Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération, est mort

Publié le 12 octobre 2021 à 17h05, mis à jour le 12 octobre 2021 à 23h43

Source : JT 20h Semaine

DISPARITION - La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé la mort du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain, survenue ce mardi 12 octobre. Il était âgé de 101 ans.

Hubert Germain, qui était le dernier compagnon de la Libération encore en vie, est mort à l'âge de 101 ans, a annoncé ce mardi la ministre des Armées Florence Parly. "Je voudrais d'abord vous informer du décès d'Hubert Germain, notre dernier compagnon vivant de la Libération [...] C'est un moment important de notre histoire", a affirmé la ministre, lors d'une audition devant la commission de la Défense du Sénat.

Seules 1038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. En tant que dernier de ses représentants, Hubert Germain doit être inhumé au Mont Valérien, dans le dernier caveau inoccupé de la crypte, le caveau numéro 9. Le Mont Valérien était le principal lieu d'exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale. Ce Mémorial de la France combattante, monument solennel inauguré le 18 juin 1960 par le général de Gaulle dans une clairière située à Suresnes (Hauts-de-Seine), à l'ouest de Paris, est devenu le haut lieu de mémoire de la France libre.

Fils d'un général des troupes coloniales, Hubert Germain passait le concours d'entrée de l'école navale à Bordeaux au moment de la débâcle du printemps 1940. Il embarque alors à Saint-Jean-de-Luz, à bord d'un navire transportant des soldats polonais à destination de l'Angleterre et arrive à Londres le 24 juin 1940. Il intègre la Légion étrangère et combat en Syrie, en Libye où il est engagé dans les combats de Bir Hakeim, en Égypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Blessé, il avait été décoré par le général de Gaulle fin juin 1944, en Italie.

Hubert Germain avait participé, en juin dernier, aux commémorations de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, en compagnie d'Emmanuel Macron. Après les décorations, le président de la République s'était approché d'Hubert Germain, s'inclinant et serrant les mains du centenaire, alors coiffé de son béret vert et assis dans son fauteuil roulant. Ancien député gaulliste et ministre de Georges Pompidou, ce résistant avait fêté le 6 août son 101e anniversaire.

Macron salue une "figure de proue de la France libre"

"Le Mont Valérien accueillera le corps de ce résistant de la première heure, héros de Bir Hakeim et du Débarquement de Provence, qui reconquit notre liberté et reconstruisit notre patrie", lui a rendu hommage Emmanuel Macron sur Twitter, en relayant une vidéo de l'une de leurs rencontres, en juin 2020.

Dans un communiqué, l'Élysée affirme également que "le Président de la République et son épouse s'inclinent devant la vie de cette figure de proue de la France libre. Ils adressent à sa famille, à ses proches, et à tous les Français qui sont les héritiers des combats qu'il livra, ses condoléances émues".

"En mémoire d'Hubert Germain et de tous ses compagnons qui sauvèrent l'honneur de leur patrie, la France s'incline respectueusement", a salué de son côté le Premier ministre, Jean Castex. "Plus que jamais, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas."

Florence Parly, ministre des Armées, a également rendu hommage à celui qui "incarnait la France éternelle, ardente au combat et avide de liberté". "Avec lui s'éteint une génération de Français engagés, pour qui une vie pleinement vécue était synonyme de vie donnée", a écrit la ministre sur Twitter. "Leur témoignage est aujourd'hui notre héritage."


La rédaction de TF1info

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