EN DIRECT - Crise de l'énergie : des exportations de gaz dès "mi-octobre" de la France vers l'Allemagne

Publié le 12 septembre 2022 à 8h05, mis à jour le 1 octobre 2022 à 14h51

Source : JT 20h Semaine

"Le risque de tension" sur le réseau électrique cet hiver est "accru", mais reste "maîtrisable grâce à une forte mobilisation" en faveur d’économies d’énergie, selon RTE.
GRTGaz, lui, annonce que des exportations de gaz vont commencer dès "mi-octobre" de la France vers l'Allemagne.
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AIDES AUX ENTREPRISES


Le dispositif s'applique aux entreprises dont les coûts de gaz et d'électricité sont supérieurs à 3% du chiffre d'affaires en 2021. Il est doté de 3 milliards d'euros de crédits mais était "peu utilisé", d'où la simplification, avait souligné le ministère.


Pour les aides les plus importantes, plafonnées respectivement à 25 et 50 millions d'euros, un assouplissement des critères est encore en discussion avec la Commission européenne, a précisé Bercy, interrogé par l'AFP.

AIDES AUX ENTREPRISES


Ce texte a pour objet le "prolongement jusqu'en décembre 2022 de l'aide en faveur des entreprises grandes consommatrices d'énergie qui sont particulièrement affectées par les conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine en raison de la hausse des coûts d'approvisionnement du gaz naturel ou de l'électricité".

AIDES AUX ENTREPRISES


Le gouvernement a entériné samedi la prolongation jusqu'à la fin décembre du fonds de soutien aux entreprises grandes consommatrices de gaz et d'électricité afin de répondre à la flambée des prix de l'énergie, selon un décret publié au Journal officiel.

ÉNERGIE


Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE va reverser début 2023 au moins un milliard d'euros à ses utilisateurs, un montant inédit, en raison de la forte hausse de ses recettes, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué. 


RTE a proposé, "dans le contexte de flambée des prix de l'énergie d'anticiper cette restitution" pour que ses utilisateurs, "notamment les grands sites industriels, bénéficient de ce soutien dès le début d'année 2023", a expliqué le gestionnaire. 

SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE


L'Hôtel de Ville de Paris, la tour Saint-Jacques, les quatorze musées municipaux et les mairies d'arrondissement cesseront d'être éclairés à 22H00 à partir de ce vendredi en raison de la crise énergétique. 


Parmi les monuments les plus imposants de la capitale, l'Hôtel de Ville était jusqu'ici éclairé jusqu'à 01H00 du matin. La tour Eiffel également, qui sera désormais éteinte au départ du dernier visiteur à 23H45, comme l'avait annoncé le 13 septembre la maire de Paris Anne Hidalgo. 

EDF


Le groupe EDF a annoncé jeudi avoir revu à la hausse l’impact de la baisse de sa production électrique à 29 milliards d’euros pour l’exercice 2022 contre 24 milliards d’euros annoncés précédemment en juillet.


Cette nouvelle estimation se base sur la révision à la baisse de la production nucléaire pour 2022, située "dans le bas de la fourchette 280-300 TWh et des prix à terme 2022 au 13 septembre", a indiqué dans un communiqué le groupe EDF.

F. HOLLANDE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION DE RÉACTEURS NUCLÉAIRES EN CAUSE


En 2012, l'ancien président François Hollande, alors fraîchement élu, a décidé d'arrêter la centrale nucléaire de Fessenheim, ce qui a finalement été fait ensuite en 2018 sous Emmanuel Macron. Elle devait être remplacée par l'EPR de Flamanville et les énergies renouvelables. 


"En 2011, se produit la catastrophe de Fukushima. Le mot d'ordre dans toute l'Europe est l'arrêt du nucléaire, et dans l'opinion publique il y a une forte aspiration à le faire, y compris dans mon propre parti. (...) Mais je m'y refuse : j'ai dit qu'il fallait faire baisser dans les 20 ou 30 ans à venir la part du nucléaire dans la production d'électricité et faire monter celle des énergies renouvelables", rembobine l'ex-chef d'État sur LCI.


Avant de développer : "Le vrai problème du nucléaire aujourd'hui - au-delà des problèmes de maintenance et de fissures qui vont être réglés dans les mois qui viennent pour que nous puissions retrouver tout notre potentiel - c'est que nous n'arrivons pas à faire démarrer cette nouvelle génération de réacteurs, ce qui doit nous conduire à prolonger plus qu'imaginé les centrales existantes."

"ENVOYEZ CES FACTURES À MOSCOU" : "BONNE RÉPLIQUE" POUR F. HOLLANDE


Au cours d'un débat sur l'État de l'UE ce mercredi, l'Insoumise Manon Aubry, eurodéputée et coprésidente du Groupe de la Gauche au Parlement européen, a brandi des factures d'électricité et de gaz qui avaient explosé ces derniers mois. "Envoyez ces factures à Moscou, ce sont eux qui sont la source de nos problèmes", a cinglé en réponse la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. 


"C'est une bonne réplique", a salué sur LCI l'ancien président François Hollande. "Si nous payons plus cher notre électricité et notre gaz, il y a certes des causes longues, (...) mais c'est parce que le prix du gaz est très élevé, car nous ne l'achetons plus à la Russie, que le cours du gaz s'est élevé considérablement, et que Poutine ne veut plus nous vendre du gaz", a-t-il poursuivi. 


Et d'insister : "Cette formule était tout à fait pertinente. Si vous avez des reproches à faire, il faut vous adresser à celui qui est la cause même de la pénurie et du coût élevé du gaz".

FRANÇOIS HOLLANDE PLAIDE POUR UNE "POLITIQUE DE REDISTRIBUTION"


Elisabeth Borne a indiqué ce mercredi que les prix du gaz et de l'électricité augmenteront en 2023 de "15% plutôt que 100%", et a annoncé des chèques énergie de 100 à 200 euros pour 12 millions de foyers. Jusqu'à présent, les prix du gaz étaient gelés et ceux de l'électricité plafonnés à 4%. "Le gel ou le blocage n'étaient pas possibles à moyen terme. (...) Le blocage avait un effet positif mais il avait un effet d'injustice sociale", a réagi sur LCI l'ancien président François Hollande. 


"Selon les revenus, nous étions tous logés, chauffés, à la même enseigne. Il était nécessaire de sortir de ce blocage pour avoir une politique de redistribution", a-t-il ajouté. Estimant donc que ces mesures plus ciblées étaient une bonne solution, il a toutefois regretté : "15%, c'est beaucoup, sans doute aurait-il été préférable que ça se fasse par étape depuis le début pour ne pas avoir ce saut". 


"Le chèque pour tout le monde, ce n'est pas la solution. Le chèque bien ciblé et à un niveau suffisant, ça permet de soutenir les ménages les plus fragiles. Mais il faut aussi imaginer d'autres formes de redistribution", a poursuivi l'ex-chef d'État socialiste, citant notamment l'isolation des logements.

BOUCLIER TARIFAIRE


Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le bouclier tarifaire coûtera à l'Etat 16 milliards d'euros en 2023. "Pour être tout à fait précis, il coûtera 11 milliards d'euros pour le gaz et 5 milliards pour l'électricité", a-t-il détaillé.

DES CHEQUES ENERGIES DE 100 A 200 EUROS POUR 12 MILLIONS DE FOYERS


Aussi, un accompagnement supplémentaire sera distribué pour aider les plus modestes, sous la forme de chèques énergies exceptionnels. Ils seront versés d'ici la fin de l'année au "12 millions de foyers les plus modestes" et d'un montant de 100 ou 200 euros selon les revenus. Cette mesure coûtera 1,8 milliard d'euros à l'Etat.

