"Convois de la liberté" : quelques tensions à Paris, 97 interpellations

Marius Bocquet avec AFP
Publié le 13 février 2022 à 8h05, mis à jour le 13 février 2022 à 9h42

Les convois anti-pass vaccinal et anti-Macron sont arrivés samedi à Paris, malgré leur interdiction par la préfecture de police.
Près de 7200 policiers et gendarmes sont déployés pour encadrer cette mobilisation et bloquer sa progression, notamment sur les Champs-Élysées.
Le ministère de l'Intérieur a décompté 97 interpellations dans la capitale.

Ce live est à présent terminé. 

BILAN


Contacté par LCI, le parquet de Paris a précisé ce dimanche que 81 personnes ont été placées en garde à vue suite aux rassemblements de la veille à Paris.


Parmi elles figure Jérôme Rodriguez, figure du mouvement des Gilets jaunes. Il est en garde à vue pour "organisation d’une manifestation interdite et participation à un groupement formé en vue de la commission de violences".

BILAN


97 interpellations et 513 verbalisations : la préfecture a mis à jour ce dimanche son bilan après la journée de manifestations à Paris.

QUELQUES TENSIONS À PARIS


Les Champs-Élysées étaient toujours émaillés de quelques heurts et incidents ce samedi soir, alors que l'essentiel des manifestants avaient quitté les lieux. Des véhicules blindés des forces de l'ordre ont été déployés.

BILAN DES MANIFESTATIONS CONTRES LES RESTRICTIONS SANITAIRES


S'il ne donne pas de chiffres spécifiques sur le "Convoi de la liberté", le ministère de l'Intérieur révèle le bilan global des mobilisations en réaction aux mesures sanitaires en France ce samedi 12 février.


 À 19h, celui-ci était de 149 actions menées sur le territoire par près de 32.100 participants (contre 162 actions et 29.000 participants la semaine dernière). À Paris, 4 actions ont mobilisé près de 7600 participants. En dehors de la capitale, le ministère de l'Intérieur a compté 145 actions pour 24.500 participants.

54 ARRESTATIONS À PARIS


Le ministre de l'Intérieur annonce un total de 337 verbalisations et 54 interpellations ce samedi dans la capitale. 

ERIC COQUEREL DIT "COMPRENDRE ET SOUTENIR" DES REVENDICATIONS


Interrogé sur LCI, le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel a dit "comprendre et soutenir même la plupart des revendications qui s'expriment", que son groupe a d'ailleurs défendu à l'Assemblée Nationale, notamment en s'opposant au pass vaccinal, assure-t-il. Ce pass est "totalement disproportionné par rapport à ce qu'il amène sur le plan sanitaire" en privant de libertés les Français, a-t-il estimé. "Le pouvoir d'achat est en berne dans ce pays dans la plupart des gens alors que les profits explosent pour les plus riches", a-t-il ajouté.


"Ce n'est pas une question de fatigue, c'est par rapport à sa politique", a-t-il encore lancé, considérant "que "le gouvernement a pour le moment répondu par le mépris". "On est loin des caricatures, ce ne sont pas des gens violents mais pacifique", a-t-il affirmé, estimant que le "discours très répressif" du gouvernement à ses yeux était "très disproportionné". 


"Ce n'est pas une question de fatigue, c'est par rapport à sa politique", a-t-il encore lancé. "Depuis cinq ans, cette politique a mené à l'explosion des inégalités. On n'a jamais fait pire en terme d'inégalités que sous la Ve République", a avancé le député, appelant à "remettre l'argent du côté du monde du travail" plutôt que du côté des "actionnaires". "Je me garderai bien de tout ce qui pourrait paraître comme une récupération politique", a-t-il toutefois assuré. 

Eric Coquerel, député LFI, réagit au "Convoi de la Liberté"Source : TF1 Info

DES CONVOIS MOBILISÉS À LA RÉUNION


Une centaine de voitures et environ 150 personnes se sont lancées sur les routes à la Réunion ce samedi matin, souhaitant traverser une dizaine de communes en deux jours, rapporte La 1ère. Le cortège est parti de Saint-Denis avant de prendre la Route du Littoral en direction de l'Ouest de l'île. 


