CYBERVIOLENCES - Renvoyé une première fois pour des raisons administratives, le procès de deux cyberharceleurs présumés de la journaliste Nadia Daam a finalement lieu mardi 3 juillet, au tribunal correctionnel de Paris. La journaliste avait reçu des centaines de menaces de mort et de viol après une chronique sur Europe 1. Les deux hommes ont été condamnés?
Ce live est à présent terminé.
[Compte-rendu d'audience] Procès des harceleurs de #NadiaDaam : des excuses, oui, mais pas trop https://t.co/LHieJudiwv https://t.co/lmcWjU8c5N — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 14:58:09 +0000 2018
#NadiaDaam se dit « soulagée parce que c’est fini ». Son avocat est « satisfait » que la juge ait entendu la réalité des faits. Fin de ce LT ! — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 11:49:36 +0000 2018
Et chacun doit verser à la victime 2000 euros au titre du préjudice moral. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 11:46:57 +0000 2018
#NadiaDaam : les deux prévenus sont condamnés à 6 mois de prison avec sursis. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 11:46:05 +0000 2018
Pour être précise : le tribunal prend encore d’autres dossiers, on attend les décisions ensuite. #Nadiadaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:41:38 +0000 2018
« Le cyberharcèlement ne va pas s’arrêter du jour au lendemain. Mais ce que ce procès dit : c’est qu’on a les moyens de retrouver les auteurs » réagit #NadiaDaam https://t.co/A6l3aJ9aZJ — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:32:31 +0000 2018
Le second prévenu : « le témoignage de #NadiaDaam m’a ému quand même. J’ai pas envie de faire pleurer dans les chaumières mais ça a eu des conséquences sur ma vie » Fin de l’audience. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:23:19 +0000 2018
Le prévenu le plus jeune réitère ses excuses en cherchant la journaliste des yeux dans la salle. « Je suis l’auteur d’un message mais d’autres ont envoyé des choses beaucoup plus dures et n’ont pas été retrouvés » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:22:08 +0000 2018
Débat juridique : est-on sûr que mon client voulait que cette phrase remonte aux oreilles de #NadiaDaam ? demande le conseil du prévenu de 35 ans, pour contester la menace. Il demande la relaxe. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:20:39 +0000 2018
Il conteste la qualification de « menace de commettre un crime » appliquée aux faits reprochés à son client. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:13:21 +0000 2018
L’avocat du second prévenu : « Ce qu’a vécu #NadiaDaam est inacceptable. Mais dans ce dossier, on ne fait pas le procès du forum, ni du cyberharcèlement » — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:09:49 +0000 2018
L’avocat du plus jeune : « il regrette amèrement ce à quoi il a concouru (...) il a une vie sociale extrêmement réduite » #Nadiadaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:05:00 +0000 2018
Le procureur demande 5 mois de prison avec sursis pour le plus jeune des prévenus (photomontage). Il requiert 8 mois avec sursis contre le second (menace de viol) #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 10:01:45 +0000 2018
En parlant du 2nd prévenu : « vous avez quelqu’un qui est toujours dans son monde virtuel et qui n’a pas pris conscience de ce qui lui est demandé : le souci de l’autre. » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:58:30 +0000 2018
Pour le procureur, les deux prévenus « incarnent la violence sous pseudonyme » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:55:19 +0000 2018
« On sait comment les 7 auteurs ont été identifiés et c’est une bonne chose, cela ne restera pas impuni » termine l’avocat. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:53:05 +0000 2018
« Troll ce n’est pas dans le code pénal, ce n’est pas une excuse, ça n’existe pas » poursuit @EricMorain #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:50:38 +0000 2018
« C’est une sacrée revanche de la réalité » plaide @EricMorain « quand on écrit quelque chose sur internet et qu’on tape sur entrée, ça ne s’arrête pas là » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:48:37 +0000 2018
#NadiaDaam explique : « le jour de la première audience, quelqu’un a pénétré dans mon appartement. Ma porte avait été défoncée. On m’a juste volé les ordinateurs, pas les autres objets de valeur. » — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:46:01 +0000 2018
#NadiaDaam raconte comment sa vie a changé en regardant les prévenus dans les yeux : « je suis sidérée par tant de désinvolture et de fausse naïveté » — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:43:32 +0000 2018