UNE HAUSSE DES PRIX DU GAZ ET DE L'ELECTRICITE LIMITEE A 15%


"Aujourd'hui, sans action du gouvernement les tarifs du gaz et de l'électricité pour les ménages seraient multipliés par 2,2 au début de l'année prochaine", a assuré Elisabeth Borne. "Nous allons prolonger en 2023 le mécanisme de bouclier tarifaire pour les ménages, les collectivités, les logements sociaux, les petites entreprises et les petites communes", a-t-elle annoncé. 


La cheffe du gouvernement indique que les prix du gaz et de l'électricité augmenteront en 2023 de "15% plutôt que 100%". "C'est l'engagement que nous prenons", assure-t-elle. Elisabeth Borne déclare que la hausse pour les ménages sera de "25 euros par mois" pour ceux se chauffant au gaz, au lieu de 200 euros sans bouclier tarifaire, de "20 euros au lieu de 180 pour ceux qui se chauffent à l'électricité". 

ELISABETH BORNE


"Notre objectif c'est de stopper l'explosion des cours de l'énergie à l'échelle européenne et de les ramener à plus de modération", explique la cheffe du gouvernement, indiquant que les prix du gaz pour 2023 sont annoncés à des prix cinq fois supérieurs à ceux de 2021, dix fois pour l'électricité. "Cela conduit à des prix déraisonnables et nous sommes résolus à y remédier. Pour les faire baisser nous allons agir au niveau européen et au niveau national", a-t-elle ajouté, évoquant notamment la "mise en place d'un plafond de prix sur le marché européen de gaz". 

ELISABETH BORNE


La Première ministre tient une conférence de presse sur la situation énergétique du pays. Elle débute en rappelant que les mesures prises pour protéger les Français face à l'inflation "ont un coût pour nos dépenses publiques" et qu'il convient désormais de "cibler au mieux nos dispositifs".


Elisabeth Borne se veut rassurante : si tout le monde fait attention, "il n'y aura pas de coupures" cet hiver. Aussi, "seules la sobriété et la solidarité européenne nous permettront d'éviter les coupures et les rationnements".

LA FRANCE DOIT ÉCONOMISER DU GAZ "MAINTENANT"


La France a bien rempli ses stocks de gaz et doit être "capable de faire face" à un hiver moyen tout en aidant les pays voisins avec du gaz importé, mais doit commencer à économiser "dès maintenant" pour faire face à un éventuel hiver très froid, a indiqué GRTgaz mercredi.


"Dans un hiver moyen, le système gazier français est capable de faire face à la demande, tout en soutenant le système électrique et en contribuant activement à la solidarité européenne. Des situations de tension pourraient toutefois se développer en cours d'hiver. Pour les prévenir, une sobriété en gaz et en électricité est indispensable dès maintenant afin de limiter les risques de réductions imposées de la consommation qui concerneraient seulement les grands consommateurs", a indiqué GRTgaz dans un communiqué.

DU GAZ VERS L'ALLEMAGNE DÈS "MI-OCTOBRE"


Une capacité nouvelle d'exportation de gaz de la France vers l'Allemagne sera disponible "mi-octobre", a annoncé le directeur général du gestionnaire du réseau de gaz en France, GRTgaz Thierry Trouvé, lors d'une conférence de presse mercredi.


"Sous l'effet de la guerre en Ukraine, les flux de gaz historiquement en provenance de l'Est se sont inversés. Un tarissement progressif des transits de gaz provenant d'Allemagne (avec du gaz russe, NDLR) s'est opéré depuis l'été 2022 : GRTgaz travaille à adapter son réseau pour développer une capacité nouvelle d'export de la France vers l'Allemagne qui sera disponible mi-octobre", précise un communiqué de GRTgaz diffusé dans la foulée.

RÉCAP'


Lors de son discours annuel devant les eurodéputés, Ursula Von der Leyen a tracé les grands axes de la politique de l'UE pour faire face à la crise de l'énergie. La présidente de la Commission européenne a aussi rendu hommage aux Ukrainiens, assurant du maintien des sanctions européennes contre la Russie. Elle se rendra à Kiev mercredi après-midi pour rencontrer Volodymyr Zelensky.

DES COUPURES CET HIVER ? 


"Le risque de tension" sur le réseau électrique cet hiver est "accru", mais reste "maîtrisable grâce à une forte mobilisation" en faveur d’économies d’énergie, a affirmé mercredi le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE).


"Le risque de coupure ne peut pas être totalement exclu, mais il pourrait être évité en baissant la consommation nationale de 1 à 5% dans la majorité des cas, et jusqu’à 15% dans les situations météorologiques les plus extrêmes", a détaillé RTE dans un communiqué alors que le gouvernement doit présenter dans la journée les nouvelles modalités du bouclier tarifaire pour 2023.

LITHIUM ET TERRES RARES 

 

L'UE va constituer des "réserves stratégiques" de lithium et terres rares, prévoit Von der Leyen.

"Près de 90 % des terres rares et 60 % du lithium sont transformés en Chine", estime-t-elle. "Avec notre loi sur les matières premières critiques, nous allons :

• Identifier les projets stratégiques tout au long de la chaîne d'approvisionnement

• Constituer des réserves stratégiques pour notre Union", énumère-t-elle.

RÉFORME DU MARCHE DE L'ÉLECTRICITÉ 


L'UE va engager "une réforme complète et en profondeur" de son marché de l'électricité, où les prix se sont envolés dans le sillage des cours du gaz, affirme la présidente de la Commission européenne.


"Au-delà de la crise immédiate, nous devons penser à l'avenir. La conception actuelle du marché de l'électricité ne rend plus justice aux consommateurs, ils devraient récolter les fruits des énergies renouvelables à bas-coût. Il faut donc découpler les prix de l'électricité de l’influence dominante du gaz", a-t-elle affirmé devant le Parlement européen.

SUPERPROFITS 


Plafonner les revenus des producteurs d'électricité à base d'énergies renouvelables et de nucléaire permettrait de lever "plus de 140 milliards d'euros" pour les Etats de l'UE, qui pourraient les redistribuer aux ménages et entreprises vulnérables, déclare Ursula von der Leyen.


À la faveur de l'envolée des prix de l'électricité, dans le sillage de ceux du gaz, ces entreprises revendent leur production très au-delà de leurs coûts de production, des superprofits que Bruxelles propose de récupérer : "En ce moment, il n'est pas juste de réaliser des bénéfices extraordinaires grâce à la guerre sur le dos des consommateurs", a affirmé Mme von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg.

HYDROGÈNE 


Ursula Von der Leyen revient sur la flambée des coûts du pétrole, qui révèle entre autres l'urgence de la transition écologique à opérer face au changement climatique, pour faire de la nature "notre premier allié".


"Cette transformation nécessaire a commencé" assure-t-elle, prenant pour exepple l'éolien en mer du Nord et en Batique, le solaire en Italie ou les trains qui roulent à l'hydrogène vert en Allemagne. "L'hydrogène peut changer la donne pour l'Europe. Nous devons passer de marché de niche à un marché global" explique Ursula Von Der Leyen. 


"Nous allons créer une nouvelle banque européenne de l'hydrogène, pour aider à investir 3 milliards d'euros pour aider à construire le futur marché de l'hydrogène. C'est cela notre pacte vert pour l'Europe".

PAS LE CHOIX


Invité ce mercredi matin de L'interview politique sur LCI, le président du Sénat Gérard Larcher est revenu sur la crise énergétique que traversent l'Europe et la France. Alors que le gouvernement a annoncé une hausse des prix "modérée" pour les particuliers en 2023, le sénateur a estimé qu'il n'avait "pas d'autre choix" en raison de "notre situation budgétaire". "C'est un choix qui appelle à la responsabilité des Français", a-t-il également estimé.

