo Clément, a été lancé. Ce dernier réunit alors les trois chefs d’entreprise et collabore avec 23 associations de défense animale. L'objectif : sortir de l'élevage intensif et interdire l'élevage en cage, les élevages à fourrure, la chasse à courre et traditionnelle, les spectacles d'animaux sauvages et l'expérimentation animale automatique.
Xavier Niel, fondateur de Free et une des plus grosses fortunes de France, s'engage pour un référendum d'initiative partagée contre la maltraitance animale. C'est le journaliste @hugoclement qui est à l'origine du projet #ReferendumAnimaux pic.twitter.com/0AktD5vzNL — Pauline Blanc (@PolineBLANC) July 2, 2020
Ainsi, faire partie des plus grosses fortunes de France n’empêche pas de se soucier de la cause animale. Et c’est l'une des premières fois que des patrons de cette importance se prononcent, même discrètement, à ce sujet. En conférence de presse, Hugo Clément a ainsi expliqué : " On est parti d'un constat avec Xavier, Marc et Jacques-Antoine qu'il faut que la société civile, les entrepreneurs et les associations s'emparent de ce sujet et le portent jusqu'à son application. Sa force ? Il est transcitoyen et de tous les camps politiques ."
Une prise de conscience citoyenne
Si le RIP permet de soumettre une proposition de loi au référendum, elle doit être soutenue par au moins 185 parlementaires et 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions). Les noms "prestigieux " de figures influentes pourraient montrer aux politiques que "le lobby citoyen est aussi du côté des animaux et qu’il va falloir en tenir compte" estime Brigitte Gothière, présidente de L214, à l’AFP. Elle n’hésite d’ailleurs pas à qualifier l’initiative "d’historique".
Nous sommes dans un monde où on ne peut plus vivre avec la souffrance animale.
Marc Simoncini, fondateur de Meetic
Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot également interrogé par l’AFP, se réjouit du soutien de ces personnalités publiques. Pour lui, "les organisations de défense des animaux ont été seules pendant des années. Ce combat n'est plus marginalisé, ni ridiculisé par les politiques."
Pour Marc Simoncini, le fondateur de Meetic, "on ne peut plus vivre avec la souffrance animale. La société entière est en train de se tourner vers cette prise de conscience". La défense des animaux est en effet un sujet de plus en plus pris à cœur chez les Français. Selon un sondage de l’Ifop de 2018 commandé par L214, 80% des sondés pensent qu’il est du devoir des députés de voter favorablement sur les amendements défendant la condition animale et 77% souhaitent même que la France inscrive aujourd’hui dans sa Constitution la protection des animaux, comme l’ont déjà fait des pays comme l’Allemagne ou la Suisse.
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