Disparues de Perpignan : un an après, l'énigme Benitez demeure

Publié le 11 juillet 2014 à 16h49
Disparues de Perpignan : un an après, l'énigme Benitez demeure

RETOUR SUR L'ACTU - Francisco Benitez s'était suicidé peu de temps après la disparition mystérieuse de sa femme et de sa fille. Un an après, les corps des deux jeunes n'ont pas été retrouvés.

En se suicidant, Franciso Benitez a emporté avec lui ses secrets. C'est donc en l'absence du suspect numéro 1 que les enquêteurs tentent de recoller les morceaux de ce puzzle énigmatique, qui avait tenu la France en haleine l'été dernier. Marie-Josée Benitez, 53 ans et sa fille Allison, 19 ans, n'ont plus donné signe de vie depuis le 14 juillet 2013.

Leur mari et père, Francisco Benitez, n'avait alerté la police que huit jours plus tard. Il avait alors expliqué ne pas s'être inquiété de leur disparition, les deux femmes ayant eu, selon lui, l'intention de partir à Toulouse. Une décision jugée surprenante par leur entourage, le concours de miss Roussillon auquel Allison devait participer étant prévue peu de temps après. Le 4 août, le légionnaire avait mis fin à ses jours en se pendant à une fenêtre de sa caserne, laissant une lettre et une vidéo. Il y clamait son innocence et son amour pour sa fille.

La piste de la maîtresse

Aidée par des équipes cynophiles de la gendarmerie, la police judiciaire avait mené en septembre des recherches dans l'enceinte de la station d'épuration de Port-Leucate (Aude) et dans la pinède environnante. Le téléphone portable de Francisco Benitez avait déclenché la borne-relais voisine à plusieurs reprises au milieu de la nuit entre le 14 et le 22 juillet. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, de nouvelles fouilles du bassin pourraient être bientôt organisées.

Les enquêteurs tentent également d'établir d'éventuelles complicités ou confessions de Francisco Benitez. Car une semaine après la disparition des deux femmes, la maîtresse de Benitez, une Espagnole installée à Barcelone, s'était rendue à Perpignan et avait rencontré son amant. La sphère privée de cet homme aux multiples maîtresses est passée au crible. Car l'une d'entre elles, Simone de Oliveira Alvès, une Brésilienne installée à Nîmes, avait mystérieusement disparu en 2004. Entendu à l'époque par la police comme simple témoin, le militaire avait simplement déclaré avoir reçu un texto de sa part lui annonçant leur rupture.

La famille de Simone de Oliveira est convaincue de la responsabilité du légionnaire dans sa disparition. Car cette mère aimante leur avait raconté que son amant avait quitté sa femme Marie-Josée. Avant de se rendre compte qu'ils étaient toujours ensemble. De même, Allison avait semble-t-il découvert l'existence de la dernière maîtresse de son père, peu de temps avant de disparaître.


La rédaction de TF1info

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