"LES SANCTIONS VONT RESTER"


Au sujet des sanctions économiques appliquées contre la Russie, Von der Leyen assure que ces sanctions "vont rester", et qu'elles auront des résultats, et qu'elles sont déjà efficaces. "Il faut nous montrer déterminés et ne pas chercher l'apaisement". 

ÉTAT DE L'UNION


Vêtue aux couleurs de l'Ukraine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'exprime devant le Parlement européen à Strasbourg, dans le cadre de son discours annuel sur l'état de l'Union. Elle doit dévoiler des mesures fortes pour contrer la flambée des prix de l'énergie, et aborder la question de la guerre en Ukraine.

PARIS ÉTEINDRA SES MONUMENTS À 22H


Pour faire des économies d'énergie, la ville de Paris cessera d'éclairer ses monuments municipaux à 22 heures à partir du 23 septembre, a-t-elle indiqué ce matin à la présentation de son plan de sobriété énergétique. Cela concernera l'Hôtel de Ville de Paris, la tour Saint-Jacques, les musées municipaux et les mairies d'arrondissement.


Anne Hidalgo, qui refuse la fin de l'éclairage des rues pour une raison "de sécurité", demandera à l'Etat de "faire la même chose" pour les monuments nationaux, et aux propriétaires de monuments privés de prendre des mesures "pour aller dans le même sens".

PLAFONNER LE PRIX DU GAZ


La Norvège, devenue le premier fournisseur de l'Europe en gaz naturel à la place de la Russie, est "sceptique" à l'égard d'un plafonnement du prix du gaz, a affirmé lundi son Premier ministre, Jonas Gahr Støre.


"Nous sommes d'accord pour avoir un dialogue encore plus étroit avec l'UE à l'avenir concernant les différentes propositions qui sont sur la table", a dit M. Støre dans un communiqué diffusé après un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Nous abordons les discussions avec l'esprit ouvert mais nous sommes sceptiques à l'égard d'un prix maximum pour le gaz".

SUPPRESSION DE LA CVAE


La suppression de contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), un impôt de production que le gouvernement voulait faire disparaître entièrement en 2023, sera finalement étalée sur deux ans, a annoncé le ministre de l'Économie sur LCI.


"Nous supprimerons cet impôt de production en deux fois, sur 2023 et sur 2024", a déclaré Bruno Le Maire, ajoutant que "nous le ferons en deux fois par souci d'équilibre de nos finances publiques".

RETRAITES


Interrogé sur la réforme des retraites, le ministre de l'Économie a justifié ne nécessité de cette mesure afin de "garantir le niveau de vie de nos enfants et de nos petits-enfants". Ainsi, "il va falloir travailler plus" pour qu'ils "puissent vivre mieux que nous", a assuré Bruno Le Maire. 


"Si nous voulons garder notre modèle social auquel nous sommes tous attachés, il faut travailler plus longtemps", a-t-il assuré. 

DÉFICIT PUBLIQUE


Revenant sur le déficit public français, Bruno Le Maire a assuré qu'il se maintiendrait à "5% de déficit public en 2023". Cela demandera toutefois "des mesures fermes", a prévenu le ministre de l'Économie et des Finances avant de fustiger les propositions de l'opposition qui ne préconisent "que des dépenses supplémentaires".


"J'ai le sens des responsabilités, je sais que réduire les dépenses publiques demande de la fermeté, et je ferai preuve de fermeté", a assuré le ministre. 

ÉCONOMIE SOLIDE


Interrogé sur les risques de récession, Bruno Le Maire a affirmé que l'économie française était "solide" et que "les résultats sont là", estimant que la croissance française serait de 2,5% "quand on nous prédisait moins de 2%". 


"Je veux bien qu'on regarde tous les scénarios catastrophes, mais la réalité, c'est que  2022, l'économie française résiste et que l'environnement international est difficile"", a-t-il précisé avant d'assurer que la France aurait une croissance "positive en 2023".


"Les fondamentaux de la France sont suffisamment solides pour que nous puissions passer cette crise", a assuré Bruno Le Maire.

PAS DE BOUCLIER POUR LES ENTREPRISES


Interrogé sur la possibilité de faire bénéficier les entreprises d'un bouclier face aux hausses des prix de l'énergie, à l'image de celui pour les ménages, le ministre de l'Économie a rappelé son opposition à un tel dispositif. "La différence entre les ménages et les entreprises, c'est ce que ces dernières peuvent reporter une augmentation sur leurs prix de vente". 


"L'inflation est une charge qui doit être équitablement répartie, l'État protège, c'est normal, mais il faut qu'une partie des ménages qui le peuvent absorbent également les augmentations, tout comme les entreprises", a-t-il détaillé.

CARBURANTS


Bruno Le Maire a également confirmé que la remise à la pompe pour les carburants, mise en place jusqu'à la fin de l'année, disparaîtrait au début de l'année 2023. 

MAINTIEN D'UN BOUCLIER TARIFAIRE


Invité sur LCI ce lundi matin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a détaillé la stratégie du gouvernement "pour 2023 face à la flambée des prix". Il a ainsi affirmé un "maintien du bouclier qui protège tous les Français" avant d'assurer que, sans ce mécanisme, "l'électricité aurait augmenté de 120 euros par mois par ménage et de 180 euros pour le  gaz"


Face à cette situation, il a annoncé que le gouvernement allait "maintenir un bouclier pour tous nos compatriotes pour amortir choc comme nous le faisons depuis plus d’un an". 


Bruno Le Maire a toutefois précisé que l'année 2023 verrait un "certain nombre de hausses, même contenues". "Quand les prix augmentent de 100, 110 ou 150% en quelques, il serait irresponsable faire peser ces hausses uniquement sur le budget de l’État. Il faut que nos compatriotes absorbent une petite part de cette hausse. Raisonnable. Il y aura quand même absorbent une petite part de ces hausses et donc au moins de janvier, nous aurons une hausse contenue du gaz et de l'électricité", a précisé le ministre str LCI. 

INVITÉ


Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, est l'invité d'Adrien Gindre sur LCI ce lundi matin à partir de 8h30. 

UE : VERS DES MESURES D'URGENCE


Les ministres européens de l'Énergie se sont dits favorables vendredi à une série de mesures d'urgence pour enrayer la flambée des factures de gaz et d'électricité, évoquant même un plafonnement du prix des importations de gaz de l'UE.


La Commission européenne doit présenter une proposition dans quelques jours. "Nous présenterons la semaine prochaine des mesures sans précédent pour répondre à une situation sans précédent", a répondu la commissaire à l'Énergie Kadri Simson. "Nous allons connaître un hiver très difficile, mais notre union énergétique est solide et prévaudra".

COORDINATION ETATS-UNIS/EUROPE


Joe Biden et les dirigeants de plusieurs nations et institutions alliées des Etats-Unis ont discuté jeudi "du besoin de se coordonner davantage pour assurer une offre d'énergie durable et accessible à l'Europe", a indiqué la Maison Blanche.


Le président américain et ses interlocuteurs ont évoqué lors de cet entretien vidéo "l'instrumentalisation" par la Russie des livraisons d'énergie, ainsi que "le soutien international continu à l'Ukraine", selon un communiqué de l'exécutif américain.

Urgent

LE ROYAUME-UNI GÈLE LES PRIX


La nouvelle Première ministre britannique Liz Truss a dévoilé jeudi un gel des prix de l'énergie de deux ans pour les particuliers, à 2.500 livres (plus de 2.800 euros) par an pour un foyer moyen, face à la flambée du coût de la vie.


