Les autorités sont en alerte alors qu'une nouvelle manifestation contre les méga-bassines des Deux-Sèvres doit se tenir ce week-end.Plus de 3000 policiers vont être mobilisés et la préfecture s'attend à des "violences importantes".Les organisateurs, eux, affirment que la mobilisation sera "historique".
La pression monte à l'approche de la 5e manifestation anti-bassines organisée dans les Deux-Sèvres. Après les mobilisations de 2021 puis de 2022, qui s'étaient soldées par des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, les autorités sont en alerte alors que les opposants à ces projets de réserves d'eau dédiées à l'irrigation agricole doivent se réunir durant trois jours - du 24 au 26 mars - dans le département. Dès ce vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 3200 gendarmes et policiers pour sécuriser cette mobilisation interdite par la préfecture des Deux-Sèvres. C'est deux fois plus que lors du dernier rassemblement, en octobre, émaillé de heurts.
"Volonté d'en découdre"
Dès vendredi, des camions militaires, des quads, des hélicoptères et des forces de l'ordre ont commencé à prendre position autour de la bassine de Sainte-Soline, théâtre des précédents affrontements en octobre. Sur place, les autorités s'attendent à la venue de 7000 à 10.000 personnes, dont un millier de militants radicaux. "Nous verrons des images extrêmement dures parce qu'il y a une très grande mobilisation de l'extrême gauche et de ceux qui veulent s'en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions", a déclaré Gérald Darmanin sur Cnews. Lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles, Emmanuel Macron a de son côté appelé à "ne rien céder à cette violence".
La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, a quant à elle dit s'attendre à "des violences importantes" lors d'un point presse à la mi-journée à Sainte-Soline, évoquant des "saisies importantes d'objets constituant des armes ou des armes par destinations". Ces opérations ont été effectuées lors de contrôles en amont de la manifestation. Parmi les objets retrouvés : "Des boules de pétanque, des frondes, des lance-pierres, des objets contondants, des produits incendiaires comme des mortiers" mais aussi "des couteaux, des haches", a listé la préfète. Un panel "qui démontre la violence qui va être exercée par les activistes les plus déterminés et leur volonté d'en découdre", a de son côté prévenu le général Samuel Dubuis, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine. Selon les renseignements territoriaux, des éléments violents venus d'Allemagne, d'Italie ou des Pays-Bas pourraient également être présents.
Pour le moment, un camp de base a été installé sur une parcelle privée, prêtée par un propriétaire, pour accueillir les manifestants. Le terrain se trouve à l'extérieur du périmètre d'interdiction de la manifestation, qui devrait se dérouler entre les communes de Saint-Soline "et/ou" Mauzé-sur-le-Mignon où une première bassine est déjà entrée en fonction. Les premiers rassemblements sont prévus pour 8h samedi matin avant une journée d'action contre ce que les participants dénoncent comme un "accaparement" de l'eau par "l'agro-industrie" à l'heure du changement climatique.
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