En 2023, 44% des salariés veulent moins s'impliquer dans leur travail

par M.L
Publié le 30 janvier 2023 à 15h37, mis à jour le 30 janvier 2023 à 17h12

Source : JT 20h WE

Près de la moitié des employés souhaitent moins s'investir dans leurs missions cette année, selon une étude du site Talent.com.
Une part importante des salariés veut même s'en tenir au strict minimum, et pas plus.
Le travail concentre tout de même les inquiétudes dans un contexte éprouvant, puisqu'une personne sur deux craint pour la sécurité de son emploi.

Alors que la réforme des retraites portée par le gouvernement prévoit l'allongement du temps de cotisations, le rapport des Français au travail a bien évolué ces dernières années. Seul un salarié sur cinq considère que ce travail est "très important", contre 60% en 1990, d'après une étude de l'institut de sondage Ifop, pour la Fondation Jean Jaurès parue la semaine passée. Une tendance confirmée par un nouveau sondage : 44% des salariés veulent réduire le temps ou l'implication qu'ils consacrent à leur emploi en 2023. 

C'est ce que révèle une étude menée du 17 au 18 janvier par Talent.com, un site spécialiste du marché de l’emploi et du recrutement, auprès de 1016 actifs français, âgés de 18 ans et plus. Par ailleurs, "28% des salariés souhaitent désormais faire uniquement et strictement ce pour quoi ils sont payés et pas plus", une attitude qui trouve un large écho sur TikTok. La tendance "Act your Wage" encourage les internautes à s'en tenir au strict minimum au travail pour éviter le surmenage. À l'inverse, seul un quart des sondés veut chercher à améliorer ses performances. 

Six salariés sur dix veulent conserver leur poste

Cette année, 37% des Français aimeraient par ailleurs mieux équilibrer leur temps entre leur vie professionnelle et personnelle. Près d'un quart des salariés veut s'accorder de vraies pauses, le midi et pendant la journée.

Dans le même temps, le travail reste un sujet de préoccupation pour une large partie des sondés. Pris en étau entre des signaux inquiétants comme l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat, et des évolutions positives (un marché de l'emploi plus dynamique, un chômage à la baisse), les Français en activité se montrent mitigés face à la sécurité de leur emploi. La moitié des sondés se disent inquiets pour celle-ci. Ce contexte ne les encourage donc pas à changer de poste, mais plutôt à sécuriser leur place : six personnes sur dix ne souhaitent pas quitter leur travail pour un autre cette année. Seul un salarié sur dix voudrait démissionner de son emploi actuel en 2023.

Face à la hausse des prix et des taux de crédits, une part importante de salariés souhaite augmenter son pouvoir d'achat, principalement pour épargner plus (pour 53% des sondés), pour les enfants (39%) ou se payer des biens de consommation courante (39%). Pour ce faire, 24% des salariés comptent demander une augmentation, 14% suivre une formation. Sans pour autant vouloir bousculer son quotidien pour un poste mieux payé, puisque "seuls 8% des salariés envisagent de déménager et de changer de région" cette année. Quant à l'entrepreneuriat, il n'intéresse que 6% des sondés.


M.L

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