La mesure correspond à une économie d'environ 1.000 livres par an par rapport aux hausses de prix qui étaient attendues au 1er octobre, a précisé Mme Truss, qui s'exprimait devant le Parlement et a aussi annoncé bloquer les prix de l'énergie pendant six mois pour les entreprises.

SOMBRES PERSPECTIVES 


"Le risque de récession augmente" dans l'UE, en raison notamment de la flambée des prix de l'énergie sur fond de guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni.


"Nous pourrions bien nous diriger vers l'un des hivers les plus difficiles depuis des générations", a-t-il averti, dans un discours à Bruxelles. "Un certain nombre de signaux d'alarme clignotent au rouge: les prix de l'énergie ont battu de nouveaux records, l'inflation a continué à grimper, le climat économique se détériore. Et la guerre russe continue", a-t-il dit.

LE MAINTIEN DU BOUCLIER TARIFAIRE, UN "BON CHOIX" SELON F. BAYROU


Le bouclier tarifaire, consistant à bloquer les prix du gaz et limiter la hausse des prix pour 2023, doit être prolongé par le gouvernement à 2023. "C'est grâce à cette limitation des tarifs, notamment sur les prix des carburants, que l'inflation en France est maintenue la plus basse de toute l'Europe", a estimé sur LCI dans l'Interview Politique le président du MoDem François Bayrou. 


"Ça coûte très cher, mais cette limitation des tarifs a été un bon choix du gouvernement et je pense qu'il est juste qu'on la maintienne", a jugé le Haut-commissaire au Plan. Pointant un budget colossal de 24 milliards d'euros derrière ce dispositif, "l'équilibre des finances publiques doit être une préoccupation de chaque instant, mais on doit prendre en compte l'urgence", a-t-il justifié. 


S'il a reconnu de manière plus large que les économies d'énergie demandent "des efforts", le maire de Pau a assuré que "les rentrées fiscales suivront, puisque tout augmente". "Je pense que l'on peut maîtriser sa dépense d'énergie sans changer les habitudes, seulement en faisant attention", a-t-il par ailleurs lancé. 

POLÉMIQUE


"Ces fermetures ont des conséquences directes pour l'ensemble des enfants et adultes qui ne pourront pas apprendre à nager"

PROPOS DE C. GALTIER SUR LE TGV : "C'EST HONTEUX", FUSTIGE F. ROUSSEL


Lundi, en conférence de presse, l'entraineur du Paris Saint-Germain Christophe Galtier a ironisé sur la proposition du directeur de TGV-Intercités, Alain Krakovitch, qui l'invitait à recourir au train plutôt qu'à l'avion après un voyage en jet privé de ses joueurs pour rallier Nantes depuis Paris. 


"C'est honteux, c'est condescendant. On ne peut pas demander des efforts aux Français, à la nation toute entière, et en même temps avoir une première classe qui continue de se moquer de ses déplacements. Ils vivent sur une autre planète, or il n'y en a qu'une", s'est-il irrité, comparant ces joueurs avec des milliardaires empruntant des jets privés. 


"Le gouvernement aurait demandé à la SNCF de diminuer son offre de train pour réduire sa facture énergétique, on va à rebours de ce qu'il faut faire. Il faut tout faire pour faire préférer le train aux Français", a ajouté le député communiste, bien que le gouvernement ait démenti que le nombre de trains allait baisser. Fabien Roussel a plaidé pour une "carte de transport gratuite aux salariés, aux retraités, aux jeunes, étudiants, aux demandeurs d'emploi, pour accéder aux TER, métro, bus propres dans toute la France, et deux trajets en TGV". 

SOBRIÉTÉ : E. MACRON "VIT SUR UNE AUTRE PLANÈTE", SELON F. ROUSSEL


Après l'appel d'Emmanuel Macron à la "sobriété volontaire" des citoyens pour une meilleure sobriété énergétique, "moi, comme beaucoup d'autres, on fait tous des efforts, on fait tous attention, on n'a pas commencé aujourd'hui", s'est irrité sur LCI le député communiste Fabien Roussel. 


"Il vit sur une autre planète, pourtant on n'en a qu'une. Quand il dit qu'il faut baisser la clim, où en a-t-il vu dans les appartements HLM de nos cités, dans les maisons de nos retraités ou des habitants ?", a-t-il ajouté. "Là où il y en a, que l'on fasse ces efforts-là, et bien souvent ils sont faits, mais il pense à ces millions de foyers qui vivent en précarité énergétique ? Ils n'auront pas ces 19 degrés cet hiver, ils auront moins."


"Que chacun fasse un effort individuellement c'est important, mais le gouvernement et le président de la République trompe les Français quand il laisse croire que c'est cela qui permettra de s'attaquer au dérèglement climatique", a fustigé le secrétaire national du PCF, ajoutant que la rénovation énergétique des bâtiments "coûte un bras". 

F. ROUSSEL DEMANDE UN TARIF RÉGLEMENTÉ POUR LES COMMUNES


"Je demande à l'État que les communes aient accès au tarif réglementé de l'électricité", comme les particuliers, "un tarif stable dans la durée, fixe", a lancé sur LCI le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. 


"L'inflation des prix de l'énergie, des produits alimentaires pour les cantines coûtent aux communes sept milliards d'euros. Elles ne peuvent plus s'en sortir, alors elles ferment les piscines, ou les musées, ou elles augmentent les prix de la cantine. Bref, ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les Français, les enfants, les familles, c'est inadmissible", s'est-il emporté, après l'annonce de la fermeture d'une trentaine de piscines en France

E. MACRON NE PROPOSE QUE "DES PETITES RISTOURNES", RAILLE F. ROUSSEL 


Au sujet du bouclier tarifaire prolongé par l'Élysée, "ce que propose le président de la République et le gouvernement, ce sont des petites ristournes, des rustines", a balayé le député communiste Fabien Roussel sur LCI : "cela coute cher dans le budget de l'État, c'est limité dans le temps et ne nous donne pas de perspective pour l'avenir", a-t-il estimé. Le secrétaire national du PCF plaide pour "retrouver la maitrise de la production de l'électricité en France, décarbonnée, renouvelable et nucléaire". 


À l'Assemblée Nationale, il n'a pas indiqué s'il voterait pour ou contre ce bouclier tarifaire. "Je veux voir combien, quelle durée, comment ce sera mis en place. Puis, nous ferons des propositions. Nous voulons la création d'un établissement public où nous retrouverons les activités d'électricité et de gaz françaises (...) et investir dans la production décarbonée, ainsi que sortir du marché européen de l'énergie", a-t-il lancé. Avant d'attaquer : "Bruno Le Maire et d'autres sont ceux qui ont vendu EDF et GDF au privé, qui ont fait en sorte que le prix de l'énergie se décide à la Bourse dans ce marché européen de l'électricité".

F. ROUSSEL VEUT UNE "CONTRIBUTION" SUR LES OPÉRATEURS "TOUT DE SUITE"


Lors d'une conférence de presse sur l'énergie tenue lundi, Emmanuel Macron a proposé une contribution au niveau européen aux opérateurs énergétiques qui feraient "des bénéfices indus". "Nous parlons de taxe sur les superprofits mais s'il préfère qu'on parle de contribution, pourquoi pas, c'est peut-être plus juste. J'appelle à ce qu'il y ait une contribution de solidarité pour l'emploi et le climat", a réagi sur LCI, dans l'Interview Politique, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel. 