Le mouvement, baptisé "Karavane Liberté 974", a été créé sur le réseau social Telegram et a pour revendication : "plus de masque, plus d’injection, plus de pass, plus d’interdictions injustifiées", poursuit le site. Les manifestants souhaitent terminer leur action dimanche soir devant la préfecture de Saint-Denis où le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est attendu. Il doit arriver sur l'île au matin pour une visite de trois jours.

SCÈNES DE TENSIONS SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES


Des jets de fumigène sont toujours en cours sur les Champs-Elysées, où les forces de l'ordre continuent de charger pour tenter de disperser les manifestants, comme le montrent ces images du journaliste indépendant Clément Lanot, diffusées sur Twitter. D'autres vidéos montrent également des protestataires qui parviennent à bloquer la progression des véhicules de CRS en montant sur le capot notamment.

A. HIDALGO ENCOURAGE LES PROTESTATAIRES À S'EXPRIMER EN "VOTANT"


La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a jugé samedi à Pointe-à-Pitre qu'il fallait agir avec "fermeté" pour que "l'ordre règne à Paris", où des "convois" de protestataires anti-pass sont arrivés, les invitant à s'exprimer en "votant". Elle a souhaité ne pas repartir comme en 2018, lors du mouvement des "Gilets Jaunes", qui était "extrêmement dur pour les Parisiens, et d'une façon générale dans le pays". 


"Il faut donc de la fermeté", a estimé la maire de Paris. "Pour tous les citoyens qui seraient dans une attitude protestataire, il y a un moyen très simple, pas violent, de dire ce que l'on pense, c'est de voter à l'élection présidentielle", a-t-elle insisté devant des journalistes. Pour elle, "c'est dans ce cadre-là que l'on peur résoudre les tensions de la société française".


"On a eu cinq années de grandes tensions, d'absences de dialogue, cinq années qui ont vu régulièrement, et je pense aux Gilets Jaunes, notre pays mis en difficulté. Mais ce que je dis là ne justifie en rien, ni les violences que l'on a pu connaître, ni celles que l'on pourrait connaître", a-t-elle poursuivi. "Je vois un mouvement très porté par des gens qui sont aussi dans des logiques d'extrême droite, je vois tous les candidats populistes aller au chevet de ces manifestations,(...), en ne condamnant pas les violences. Je ne suis pas de ceux là", a ajouté le candidat.  

DES MANIFESTANTS TOUJOURS PRÉSENTS SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES


Sur les Champs-Élysées, environ 200 manifestants sont toujours présents et quelques tensions ont eu lieu avec usage de lacrymogènes, selon les informations de LCI. Les manifestants sont disséminés autour de l'arc de Triomphe, repoussés continuellement pas les forces de l'ordre dont le dispositif reste important en cette fin de journée. À ce stade, la circulation est totalement rétablie, après la mobilisation de plusieurs centaines de manifestants sur place au cours de l'après-midi, ce qui n'a pas donné lieu à des débordements mais quelques moments de tensions.


Quant à la manifestation des Gilets Jaunes, très fournie, beaucoup plus que d'habitude, rejoint la place d'Italie. Des contrôles sont toujours en cours sur l'A4, au niveau de l'échangeur de Bercy.

44 INTERPELLATIONS


À 17h30, la Préfecture de Police décomptait 44 interpellations.

300 VÉHICULES INTERCEPTÉS


Un convoi de 300 véhicules a été arrêté sur l'A4, avant l'échangeur de Bercy, au sud-est de la capitale, a précisé sur Twitter la Préfecture de Police. Des verbalisations sont en cours.

JÉROME RODRIGUES ARRÊTÉ


La figure du mouvement des Gilets Jaunes Jérôme Rodrigues, qui participait aux manifestations du "Convoi de la Liberté" ce samedi à Paris, a été arrêtée près de l'Élysée d'après une source policière à l'AFP.