« Je ne suis pas Guillaume Appolinaire non plus... » dit-il en s’excusant d’avoir été « mal inspiré » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:42:21 +0000 2018
« Je regrette. Ça a eu des conséquences sur la vie de #NadiaDaam et surtout sur la mienne : j’ai été mis à pied au travail » — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:40:54 +0000 2018
On passe au second prévenu, poursuivi pour menace de viol. Il a 35 ans. « Je suis juste un membre lambda du forum, je fais des messages à caractère trollesque. » #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:40:04 +0000 2018
Le premier prévenu indique qu'il n'a pas écouté en entier la chronique :"j'ai avancé dans la vidéo j'ai juste entendu les insultes. J'ai voulu faire le malin." #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:20:08 +0000 2018
Il poursuit : "je pensais que personne d'autre le verrait, juste mes abonnés." #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:17:38 +0000 2018
Le jeune homme au pseudo "tintin dealer" "tient à s'excuser". "quand j'ai posté le montage, on m'a demandé de le supprimer, j'ai pas compris. C'est ensuite en garde à vue que j'ai compris que Nadia Daam était menacée" #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:16:27 +0000 2018
La juge parle d'un "contexte lourd" et d'une escalade. "vous n'étiez pas les 2 seuls internats concernés" rappelle-t-elle. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:12:34 +0000 2018
Le premier, chemise blanche et lunettes, est gringalet, il fait très jeune. Le second est plus petit, bouc et crâne rasé. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:07:56 +0000 2018
C'est parti. Le prévenu à qui on reproche le photomontage est né en 97, celui qui est poursuivi pour menace de viol est né en 1983 #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Tue Jul 03 09:05:51 +0000 2018
Les deux prévenus sont présents, contrairement à la première audience. #NadiaDaam — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 3 juillet 2018
Il a été renvoyé la dernière fois : le procès des harceleurs présumés de #NadiaDaam se déroule ce matin. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 3 juillet 2018
Ils ont été plusieurs centaines à harceler Nadia Daam. Parmi eux, sept ont été identifiés. Quatre dossiers ont été transférés aux procureurs de Douai, Grasse et Valenciennes, un autre était mineur et a écopé d'un rappel à la loi. Deux, finalement, devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Paris, ce mardi 3 juillet. Le ratio paraît bien faible et pourtant, en matière de cyber violence, voilà une affaire qui pourrait faire jurisprudence.
Tout démarre après une chronique de la journaliste Nadia Daam sur Europe 1, en novembre dernier. Ce jour-là, elle prend pour thème le forum 18-25 du site jeuxvideo.com, déjà connu à l'époque pour héberger plusieurs appels au harcèlement, notamment de militantes féministes. La chroniqueuse ne mâche pas ses mots, qualifie ce forum de "poubelle à déchets non-recyclables d'Internet", dénonce la "bêtise crasse" de ses membres. Elle s'attendait un peu, c'est vrai, à un léger retour de flammes. Mais jamais elle n'avait imaginé l'enfer qui a suivi.
Dans l'attente d'une sanction concrète
Quelques heures après sa chronique, Nadia Daam est l'objet de messages malveillants et d'insultes en tout genre. Son compte Paypal est piraté, sa moindre présence en ligne fouillée, décortiquée, hackée (jusqu'à son compte Copains d'avant, qu'elle ignorait elle-même avoir un jour ouvert). Les menaces prennent alors une tournure terrifiante : son adresse, le prénom de sa fille, le collège où elle est scolarisée ainsi que ses horaires d'activités extra-scolaires sont divulguées en ligne. Et alors qu'elles impactent déjà grandement sa vie quotidienne, les violences jusque-là cantonnées à sa vie numérique franchissent un cap : une nuit, Nadia Daam est réveillée par des coups violents donnés dans sa porte d'entrée. L'enfer, aujourd'hui, n'est pas tout à fait terminé pour la journaliste.
L'un des prévenu est poursuivi pour "menace de commettre un crime", l'autre pour "menace de mort". Tous les deux encourent six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende. De ce procès, Nadia Daam attend plusieurs choses : "Je veux qu’il y ait une condamnation", explique-t-elle à LCI. "Je veux que ça fasse jurisprudence, que ça fasse exemple. Ce n’est pas une question de sévérité, mais je veux une vraie sanction qui soit concrète. Pour l'instant, même si les violences ont été réelles, tout cela reste très abstrait pour moi", poursuit-elle. "J'ai besoin de savoir à quoi ils ressemblent mais il est encore trop tôt pour que je croie à leurs excuses." La décision sera connue dans la journée.
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