En revanche, "proposer de soumettre cette possibilité à une décision de la commission européenne, c'est un peu se moquer de nous, car quand ça verra le jour, il aura des cheveux gris notre président", a-t-il raillé, convaincu que s'il faut attendre qu'un accord soit trouvé, "ça ne se fera pas". "Il faut mettre ça à l'œuvre tout de suite, dès le projet de mois de finances qui sera présenté d'ici un mois" au parlement, a-t-il ajouté. 


Les députés communistes défendront "une contribution sur les superprofits des multinationales, pas seulement celles de l'énergie, parmi celles les mieux cotées en bourse, puisque celles du CAC40 qui ont réalisé en 2021 plus de 170 milliards de bénéfices", a poursuivi le député du Nord. 

L'ALLEMAGNE PROLONGE DEUX CENTRALES NUCLÉAIRES


L'Allemagne, qui comptait définitivement fermer en fin d'année ses trois dernières centrales nucléaires, va finalement en laisser deux en veille jusqu'à mi-avril 2023 pour faire face à d'éventuelles pénuries d'électricité.


À la suite d'un nouveau test de résistance du réseau, deux des trois centrales restantes "resteront disponibles jusqu'à la mi-avril 2023 en cas de besoin", a déclaré lundi le ministre de l'Économie Robert Habeck à Berlin, revenant ainsi sur le calendrier de fermeture des centrales nucléaires annoncées par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima en 2011.

MACRON


Sur la contribution des entreprises énergétiques réalisant des superprofits, Emmanuel Macron assure que "la France et l'Allemagne ont la même position : nous privilégions une contribution européenne". 


"Nous avons déjà mis plusieurs de nos entreprises à contribution, en leur demandant des efforts complémentaires", a-t-il fait remarquer, citant Total qui a baissé le prix du carburant à la pompe.

MACRON


Répondant aux questions des journalistes, Emmanuel Macron a indiqué que les coupures n'étaient pas une fatalité. "Si nous savons nous comporter de manière plus sobre, partout, il n'y aura pas de coupures." "Nous devons tous changer nos habitudes, parfois de mauvaises habitudes." Mais "si nous ne sommes pas au rendez-vous nous nous poserons la question" de mesures plus contraignantes, a-t-il poursuivi. Le "rationnement", notamment, sera un ressort mis en place si le plan de sobriété n'est pas assez efficace. C'est lui aussi qui permettra d'éviter les coupures. 


"On ne pourra pas avoir pendant des mois et des mois des mécanismes aussi larges qui financent l'énergie fossile", a expliqué le président à propos des aides de l'Etat aux particuliers. Il annonce que ces aides seront plus ciblées, accordées en majorité aux "classes moyennes et aux ménages les plus modestes". "Il faut plutôt utiliser l'argent du contribuable pour aller vers des mesures plus structurelles", comme aider au changement de voiture ou de fenêtres dans les habitations pour accélérer la transition écologique.

MACRON


Emmanuel Macron vante les mesures prises par le gouvernement pour protéger le pouvoir d'achat des Français face à l'augmentation des prix de l'énergie, estimant notamment qu'elles ont permis d'"éviter une hausse d'environ 60 à 70% du prix de l'électricité".


Mais il estime que cela doit s'accompagner de "mesures européennes". "Nous sommes favorables à des pratiques d'achat commun du gaz qui permettraient à l'Europe d'acheter moins cher", explique le chef de l'Etat. "Si la Commission européenne venait à décider de mettre un plafond au prix du gaz acheté à la Russie, la France soutiendrait une telle mesure", a-t-il ajouté. Aussi, "nous défendons un mécanisme de contribution à l'égard des opérateurs énergétiques pour ceux dont les coûts de production sont inférieurs aux prix de vente sur le marché. Des bénéfices indus sont fait par des opérateurs de marché, la bonne approche est qu'une contribution leur soit demandée au niveau européen", qui pourrait être reversée aux Etats membres. "Si une telle approche ne pourrait aboutir au niveau européen, nous serions obligés de la regarder au niveau national".

ÉCHANGES FRANCE-ALLEMAGNE

MACRON


"L'Allemagne a besoin de notre gaz, et nous nous avons besoin de l'électricité produite en Europe et notamment en Allemagne", a indiqué le chef de l'Etat, notamment parce que les centrales nucléaires françaises ne produisent pas assez d'électricité actuellement (32 sont fermées, mais doivent rouvrir d'ici la fin de l'année). 

MACRON


Emmanuel Macron a indiqué que l'objectif de la France était d'éviter les coupures de gaz et d'électricité cet hiver, tout en maitrisant leurs prix. "Nous nous sommes préparés à un scénario d'un hiver froid et où il y aurait une coupure complète du gaz russe avec l'objectif de n'avoir aucune coupure de gaz et électricité et de préserver notre activité économique", a-t-il indiqué, notamment via des mesures de diversification et de protection.


Il répète que pour y arriver, il sera nécessaire de réduire de 10% la consommation d'énergie.

MACRON 


Le chef de l'Etat tient une conférence de presse sur l'énergie et la solidarité européenne pour y faire face, à l'issue d'un entretien par visioconférence avec le chancelier allemand Olaf Scholz. 


"L'objectif est de sécuriser la fourniture de gaz et accélérer notre transition pour pouvoir nous en passer" au niveau européen, a indiqué le président de la République. "Avant la guerre, 25% de toute l'énergie européenne était du gaz dont 50% qui provenait de la Russie", a-t-il expliqué. Ce taux est passé à 9%.

PÉTROLE


Les pays de l'Opep+ ont décidé ce lundi de réduire leur production pour soutenir les prix face aux craintes de récession, une première depuis plus d'un an et les coupes drastiques opérées en raison de la pandémie de Covid-19.


Les représentants des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés ont convenu de "revenir aux quotas du mois d'août", soit une baisse de 100.000 barils en comparaison à septembre, a annoncé l'alliance dans un communiqué.

ENTRETIEN


Emmanuel Macron va s'entretenir lundi après-midi par visioconférence avec le chancelier allemand Olaf Scholz de la crise énergétique et de la solidarité européenne pour y faire face, a indiqué l'Élysée.


Leur échange, prévu à 15H00, "portera sur la situation énergétique en Europe et sur les actions déjà conduites, au niveau national comme européen, pour préserver la sécurité d'approvisionnement, agir sur les prix de l'électricité et maintenir une pleine solidarité entre États membres. Ils aborderont les mesures complémentaires qui pourront être prises pour protéger les ménages et les entreprises", a indiqué la présidence française.

CRISE DE L'ÉNERGIE


L'Allemagne "pourra faire face à cet hiver" et assurer son approvisionnement énergétique en dépit du tarissement des livraisons de gaz russe dont son économie est fortement dépendante, a assuré dimanche le chancelier Olaf Scholz. 


"La Russie n'est plus un fournisseur d'énergie fiable (...) Le gouvernement fédéral s'est préparé à cette éventualité dès le début de l'année", a déclaré le dirigeant à la presse, en soulignant que grâce à la diversification des sources d'approvisionnement et au remplissage des stocks de gaz, le pays était en position de faire face à un arrêt prolongé du gazoduc Nord Stream.

NUCLÉAIRE, SOLUTION VIABLE ?


Ce vendredi, la ministre Agnès Panier Runacher a affirmé qu’EDF s'engageait à redémarrer tous ses réacteurs nucléaires pour cet hiver. Aujourd'hui, 32 sur les 56 que comptent les centrales sont en maintenance. Est-il possible de le remettre en service dans les mois à venir ?

PRIX DU CARBURANT 


Outre-Rhin, les aides gouvernementales viennent de prendre fin...