Il a été interpellé en tant qu'organisateur d'une manifestation interdite par le préfet de police de Paris, a-t-on ajouté de même source. Figure connue du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues s'est revendiqué sur les réseaux sociaux comme faisant partie des organisateurs des convois anti mesures sanitaires, autoproclamés "convois de la liberté".


Il a été interpellé près de l'Élysée, à l'angle des rues Duras et du faubourg Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de Paris, tandis que les forces de l'ordre rétablissaient la circulation sur l'avenue des Champs-Élysées où des manifestants participant aux convois antipass avaient fait irruption à bord de leurs véhicules.

PAROLES DE MANIFESTANTS


Des manifestations "Gilets Jaunes" contre les restrictions sanitaires, qui devraient rallier la place de la Nation, ont été rejointes par des protestataires issus de convois. À la mi-journée, quelques centaines de personnes étaient présentes sur la place d'Italie. 


Dans le cortège, au milieu de quelques drapeaux français, Jean-Paul Lavigne, 65 ans dont 40 ans d'usine, est venu d'Albi dans un des "convois de la liberté" jeudi. Il tient dans les mains un drapeau occitan et dit vouloir manifester contre la hausse des carburants, de l'électricité, de l'alimentation, mais aussi contre les vaccins, "un mensonge de notre gouvernement", qu'il accuse d'être "là pour nous dépouiller, pour imposer un contrôle à la chinoise", déclare-t-il auprès de l'AFP. 


Un autre manifestant qui refuse de donner son nom explique venir de Normandie, avec un convoi "de 2.000 voitures qui faisait 10 ou 12 km". "On est arrivé à Orgeval, il était une heure du matin pour repartir vers 3 heures du matin, le temps de faire le ravitaillement et de faire la connaissance de ceux qui nous ont accueillis", raconte-t-il. "Depuis trois ans que je manifeste, on n'a jamais vu une solidarité comme cette nuit. On a perdu la liberté, on a perdu l'égalité, heureusement qu'on a encore la fraternité", conclut cet homme qui dit manifester contre le pass mais aussi pour défendre "le pouvoir d'achat".


"Tous avec les convois", entendait-on au mégaphone sur un autre rassemblement, celui organisé par le mouvement Les Patriotes de Florian Philippot, place du Palais Royal. Comme chaque samedi, ses participants devaient ensuite défiler vers le ministère de la Santé, au mot d'ordre de "Liberté".

14 INTERPELLATIONS


À 15h15, 14 interpellations avaient été réalisées suite à l'arrivée de plusieurs convois dans la capitale ce samedi. 

"CELA RISQUE SÛREMENT DE FINIR EN CASSE"


"C'est le convoi de l'anarchie", a estimé sur LCI Jean-Christophe Couvy, Secrétaire National unité SGP police FO, qui s'est dit inquiet que la situation ne dégénère dans les rues de la capitale. Il dit "respecter les droits des gens" sans faire "d'acte violent" : "On essaie de les canaliser, de leur demander de bouger". "Cela risque sûrement de finir en casse", a-t-il toutefois affirmé, citant notamment le cas d'un véhicule de police attaqué par des manifestants. 

PLUSIEURS CENTAINES DE MANIFESTANTS PRÈS DE L'ARC DE TRIOMPHE


De plus en plus de manifestants se rapprochent de l'arc de Triomphe et des artères des Champs-Élysées, selon la journaliste de LCI Catherine André. Ils sont désormais plusieurs centaines et sont arrivés sur place par des véhicules utilitaires et des camping-cars, interceptés par les forces de l'ordre. Un sitting a été reposé par des jets de gaz de lacrymogène. Des moments de tension surviennent régulièrement dès que les manifestants tentent de remonter vers l'arc. 

LES CONVOIS, UN MOUVEMENT "DE SÉCESSION" POUR F. BAYROU


Le président du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, a dit samedi voir dans les "convois" anti-pass vaccinal et d'opposants au chef de l'Etat, qui visent Paris et Bruxelles, un mouvement "de sécession d'une partie du pays" qui a "un désir de révolte".


