C'EST QUOI CETTE BOUTEILLE DE LAIT ? - Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a publié ce jeudi la nouvelle circulaire concernant l’éducation à la sexualité dans les écoles. L’occasion de faire le point sur la manière dont ce sujet est abordé dans les établissements scolaires.
Qui dispensent les séances d’éducation à la sexualité ?
Les séances d’éducation à la sexualité sont animées par les personnels de l’Éducation nationale et membres de l'équipe éducative (enseignements, conseillers principaux d'éducation ou de membres de l'infirmerie, etc). Ces derniers peuvent, s’ils le souhaitent, faire appel à des intervenants extérieurs, issus d'associations ayant reçu un agrément national ou académique pour intervenir sur ce type de sujets.
Comme le précise la circulaire publiée ce jeudi par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, les séances dans lesquelles interviennent ces partenaires extérieurs "doivent faire l'objet d'une préparation en amont avec les membres de l'équipe éducative et se dérouler en présence et sous la responsabilité d'un membre de cette équipe".
En théorie, trois séances annuelles sont programmées. Mais selon un baromètre réalisé par le Haut Conseil à l’Égalité au cours de l’année scolaire 2014/2015, 25% des 3000 écoles interrogées déclarent n’avoir mis en place aucune action ou séance en matière d’éducation à la sexualité.
A quoi servent ces séances d’éducation à la sexualité ?
L’objectif de ces séances d’éducation à la sexualité vient d’être explicitement rappelé par la circulaire de Jean-Michel Blanquer. Elles visent "à favoriser l'estime de soi, le respect de soi et d'autrui, l'acceptation des différences, la compréhension et le respect de la loi et des droits humains, la responsabilité individuelle et collective, la construction de la personne et l'éducation du citoyen."
Plus simplement, elles servent en premier lieu à délivrer des informations objectives et des connaissances scientifiques, naturellement adaptées à chaque âge et à chaque niveau d'enseignement. Mais aussi à lutter contre les discriminations d’ordre sexuel (sexisme, homophobie, transphobie) et les violences sexistes et sexuelles. Enfin, elles permettent de mettre à disposition des élèves qui en auraient besoin "des ressources d'information et de soutien dans et à l'extérieur de l'établissement".
Que se dit-il au cours de ces séances ?
Contrairement aux nombreuses fake news qui ont circulé ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, la masturbation et le plaisir sexuel ne sont absolument pas abordés au cours des séances. En primaire, il ne s’agit pas d’ailleurs pas "d'une éducation explicite à la sexualité", rappelle la circulaire de Jean-Michel Blanquer, qui liste précisément les thématiques développées.
On peut citer l'étude et le respect du corps, la description et l'identification des changements du corps, (particulièrement à la puberté), l'égalité entre les filles et les garçons ou encore la prévention des violences sexistes et sexuelles.
Au collège et au lycée, des thématiques supplémentaires sont abordées comme l’impact des stéréotypes sexués, les risques liés à la consommation d’images pornographiques, la contraception ou encore la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST).
Plus qu’un cours, c’est avant tout une discussion qui s’installe entre les élèves et les animateurs de ces séances. "On part des questions des élèves, on ne vient pas avec des enseignements préparés en avance", expliquait récemment à LCI Héloïse Galili, animatrice au Planning familiale de Paris.
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