La constitutionnalisation du droit à l'IVG a été mis en avant en France à la suite de son interdiction aux États-Unis.Plusieurs groupes parlementaires ont exprimé leur volonté de poursuivre ce but.Ils sont soutenus par 81% des Français, selon un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès.
Près de 50 ans après la légalisation du droit à l'avortement en France, sa défense fait l'objet d'un véritable consensus au sein de la société française, comme le souligne un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès. 83% des Français jugent ainsi positivement l'autorisation de l'IVG par la loi française, un degré d'adhésion qui n'a fait que se renforcer au cours des trente dernières années.
Une majorité de Français pense que ce droit est acquis
Dans le même temps, peu de personnes craignent que ce droit puisse être remis en cause. Selon ce même sondage, 56% des Français pensent que le droit à l'avortement est définitivement acquis, même au lendemain de son interdiction dans certains états des États-Unis, à la suite de la décision de la Cour suprême de justice.
Pour autant, le sondage Ifop montre que la proposition portée par des députés macronistes et par la Nupes de constitutionnaliser le droit à l'avortement est largement soutenu dans la population. 81% des Français seraient favorables à l'inscription de l'accès à l'IVG dans la Constitution française. Un soutien qui se retrouve quel que soit le bord politique, des sympathisants LFI au RN. De même, 77% des Français jugent cette constitutionnalisation "utile", même parmi le MoDem, les LR ou le RN, alors même que leurs leaders politiques, à l'instar de François Bayrou, ont exprimé des réserves.
"La volonté des Français de graver le droit à l’avortement dans le marbre de la Constitution n’est donc pas qu’une réaction à l’actualité internationale mais bien le fruit d’une tendance structurelle à la liberté de choix", estime la Fondation Jean-Jaurès en commentant les résultats de cette enquête.
Pour autant, cette constitutionnalisation ne risque pas d'arriver rapidement, alors même qu'aucun groupe parlementaire n'a de majorité absolue au sein de l'Assemblée nationale. Alors que la Première ministre et la présidente du groupe de la majorité présidentielle à l'Assemblée, Aurore Bergé se sont saisie rapidement du sujet, des voix ont commencé à temporiser ce projet.
Olivier Véran, sur France inter ce mardi 5 juillet, a assuré vouloir toute faire pour que ce droit ne soit jamais remis en cause, tout en ne manquant pas d'exprimer des doutes sur la nécessité d'une inscription constitutionnelle. "En tant que porte-parole du gouvernement, je ne peux pas vous affirmer qu'il y aurait un projet de loi constitutionnel qui serait présenté et défendu. Il faut identifier une voix, fut-elle constitutionnelle. C'est à discuter", a-t-il ainsi déclaré.
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