"Il y a, toutes les semaines et tous les jours, des personnes qui meurent encore à l'hôpital de cette maladie, de la Covid-19 et il y a ce mouvement, qui est un mouvement de protestation avec volonté de blocage du pays pour obtenir, on ne sait pas quoi exactement, mais nous voyons bien qu'il s'agit d'un mouvement que j'appellerai 'de sécession' d'une partie du pays, qui ne comprend pas, ne se retrouve pas et a un désir de révolte", a-t-il déclaré sur France Inter.


"Nous constatons bien qu'une partie de nos compatriotes, une partie importante et significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit", les "politiques", "les journalistes", les "scientifiques" et les "médecins", a-t-il ajouté. Et "c'est la première fois que l'on en vient", explique-t-il, "dans un pays comme le nôtre, qui était un grand pays scientifique, un grand pays de médecine, à mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de soigner".

AUCUN NOUVEAU GROS CONVOI NE TENTE DE RALLIER PARIS POUR L'HEURE


Plus aucun gros convoi n'est en vue aux portes de la capitale à ce stade, mais les forces de l'ordre restent mobilisées, selon les informations de LCI. Depuis cet après-midi, elles sont recentrées vers les cortèges autorisés dans la capitale, cortèges auxquels les manifestants du "Convoi de la Liberté" sont susceptibles de rejoindre à pied.

LE BILAN DES VERBALISATIONS GRIMPE À 337


La Préfecture de Police a indiqué sur Twitter avoir procédé à 337 verbalisations à 14h30 à Paris.

LA PLACE DE LA CONCORDE BLOQUÉE


Selon Franceinfo, la place de la Concorde à Paris est actuellement bloquée par une centaine de véhicules, dont certains issus du "convoi de la liberté", tandis que plusieurs manifestants sont à pied.

DES MANIFESTANTS DANS PARIS MAIS LA POLICE TENTE DE LES DISPERSER


Selon les informations de LCI, quelques manifestants des convois sont présents sur la place de l'Étoile, plusieurs véhicules sont stationnés, si bien que la circulation est à l'arrêt autour de la place. Un sitting de manifestants a aussi eu lieu place de l'Étoile a en train d'être dispersé par les forces de l'ordre grâce à des grenades lacrymogènes. La police est en effet déployée pour empêcher tout attroupement. 


Sur les Champs-Élysées, certains tentent de s'installer sur place pour tenter de descendre l'avenue, scénario que veulent éviter les forces de l'ordre. Les policiers cherchent à les disperser pour empêcher toute congestion de la circulation et bloquer l'accès des manifestants aux Champs-Élysées. Des dépanneuses sont en cours d'intervention dans le secteur "pour relever le délit d'entrave, retirer les véhicules gênants, verbaliser et interpeller les contrevenants", a précisé quant à elle la Préfecture de Police sur Twitter. Mais pour l'heure, la situation reste plutôt calme.


Des protestataires sont aussi présents sur la place d'Italie, où des jets de fumigène ont eu lieu, mais il s'agit cette fois d'une manifestation de gilets jaunes déclarée, qui souhaiterait se déplacer en direction de Nation. Ils ont été rejoints par des manifestants du "Convoi de la Liberté".

FRONDE ET MASQUES DE PROTECTION SAISIS


Sur la place Denfert-Rochereau, cinq interpellations ont été réalisées, "pour des personnes munies de fronde et de matériel de protection", a indiqué sur Twitter la Préfecture de Police. Le matériel, notamment des masques de protection, a été saisi et les personnes verbalisées.

UNE SITUATION CALME SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES


Selon le journaliste de LCI Augustin Donnadieu, le dispositif policier est "conséquent" en haut des Champs-Élysées et aux alentours de la place de l'Étoile. Des policiers, très nombreux, réalisent des contrôles aléatoires de personnes qu'ils suspectent de tenter une manifestation. Un grand nombre de cars de CRS et de blindés sont disposés sur la place de l'Étoile, pour éviter que le "Convoi de la Liberté" ne s'installe sur les Champs-Élysées. La situation reste "très calme" et "a l'air sous le contrôle des forces de l'ordre".