ETUDIER LES MESURES CONTRAIGNANTES


"Dès la semaine prochaine nous allons poursuivre nos travaux en partageant les recommandations des différents secteurs" et en étudiant les "mesures plus contraignantes" qui pourraient être prises en cas de nécessité, a indiqué la ministre de la Transition énergétique. 


"Si la situation est sérieuse nous avons activité tous les leviers pour préparer l’hiver", a-t-elle déclaré, ajoutant que "c’est grâce à la sobriété et la solidarité européenne que nous pourrons éviter des mesures contraignantes". 

L'IMPORTANCE DE LA SOBRIETE


"La réussite du plan de sobriété nous permettra d’éviter des mesures contraignantes", a rappelé Agnès Pannier-Runacher. "Elle nécessitera la mobilisation de tous, l’Etat prendra sa part. Il s’agit d’efforts collectifs, proportionnés et raisonnables", comme l'attention au chauffage et à l’éclairage. 

EDF REDEMARRERA LES REACTEURS NUCLEAIRES A L'ARRET


Alors que "nous avons quasiment atteint nos objectifs de remplissage de nos stocks", quid des réacteurs nucléaires ? "32 réacteurs sont à l’arrêt", a rappelé la ministre, mais "EDF s’est engagé à redémarrer tous les réacteurs pour cet hiver".

LES STOCKS DE GAZ REMPLIS A 92%


La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher indique à l'issue du Conseil national de défense consacré à l'énergie que tout a été fait par le gouvernement pour "aborder cette période dans les meilleurs conditions possibles", notamment en ayant "sécurisé nos stocks de gaz, remplis à 92%" et décidé d'un "plan de sobriété énergétique dont l’objectif est de réduire de 10% notre consommation d’énergie".

FIN 


Le Conseil de défense sur la crise énergétique est terminé. Selon nos informations, la ministre Agnès Pannier-Runacher s'exprimera dans l'après-midi.

CONSEIL DE DÉFENSE


Ayant débuté vers 10H00 à l'Élysée, ce Conseil rassemble "les ministres compétents" sur ce dossier comme la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal et les ministres chargés de la Transition énergétique Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher, ainsi que des experts. 


Il a "pour objectif de faire le point sur la situation de notre approvisionnement en gaz et en électricité pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver", a expliqué la présidence. Il se penchera aussi sur "la solidarité énergétique européenne". 

BAISSE DE LA CONSOMMATION


La consommation de gaz des particuliers en France a baissé "d'environ 4 à 5%" depuis la guerre en Ukraine, a indiqué ce vendredi la directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor, qui s'est dite "relativement sereine" quant à la situation du gaz en France pour l'hiver prochain.


"Je suis plutôt très encouragée quand je regarde la base de mes clients particuliers. Aujourd'hui, la consommation d'énergie a baissé d'environ 4 à 5%. (...) On voit déjà des signaux de demande où les gens commencent à faire attention, et ça c'est très encourageant", a déclaré la patronne du premier fournisseur de gaz en France, ex-GDF Suez, à l'antenne de la radio RTL.

AUTORITARISME


Alors qu'un Conseil de défense dédié à la crise énergétique et présidé par Emmanuel Macron a lieu ce vendredi, Alexis Corbière dénonce "l'ultra-présidentialisme" du chef de l'État.

CONSEIL DE DÉFENSE


Sur LCI, Alexis Corbière, le député LFI dénonce "l'opération de com'" de Macron. 

DURALEX


Les premières conséquences de la hausse galopante des prix de l'énergie. L'entreprise Duralex va devoir arrêter son four principal pour 4 mois afin de réduire les coûts.

CONSEIL DE DÉFENSE


Ce vendredi, Emmanuel Macron réunit à l'Élysée un Conseil de défense sur la crise énergétique. Quelles pourraient être les solutions proposées par l'exécutif ? On fait le point.

Énergie : sur quoi planche le Conseil de défense ?Source : TF1 Info

FAIRE FACE À L'HIVER EN TERMES ÉNERGÉTIQUES


Face à la crise énergétique, Bruno Le Maire a expliqué que le gouvernement allait avancer sur trois plans. Tout d'abord, un nouveau président du groupe EDF allait être annoncé "dans les prochains jours, dans les prochaines semaines" afin qu'il relance la production d'électricité. Il a ensuite appelé à ce que les centrales nucléaires, dont une partie est à l'arrêt suite à des corrosions de certains réacteurs, rouvrent le plus vite possible. 


Avant la fin du mois de décembre 2022, il a donc espéré que ces réacteurs puissent redémarrer pour soutenir la consommation d'énergie des Français, notamment cet hiver. Il a enfin espéré que les six nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par Emmanuel Macron soient construits au plus vite.

UNE PÉRIODE DIFFICILE JUSQU'AU PRINTEMPS PROCHAIN


Selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, l'inflation va rester à un niveau élevé jusqu'aux premiers mois de 2023, voir mi-2023. "Il ne faut pas mentir aux Français, ça va être difficile. Il n'y aura pas de recul significatif, avant début, mi-2023", a-t-il ajouté, tout en assurant que le gouvernement allait accompagner les Français et notamment les plus précaires. 


Si ces aides n'avaient pas été mises en place, Bruno Le Maire a assuré que les Français auraient subi au 1er janvier 2023 100% d'augmentation de leur facture de gaz ou d'électricité. "L'augmentation sera la plus contenue possible", a donc mis en avant le ministre.

"JE TROUVE QUE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE RÉSISTE"


Suite à la coupure du gaz russe, qui devrait advenir pour le ministre de l'Économie, l'économie française pourrait être impactée, a-t-il expliqué sur LCI. Si les prévisions de croissance ne devront pas bouger en 2022, avec une croissance à 2,5, "en 2023, ça sera plus difficile", a concédé Bruno Le Maire. Mais selon lui, cela ne veut rien dire sur l'état de l'économie française. "C'est conjoncturel, structurellement, l'économie française se porte bien", déclare le ministre.

BORNE


"Si on arrive à baisser notre consommation de gaz de 10%, il n'y aura pas de problèmes", affirme la Première ministre.

GAZ EN FRANCE


On fait le point sur l'état des stocks 

BORNE


"On ne reste pas les bras croisés, on agit", affirme la Première ministre sur France Inter.

PROTECTION


Le ministre de l'Économie a assuré, dans une interview aux Échos, que le "bouclier tarifaire" du gouvernement protégeait efficacement les Français. Selon Bruno Le Maire, sans lui, la hausse des prix de l'énergie serait de 100% en 2023. Pour amortir le choc, des dispositifs seront conservés l'année prochaine.

DÉFENSE DES VALEURS


La Première ministre Elisabeth Borne, qui s'est exprimée ce mercredi à l'issue du séminaire gouvernemental de rentrée, a alerté sur "le risque réel de pénurie de gaz. Une possibilité qui "nous montre que la défense de nos valeurs en soutenant le peuple ukrainien a un prix". 

GAZ RUSSE


Emmanuelle Wargon se dit "confiante" sur LCI, sur la "possibilité de passer l'hiver sans gaz russe". Avant la crise, le gaz russe représentait 17% de l'approvisionnement en France. Aujourd'hui, il représente 9%, explique la présidente de la Commission de régulation de l’énergie. En revanche, la question de l'évolution du prix du gaz reste inconnue.

REMPLISSAGE DES STOCKS 


"On sait qu’on atteindra les 100% de remplissage de nos stocks de gaz, avant le 1er novembre, date fixée par le gouvernement", assure Emmanuelle Wargon alors que les réserves sont remplies à 91% actuellement. 


Ces stocks représentent "un quart de notre cinsommation. On va continuer à avoir un approvisionnement continu en gaz. Mais le stock, c'est une sécurité, qui doit nous permettre de passer un hiver normal. 

