PROGRÈS - L'Assemblée nationale a adopté samedi, après des heures de débats, un article de loi qui obligera dès 2022 les cantines à servir au moins 50% de produits bio ou qui tiennent compte de l'environnement.
A l'Assemblée nationale, le débat a fait rage. Après six heures de discussions enflammées, elle a voté un article pour plus de bio dans les cantines publiques, mais aussi privées. Dès 2022, 50% des produits proposés dans ces restaurants scolaires devront donc tenir compte de l'environnement (écolabel pêche ou autres certifications environnementales) ou être issus de l'agriculture biologique. La part de celle-ci devra de toute façon atteindre au moins 20 % de la valeur totale.
"Le bio ne représente aujourd'hui que 6 % de notre surface agricole utile. Notre objectif c'est de passer à 15 % à l'horizon de 2022", a plaidé au micro de l'hémicycle le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Stéphane Travert. Et de poursuivre : "Vous avez des enfants dont les parents sont en grande difficulté sociale. Lorsqu'ils sont à la cantine, c'est peut-être le seul repas équilibré qu'ils prennent dans la journée".
Un surcoût de 68 centimes à prévoir
Si la France Insoumise et le MoDem approuvent cette mesure, les Républicains jugent l'objectif trop ambitieux. Lors des débats, ils ont proposé de repousser cet objectif à 2025 ou de le moduler estimant qu'il "sera très difficile à atteindre pour les collectivités". De son côté, la République en Marche est divisée. "Je ne comprends pas qu'on cherche à imposer un style de vie à l'ensemble de nos concitoyens et plus spécialement nos enfants. Je pense que nous devons laisser nos gestionnaires libres de leurs choix", soutient Grégory Besson-Moreau, député LaREM de l'Aube.
Une fois mise en application, cet article du projet de loi agriculture et alimentation entraînera un surcoût sur les produits de 15%, soit 68 centimes, selon le gouvernement. Mais selon le ministre de l'Agriculture, il devrait être composé par des mesures anti-gaspillage.
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