NOUVEAU BILAN : 283 VERBALISATIONS


Les verbalisations grimpent à 283 verbalisations à 11h20, indique la Préfecture de Police sur Twitter.

F. PHILIPPOT DONNE RENDEZ-VOUS AUX PROTESTATAIRES PLACE ROYALE À 14H


Sur Twitter, le président du parti Les Patriotes Florian Philippot, candidat à la présidentielle et figure des mouvements anti-pass, a appelé les protestataires à manifester dès 14h dans la capitale, en partant de la place du Palais Royal pour rallier la place Pierre Laroque, dans le 7e arrondissement. "Les blindés de Macron n’impressionnent personne ! Rien n’empêchera le peuple de France de reprendre ses droits !", a-t-il écrit.


Vendredi, quelques centaines de personnes s'étaient déjà réunies à Denfert-Rochereau en fin d’après-midi pour accueillir les manifestants du "Convoi de la liberté", venus de toute la France, à l'appel de Florian Philippot. 

NOUVELLES VERBALISATIONS


Deux camping-cars et un camion ont été verbalisés "dans le secteur des Champs-Élysées", a indiqué sur Twitter la Préfecture de Police. Les photos révèlent que l'un des véhicules portait sur ses portières arrière les inscriptions "Liberté", "On lâche rien", "La France aux Français (pas aux escrocs)".

"IL SUFFIRAIT D'ENTENDRE LA SOUFFRANCE" RÉAGIT M. LE PEN


Interrogée par LCI à l'occasion de son déplacement à Menton, dans les Alpes-Maritimes ce samedi, la candidate RN à la présidentielle a réagi au sujet du "Convoi de Liberté". À la suite des propos d'Emmanuel Macron, qui a affirmé dans les colonnes de Ouest-France "entendre et respecter" la "fatigue" et "la colère" des manifestatns liées à la crise sanitaire, Marine Le Pen a estimé que le chef de l'Etat "ne l'entend pas, car si il l'entendait, il réagirait, or il ne réagit pas".


"Il n'a pas baissé le prix de carburant et de l'énergie alors que les Français sont étranglés", a-t-elle défendu, ajoutant avoir proposé "la baisse de 20% à 5,5%% de la TVA", "une baisse très importante du prix de l'énergie" selon elle. "Il ne fait rien, il ne propose rien, il sort des blindés et recrée les conditions d'une division entre les Français alors qu'il suffirait d'entendre la souffrance et d'y apporter des réponses", a-t-elle tancé. 

"Convois de la liberté" : la réaction de Marine Le Pen sur LCISource : TF1 Info

UNE JOURNALISTE DE LCI PRISE À PARTIE


La journaliste de LCI Catherine André, qui couvrait la protestation depuis le périphérique parisien bloqué à la Porte de Saint-Cloud où 450 véhicules étaient interceptés, a été huée par des protestataires qui se sont approchés d'elle et l'ont empêchée de terminer son duplex. 

Convois de la liberté : une journaliste de LCI prise à partieSource : TF1 Info

201 VERBALISATIONS


À 10h15, la Préfecture de Police avait réalisé 201 verbalisations à Paris, rapporte-t-elle sur son compte Twitter.

DES BLINDÉS SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES


La gendarmerie a déployé des blindés sur les Champs-Elysées où une partie du "Convoi de la Liberté" souhaite se rendre pour manifester ce samedi, a indiqué dans une vidéo sur Twitter le journaliste Clément Lanot. Il précise par ailleurs que le périphérique est à l'arrêt, la police contrôlant les manifestants qui tentent d'entrer dans la capitale.

NOUVEAU BILAN PROVISOIRE


Selon les informations de la Préfecture de Police transmises à TF1info, 151 verbalisations au total ont été réalisées tout juste avant 10h. Un convoi de 450 véhicules a notamment été intercepté et est en cours de verbalisation depuis 9h40, à la porte de Saint Cloud. 


À Denfert-Rochereau, deux interpellations ont eu lieu et du matériel "en tout genre" saisi sur des manifestants, à savoir des bidons d'essence, des marteaux, couteau, masques... Par ailleurs, un dispositif de sécurité renforcé est déployé sur les Champs Élysées depuis 9 heures.