PÉNURIE DE GAZ ET ÉLECTRICITÉ 


Si pénurie il y a "elle ne concernera pas les ménages, mais que les industriels, qui pourraient être coupés quelques jours, même si ce n'est pas notre objectif" assure Emmanuelle Wargon. En revanche, pour l'électricité, c'est différent : "on est tous solidaires, interdépendants", explique-t-elle. 


Alors que la capacité de production de la France est réduite (moins de réacteurs nucléaires, centrales hydroélectriques moins performantes à cause de la sécheresse, progression lente des renouvelables), " on va donc plus dépendre d’une exportation au jour le jour". "Là, on va compter sur la sobriété des ménages, ou le lissage de l’utilisation"

BOUCLIER TARIFAIRE


"Le bouclier actuel est figé jusqu'au 31 décembre", explique Emmanuelle Wargon. "C'est dans les travaux de l’automne que gouvernement et parlement vont décider pour 2023", ajoute-t-elle, rappelant que le bouclier actuel est "très protecteur : sans lui, on aurait eu une hausse de 105% du cout du gaz". 

SUSPENSION DES LIVRAISONS DE GAZPROM


"Ça ne change pas grand chose", estime E. Wargon. Le gaz russe, "c’était 17% de nos importations avant crise, aujourd'hui c'est  9%", rappelle-t-elle, assurant que les autres sources de gaz (Norvège, Algérie, gaz naturel liquide). "On n'est pas inquiets en terme d’approvisionnement de volume, on est plutôt confiants sur la question de passer l‘hiver sans gaz russe. C’est plus sur les prix que cela aura une répercussion".  

PRIX DE L'ÉLECTRICITÉ 


Invitée politique de la matinale de LCI, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie, estime qu'il est trop tôt pour prédire l'évolutiond es prix. 

GAZPROM CONFIRME L'ARRÊT


Le géant russe Gazprom a annoncé mercredi avoir "entièrement" suspendu ses livraisons de gaz vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream en raison de travaux de maintenance devant durer trois jours.


Les travaux "prévus sur une station de compression de gaz ont débuté", a indiqué le groupe russe dans un communiqué publié sur son compte Telegram.

NORD STREAM


Le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport de gaz (Entsog) annonce ce mercredi matin que les livraisons via le gazoduc Nord Stream sont arrêtées.


Le géant gazier russe avait annoncé plus tôt cette interruption qui doit durer trois jours et qui est liée à des travaux dans une station de compression située en Russie, d'où le gaz est ensuite exporté à d'autres pays européens.

INQUIÉTUDE


Invité sur LCI ce mardi soir, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux s'est inquiété de cette rentrée 2022. "C'est la rentrée la plus incertaine que l'on ait connu", a-t-il estimé alors que de nombreuses entreprises sont touchées par des pénuries de main d'oeuvre alors que l'inquiétude est grande autour de la crise de l'énergie. 


Le patron du Medef a appelé à trouver des solutions pour aider les entreprises. "Aujourd'hui, on paie 1000 euros du mégawattheure" a-t-il indiqué en parlant de l'électricité. Avant de précise : "On n'a pas attendu la Première ministre pour faire des économies, ne serait-ce que parce qu'on en a besoin quand on regarde la facture d'électricité".


Retrouvez son interview ici : 

Geoffroy Roux de Bézieux, président du MedefSource : TF1 Info

É. BORNE S'ATTEND À "DES HAUSSES DES PRIX" DE L'ÉNERGIE DÉBUT 2023


"On ne va pas geler les prix éternellement. Il y aura certainement début 2023 des hausses des prix du gaz et de l'électricité au début de l'année", reconnaît la Première ministre Élisabeth Borne, invitée de Quotidien sur TMC, mardi 30 août. Elle assure que tout sera fait pour contenir les augmentations des prix de l'énergie afin qu'elles soient "soutenables" pour le portefeuille des ménages français. "On ne va pas exposer les Français à une explosion des prix de l'électricité", indique-t-elle.

"ON NE VA PAS COUPER LE GAZ CHEZ LES MÉNAGES", RASSURE É. BORNE


"Chacun peut baisser ses consommations. L'hiver, on a tendance à pousser le chauffage.(...) Je pense que les Français sont responsables. C'est important de se dire tout ce qu'on peut faire, ça nous évitera à avoir des coupures", explique la Première ministre Élisabeth Borne, invitée de Quotidien sur TMC, mardi 30 août. "On ne va pas couper le gaz chez les ménages français, mais il pourrait y avoir des coupures chez les entreprises, les gros consommateurs. Ça aurait des répercussions."

"CHACUN PEUT PARTICIPER"


Invitée sur Quotidien, la Première ministre Elisabeth Borne est revenue sur les inquiétudes autour de l'énergie pour les Français cet hiver. Elle a ainsi affirmé savoir que "les Français ne sont pas tous dans la même situation". "J'ai bien en tête que les Français qui sont dans la précarité énergétique ne sont pas concernés" par les appels aux économies d'énergie lancés par le gouvernement, a détaillé la cheffe du gouvernement. 


Pour les autres foyers, Elisabeth Borne estime que "chacun peut participer" en "laissant son chauffage à 19 degrés". "Il est très important de baisse le chauffage et je pense que les Français sont globalement responsables", a expliqué la Première ministre.

FRONDE


Le maire de Montataire, dans l’Oise, menace de ne pas payer sa prochaine facture d’électricité. Il demande des solutions à l'État et invite les autres collectivités à le rejoindre dans ce combat. Une décision drastique qui inquiète les habitants.

INQUIÉTUDES


Face à la hausse des prix de l'énergie et en prévision de l'hiver qui arrive, les maires s'inquiètent et réfléchissent aux solutions pour réduire leur facture. Baisse du chauffage dans les écoles, fermeture des piscines et des patinoires : quelles solutions envisagent-ils ? TF1info a interrogé deux édiles.

SOBRIÉTÉ 


Bruno Le Maire a renouvelé, mardi, l'appel du gouvernement à la sobriété. Selon le ministre de l'Économie, les Français doivent se préparer à réduire leur consommation énergétique dans les prochains mois. Dans le même temps, l'exécutif prépare l'avenir en discutant avec les autres pays européens d'un découplage du prix de l'électricité de celui du gaz.

NUCLÉAIRE


Le chantage au gaz russe a remis dans le débat l'importance de l'énergie nucléaire en France. Or, selon certains, le gouvernement actuel aurait "anéanti notre indépendance énergétique". En cause, la promesse d'Emmanuel Macron de fermer 14 réacteurs nucléaires.

VÉRIF'


Le chantage au gaz russe a remis dans le débat l'importance de l'énergie nucléaire en France. Or, selon certains, le gouvernement actuel aurait "anéanti notre indépendance énergétique". En cause, la promesse d'Emmanuel Macron de fermer 14 réacteurs nucléaires.

PRIX DE l'ÉLECTRICITÉ ET GAZ 


"Il y a une urgence absolue à découpler le prix de l'électricité du prix du gaz", a affirmé mardi Bruno Le Maire. "Vous ne pouvez pas demander aux français de financer 6 réacteurs nucléaires, pour avoir de l'énergie décarbonée mais que le prix ne soit pas celui du coût de production en France mais celui du gaz", met-il en avant.


"Je souhaiterais qu'avant même que la réforme soit mise en place - une réforme législative de cette ampleur prendra plusieurs mois, voire plusieurs années - nous puissions nous entendre entre pays européens pour opérer ce découplage", appelle le ministre de l'Économie. Il estime qu'une telle mesure peut s'inscrire "en dehors de la réforme structurelle du marché européen de l'énergie". "Je souhaite que le découplage entre prix du gaz et prix de l'électricité décarbonée soit beaucoup plus rapide que cela", insiste-t-il. Par la suite, "on peut parfaitement imaginer un prix de l'électricité qui soit fondé sur le coût moyen de production dans le pays", conclut le ministre. 

