AU SOL - La compagnie, placée en redressement judiciaire le 23 septembre, a annoncé l'interruption de ses vols à compter de lundi à 15h, dans l'attente, mercredi, d'une décision du tribunal de commerce de Bobigny sur une éventuelle reprise.
Il n'y aura plus de vols XL Airways à partir de ce lundi 30 septembre et au moins jusqu'à l'audience du tribunal de commerce de Bobigny du mercredi 2 octobre. En attendant que celui statue sur une éventuelle reprise de la compagnie, placée en redressement judiciaire le 23 septembre, cette dernière a annoncé qu'elle suspendait toutes ses opérations.
"La compagnie XL Airways a l'immense tristesse d'informer ses passagers et clients qu'elle n'est plus en mesure d'assurer ses vols à compter de ce jour (30 septembre 2019) à 15 heures. Cette décision implique la suspension de toutes les opérations dans l'attente" de la décision du tribunal, a expliqué la compagnie dans un communiqué. "Force est de constater que les conditions actuelles du marché ne sont plus réunies pour assurer une exploitation pérenne de l'entreprise", a ajouté l'entreprise. XL Airways emploie 570 collaborateurs et a transporté environ 730.000 passagers en 2018, essentiellement les Etats-Unis, les Antilles, la Réunion mais aussi la Chine. Elle dispose de quatre Airbus A330, tous en leasing.
Depuis le placement de la compagnie en redressement judiciaire, l'administrateur judiciaire a reçu plusieurs marques d'intérêt mais pas d'offre ferme de reprise. L'heure limite à laquelle les repreneurs devaient se faire connaître auprès de l'administrateur judiciaire était fixée à samedi midi, mais l'avocat de XL Airways, Laurent Cotret, a affirmé samedi après-midi qu'il était "encore trop tôt à ce stade pour savoir si l'une de ces marques d'intérêt (allait) aboutir d'ici à l'audience". Vendredi, le dirigeant d'Air France-KLM, Benjamin Smith, a écarté l'idée de reprendre la compagnie en difficulté, estimant ne voir "aucun bénéfice" pour son entreprise dans une telle opération.
Le PDG de XL Airways en veut aux concurrents et aux impôts
Dans son communiqué, XL Airways affirme ne pas avoir "été en mesure de trouver l'investisseur capable d'accompagner la continuité et le développement" de la compagnie qui a connu "un grand succès jusqu'à ce qu'(elle) soit durement attaquée par une concurrence impitoyable ne disposant pas de règles contraignantes du même ordre que les nôtres". Selon son PDG, Laurent Magnin, la concurrence "débridée" de la compagnie à bas coûts long courrier Norwegian ou encore le poids des taxes et charges sociales en France ont eu raison de XL Airways.
La compagnie, qui a évoqué la "souffrance du pavillon français" après la liquidation de la compagnie Aigle Azur, affirmait espérer lundi "que tous les acteurs français, politiques et industriels se mobiliseront pour répondre à une concurrence débridée dans un pavillon consolidé et résistant".
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