D'OÙ SONT PARTIS LES CONVOIS ? 


Sur la "carte officielle" élaborée par le groupe Facebook "Carte des rassemblements", groupe de Gilets Jaunes qui soutient le "Convoi de la Liberté" et qui regroupe plus de 388.000 abonnés, sont précisés les points de départ et de ralliement des différents convois qui doivent converger vers Paris ce samedi. 


L'un d'eux est ainsi parti de Bayonne, en passant par Bordeaux puis Poitiers, avant de rejoindre Orléans, dernière étape avant Paris. À Orléans auraient aussi convergé des manifestants au départ de Toulouse et Montpellier, passés respectivement par Limoges et Clermont-Ferrand. Au Sud toujours, un autre axe serait parti de Nice pour Lyon et Dijon avant de rejoindre la capitale, en faisant une boucle par Marseille.


Dans la moitié Nord, un convoi est parti de Brest, avec un crochet par Rennes, tandis que des manifestants au départ de Cherbourg seraient passés par Rouen avant d'arriver à Paris. Un axe serait parti de Lille en passant par Amiens par ailleurs, tandis qu'à l'est, deux convois en partance de Strasbourg et de Mulhouse se seraient retrouvés à Metz avant de rallier Metz puis la capitale. 

LES FORCES DE POLICE MOBILISÉES 


Près de 7.200 policiers et gendarmes "sont déployés sur les 3 prochains jours pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules", a indiqué la Préfecture de Police à l'AFP. 


Le préfet de police Didier Lallement a "créé un certain nombre de fourrières provisoires qui (...) permettront avec plusieurs dizaines de véhicules de remorquage de mettre fin à tout blocage", a-t-il déclaré. Des blindés de la gendarmerie ont aussi été déployés dans la capitale, une première depuis les manifestations des "gilets jaunes" fin 2018.

LE BILAN PROVISOIRE DES VERBALISATIONS


Sur Twitter, la Préfecture de Police a annoncé avoir intercepté deux convois composés de "30 véhicules au niveau de la porte de Champerret" et "20 véhicules au niveau de la porte Maillot". Elle précise que des verbalisations sont en cours. Des "consignes de fermeté" ont été données aux forces de l'ordre "pour faire respecter l'interdiction de manifester", ajoute-t-elle dans un autre Tweet. Un peu plus tôt, elle avait indiqué avoir verbalisé 95 personnes ce matin à 6 heures. 


Elle est également revenue sur le bilan de la nuit : 21 manifestants ont été verbalisés à la porte de Vincennes, 40 autres à la porte d'Orléans tandis que des manifestants "tentaient d'enjamber le boulevard du périphérique", 15 véhicules ont par ailleurs été verbalisés au niveau du bois de Boulogne. Des contrôles et verbalisations ont aussi été réalisés par un dispositif d'interception à la porte de Bagnolet et de Pantin "où un cortège de véhicules s'avançait dans Paris".

BILAN


Déjà 95 verbalisations, annonce ce samedi matin la préfecture.

3.300 VÉHICULES SELON LA POLICE


La police a estimé dans l'après-midi le nombre de véhicules partis en convois à quelque 3.300, dont un millier sur la RN20 en provenance d'Orléans et 500 sur l'autoroute A10-A11 venue du Mans.

L'INTERDICTION DES CONVOIS MAINTENUE PAR LA JUSTICE


L'interdiction des convois anti-pass à Paris maintenue est maintenue par le tribunal administratif.


Des soutiens à la mobilisation avaient déposé un recours pour annuler l'interdiction de rassemblement, décrétée par la préfecture de police pour éviter les blocages sur les axes routiers.

MACRON APPELLE "AU PLUS GRAND CALME"


Emmanuel Macron a appelé vendredi "au plus grand calme" dans un entretien à Ouest-France, alors que des convois de véhicules se dirigent vers Paris pour protester contre le pass vaccinal ou contre le gouvernement.


Le chef de l'État dit "entendre et respecter" la "fatigue" et "la colère" liées à la crise sanitaire, mais estime que "nous avons besoin de concorde" et "de beaucoup de bienveillance collective."

