ECONOMIE - Ce mardi 30 janvier, Airbus a annoncé la suppression de 11% de ces effectifs en Europe, soit 15.000 emplois. La plupart des emplois menacés se trouvent en Allemagne et en France. Voici quelques chiffres pour comprendre la casse sociale qui s'annonce.
C'est un énorme coup dur pour l'industrie française et l'un de ses fleurons, Airbus. La crise du coronavirus a terrassé l'industrie aéronautique mondiale, clouant au sol des avions entiers, mettant à l'arrêt les usines et vidant les carnets de commandes. En France, le secteur aéronautique est donc touché de plein fouet par l'intermédiaire d'Airbus, si bien que le gouvernement a annoncé un plan de soutien à ce secteur, à hauteur de 15 milliards d'euros.
Malgré ce plan, l'avionneur européen Airbus a annoncé ce mardi 30 juin, la suppression d'environ 15.000 postes et n'exclut pas des licenciements secs pour faire face à la "crise sans précédent" subie par le secteur du transport aérien. Ces suppressions de postes toucheront l'Allemagne, la France, le Royaume Uni, l'Espagne et d'autres sites répartis dans le monde.
Ce que cela représente dans les effectifs d'Airbus
Airbus employait au 31 décembre 2019, près de 135.000 personnes dont 49.000 rien qu'en France. Ces suppressions de postes annoncées ce mardi 30 juin vont lourdement toucher les salariés français. En France, sur les 49.000 emplois, environ 11% d'entre eux seront ainsi supprimés, soit environ 5000 personnes. En Allemagne, ce sont 5100 emplois qui sont menacés, au Royaume-Uni, 1700 et en Espagne, un peu moins d'un millier. Le reste des suppressions de postes touchent les sites répartis aux quatre coins du globe.
Un tiers des postes supprimés par Airbus sont en France
Dans le détail de ces suppressions de postes annoncées, sur les 15.000 annoncés, 5.000 concernent la France, soit le tiers des suppressions de postes prévues. Selon la CFE-CGE, 3.488 suppressions de postes sont prévues dans la branche avions et 1.464 chez Stelia Aerospace.
Ces 15.000 postes supprimés s'ajoutent aux 900 emplois que devait déjà éliminer Premium Aerotec en raison "d'un besoin d'adaptation identifié avant la crise Covid-19" et aux 2.665 suppressions de postes annoncées en début d'année dans la branche Defense and Space, confrontée à un marché difficile. Après l'annonce, le gouvernement a expliqué qu'elle trouvait le nombre de suppressions de postes "excessifs".
Ce mercredi 1er juillet, le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari a indiqué que les dispositifs d’aide de l’Etat devraient permettre de sauver 2 000 emplois sur les 5 000 postes qu’Airbus entend supprimer. Il a également précisé que l’Etat demandait à Airbus de faire en sorte qu’il y ait le moins de départs contraints, le moins de licenciements secs possibles.
L'aéronautique, c'est 40% de l'emploi industriel en Occitanie
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc a indiqué dans un communiqué que "tous les moyens (seront mis) en œuvre afin d'atténuer les effets de ce plan sur l'emploi des Toulousains", après l'annonce de ce plan de suppression d'emplois. La présidente de région, Carole Delga a assuré qu'elle "resterai attentive à la situation de la filière aéronautique qui représente 40% de l'emploi industriel en région", après s'être entretenue avec le PDG du groupe Guillaume Faury, annonçant qu'elle présentera vendredi 3 juillet, un "plan de relance régional pour la filière aéronautique et spatial, d'un montant de près de 100 millions d'euros". La région revendique plus de 800 entreprises et 86 000 emplois directs dans l'aéronautique et le spatial, soit 40 % de l'emploi industriel régional, indique la Chambre de commerce et d'Industrie d'Occitanie qui se partage avec l'Île de France, les 28% des 187.000 salariés du secteur.
Plusieurs dizaines de milliers d'emplois menacés chez les sous-traitants
En Occitanie, Airbus commande chaque année pour 5 milliards d'euros à ses sous-traitants et leur poids est considérable dans l'aéronautique. Un appareil de l'avionneur européen, c'est 20 % fabriqué par Airbus et 80 % par les sous-traitants. En conséquence, la casse sociale sera aussi du côté de ces entreprises. L'équipementier Daher a ainsi déjà annoncé la suppression d'un maximum de 1.300 postes sur les 10.000 du groupe.
Pour Alain Di Crescenzo, président de la Chambre de commerce et d'industrie Occitanie, au regard de la baisse d'activité chez Airbus : "c'est autant d’emplois qui se trouvent menacés, soit 40 000 emplois directs et autant d'emplois indirects". "On a un ratio global industrie et services de 2,5", détaille Philippe Robardey, PDG de Sogeclair. "Si 20.000 emplois étaient menacés dans la filière, 50.000 emplois au total pourraient l'être à leur tour", estime-t-il. Chez Scalian, spécialiste en ingénierie, un Plan de sauvergarde de l'emploi (PSE), qui concerne 140 salariés sur 225 a d'ailleurs été annoncé à la mi-juin à sa filiale CMT+. De gros sous-traitants comme Safran, Derichebourg, envisagent également des centaines de suppressions de postes, selon les syndicats.
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