"RÉDUIRE SA CONSOMMATION"


En pleine crise du gaz, Bruno Le Maire a renouvelé ses appels à la sobriété. "Il faut que chacun d'entre nous comprenne qu'il sera nécessaire de réduire sa consommation d'énergie chez soi, dans les transports, dans les entreprises, dans les administrations et dans les commerces", a estimé le ministre de l'Économie. "Partout où nous pouvons, il faut réduire la consommation d'énergie", insiste-t-il. 


"Et puis il faut préparer le scénario où nous aurions un hiver particulièrement dur, du gaz moins disponible. Nous allons organiser le rationnement de l'énergie avec les entreprises" si une telle situation venait à se produire, a-t-il, par ailleurs, assuré. "Mais ça doit être la dernière option", ajoute-t-il, "parce qu'il ne faut pas ajouter une crise économique à une crise énergétique". 


Pour ce qui est de la question du gaz russe en tant que telle, le ministre insiste sur le fait qu'il faille "trouver d'autres sources d'approvisionnement". 

ÉLECTRICITÉ

 

Le gouvernement a débloqué un fonds de 30 millions d'euros pour encourager les fournisseurs à proposer des offres avec des tarifs différenciés selon les périodes de consommation. Des contrats pas toujours avantageux à l'heure actuelle.

"FLAGRANT DÉLIT DE DÉFAUT D'ANTICIPATION"


Alors que le gouvernement organise un Conseil de Défense sur l'énergie, Julien Bayou dénonce un "flagrant délit de défaut d'anticipation". Rappelant que les écologistes alertent sur la question de l'énergie depuis des décennies, sur le développement des énergies renouvelables et sur la rénovation thermique, le chef de file EELV regrette le "décalage béant entre les paroles et les actes" de l'exécutif. 

GAZPROM


L'énergéticien français Engie a annoncé mardi que le géant russe Gazprom l'avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui "en raison d'un désaccord entre les parties sur l'application de contrats".


Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a précisé dans un communiqué Engie, qui avait évoqué fin juillet une part de gaz russe dans ses approvisionnements de l'ordre de 4%. Le groupe rappelle avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d'interruption des flux de Gazprom.

UN CONSEIL DE DÉFENSE ÉNERGIE CE VENDREDI


Emmanuel Macron présidera un Conseil de défense consacré à la crise de l'énergie vendredi matin, confirme ce lundi soir une source gouvernementale à LCI. 


Ce Conseil de défense est annoncé alors qu'Elisabeth Borne a appelé lundi les entreprises à élaborer un plan de sobriété, dont l'objet est d'éviter un possible rationnement de l'énergie durant l'hiver. 

C'EST PIRE EN BELGIQUE


Face à la crise énergétique, les dispositifs d’accompagnement des plus fragiles n'existent pas en Belgique. Résultat, les factures des particuliers explosent.

UNION EUROPÉENNE


L'UE a annoncé préparer "une intervention d'urgence" et "une réforme structurelle" du marché européen de l'électricité, dont le fonctionnement est de plus en plus critiqué face à la folle envolée des prix. 


Une telle réforme, réclamée de longue date par la France mais qui divisait les Vingt-Sept, sera au menu d'une réunion des ministres de l'Énergie de l'UE le 9 septembre à Bruxelles. 


"La flambée des prix de l'électricité montre clairement les limites du fonctionnement actuel du marché. Celui-ci avait été conçu dans un contexte très différent", a reconnu Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d'une conférence à Bled (Slovénie). 


"C'est pourquoi nous travaillons en ce moment à une intervention d'urgence et à une réforme structurelle du marché", a-t-elle affirmé, sans plus de précisions. 

LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE COMME GAGE DE COMPÉTITIVITÉ 


"La transition écologique sera la condition sine qua non de la compétitivité des entreprises", assure Elisabeth Borne. "Celles qui ne se transformeront pas verront leurs parts de marché, leur attractivité et leurs capacités à recruter des talents se réduire."


Elle explique également qu'au cours de l'automne, une réflexion sur la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles sera engagée "avec comme objectif d'aboutir, d'ici à la fin de l'année, à une première vision complète de notre planification écologique".

BORNE AGITE LA MENACE DU RATIONNEMENT


"La sobriété concerne vos entreprises", lance Elisabeth Borne devant le Medef. "Chaque entreprise doit se mobiliser et agir", "j'appelle chacune à établir en septembre son propre plan de sobriété". "Si nous agissons collectivement nous pouvons surmonter ce risque de pénurie", assure-t-elle. Dans le cas contraire, "nous serions amené à imposer des baisses de consommation. Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées, et nous devons malheureusement nous y préparer."


Elisabeth Borne a appelé à faire un point "début octobre" lorsque "nous disposerons d'un premier bilan des plan de sobriété engagés". Elle présentera alors "les différents scénarios et nous aurons une vision plus claire des risques de rationnement".

BORNE DEVANT LE MEDEF


Elisabeth Borne explique que si la France est moins exposée que les autres nations européennes à des baisses d'exportations de gaz de la Russie, notamment en raison de sa faible dépendance au gaz dans son mix énergétique, elle avoue que "nous aurons moins de gaz" cet hiver. 


Aussi, il faudra "arrêter toutes les consommations d'énergie qui ne sont pas indispensables", prévient-elle. Elle propose un pacte à tous les acteurs de la société : "préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies". "L'Etat doit être le premier à montrer l'exemple, des mesures de sobriété ont été prises dès cet été", a-t-elle ajouté.

BORNE DEVANT LE MEDEF


"Un nouveau défi nous attend, une nouvelle urgence. Si la Russie venait à couper totalement ses exportations de gaz vers l'Europe, les conséquences seraient massives", déclare la Première ministre devant le Medef. "Les prochains mois et les prochaines années seront difficiles, mais si nous agissons nous pourrons surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver, atténuer le dérèglement climatique, nous adapter aux effets déjà irréversibles et faire de la transition écologique une opportunité pour l'innovation, la croissance, l'emploi", a-t-elle ajouté, appelant à des "solutions radicales et innovantes".

BONJOUR


Bienvenue dans ce direct. Alors que la France, comme l'ensemble de l'Europe, traverse une crise historique de l'énergie - électricité, gaz ou encore carburant -, nous vous proposons de suivre dans ce direct les dernières informations relatives à ce sujet. 


Ce lundi 29 août, la Première ministre Elisabeth Borne est attendue aux Rencontres des entrepreneurs de France organisées par le Medef. Elle devrait y détailler les mesures qui seront prises pour inciter les entreprises à réduire leur consommation. 

Vers un automne noir sur le front de l'approvisionnement en énergie ? Dans le contexte du conflit en Ukraine, les Français, comme leurs voisins européens, pourraient subir dans les prochains mois les conséquences de la crise énergétique mondiale. 

Une crise qui se traduit d'ores et déjà par une flambée des prix de l'électricité et du carburant, qui par la réduction de l'approvisionnement en gaz dans le contexte du conflit ukrainien. 

En France, le gouvernement planche sur un plan de réduction de la consommation d'énergie. Les entreprises devraient notamment apporter leur part dans cet effort. À ce titre, la Première ministre Elisabeth Borne devait détailler, ce lundi 19 août devant le Medef, les mesures qui seront demandées aux différents secteurs pour y contribuer. 


La rédaction de TF1info

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