RÉACTION DE CASTEX


Fortement secoué par la crise des "gilets jaunes" qui avait duré des mois, l'exécutif suit d'un œil attentif cette nouvelle éruption de colère, dont l'ampleur reste à déterminer.


Le Premier ministre Jean Castex, qui ne veut "en aucun cas laisser associer les attaques virulentes contre la vaccination et le mot liberté", a assuré vendredi que le gouvernement ferait preuve de "fermeté" contre les convois. "S'ils bloquent la circulation ou s'ils tentent de bloquer la capitale, il faut être très ferme", a-t-il insisté au JT de France 2.


Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a lui mis en garde contre une "tentative d'instrumentalisation" politique.

TÉMOIGNAGE


"Moi, je n'ai pas peur de Darmanin, c'est un mouvement pacifique", témoigne cette femme participant au "Convoi de la liberté", bien décidée à manifester à Paris.

"Convoi" : ils défileront malgré l'interdictionSource : TF1 Info

MOBILISATION PROSCRITE À PARIS


Feu rouge pour les "convois de la liberté". Mobilisés contre les restrictions sanitaires et le pass vaccinal, les manifestants de toute la France ont prévu de se regrouper ce week-end à Paris, à l'image des protestations qui paralysent la capitale canadienne Ottawa depuis une dizaine de jours. Mais les autorités ont pris les devants, et interdisent leur entrée à Paris.

MOUVEMENT


Partis en convois de toute la France, des milliers d'opposants au pass vaccinal ou au gouvernement convergeaient vendredi vers Paris en dépit de l'interdiction décrétée par la préfecture de police et de la fermeté affichée par les autorités.

Partis en convois des quatre coins de la France, des milliers d'opposants au pass vaccinal ou au gouvernement convergent vers Paris ce week-end, malgré l'interdiction décrétée par la préfecture de police. Des cortèges de plusieurs dizaines de voitures particulières, camping-cars et camionnettes se sont constitués à Lille, Strasbourg ou Vimy (Pas-de-Calais). Au total, quelque 3.300 véhicules faisaient route vers la capitale.

Les manifestants espéraient grossir samedi les rangs des cortèges contre le pass vaccinal organisés chaque semaine. Ils entendent ensuite atteindre Bruxelles pour une "convergence européenne" prévue le 14 février. Les autorités belges ont toutefois décidé de leur interdire l'accès de la capitale, faute d'avoir formellement déposé une demande de manifestation. Vendredi se répandaient aussi des appels à occuper des ronds-points en régions samedi.

Pass vaccinal, pouvoir d'achat et coût de l'énergie

Rassemblement hétéroclite d'opposants au président Emmanuel Macron et de "gilets jaunes" qui ont protesté contre son gouvernement en 2018-2019, ce mouvement s'est constitué grâce aux réseaux sociaux et aux messageries cryptées sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa depuis plusieurs jours. 

"Il y a des gens de tous horizons, pas du tout que des fachos. On est des citoyens, on a des familles, on travaille, on est juste solidaires contre le gouvernement", a résumé depuis Vimy Sarah, une tatoueuse de 40 ans venue de Lens saluer le convoi. Les manifestants exigent le retrait du pass vaccinal et défendent des revendications sur le pouvoir d'achat ou le coût de l'énergie.

Six mois de prison et 7.500 euros d'amende contre les blocages routiers

La préfecture de police de Paris a pourtant décrété jeudi l'interdiction de cette mobilisation dans la capitale en raison de "risques de troubles à l'ordre public". Un "dispositif spécifique", notamment composé de "task forces" et d'engins d'enlèvement doit être mis en place "pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants", qui encourent six mois de prison et 7.500 euros d'amende, a indiqué la préfecture. 

Mais des soutiens à la mobilisation ont déposé un recours pour annuler l'interdiction de rassemblement. L'interdiction de rassemblement des convois a été maintenue par la justice, a-t-on appris vendredi auprès du tribunal administratif de Paris. 


Marius Bocquet avec AFP

Tout
TF1 Info