À la veille d'une 7e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la grève se poursuit dans plusieurs secteurs, et notamment les transports.Selon nos informations, entre 800.000 et 1 million de manifestants dans les rues, dont 70 et 100.000 à Paris.Suivez les dernières informations.
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L'OMBRE DU 49.3
Le gouvernement voulait éviter d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites, mais il pourrait bien ne pas pouvoir s'en passer. Notamment parce que l'aide des députés LR pour voter le texte reste incertaine, et que même les voix de certaines députées de la majorité pourraient manquer. Ce nouveau passage en force pourrait coûter cher à l'exécutif.
QUEL PARCOURS POUR LA MANIFESTATION DE SAMEDI A PARIS ?
Les principaux syndicats du pays appellent à une septième journée de mobilisation ce samedi 11 mars contre la réforme des retraites. À Paris, la manifestation doit s'élancer depuis la place de la République, en début d'après-midi.
RATP : PRÉVISIONS DE TRAFIC CE SAMEDI
Une 7ᵉ journée de mobilisation contre la réforme des retraites aura lieu ce samedi 11 mars. A la RATP, on prévoit un trafic normal dans le métro, à l’exception de quelques lignes : il est prévu 2 trains sur 3 sur la ligne 11 dans l'après-midi et 3 trains sur 4 sur la ligne 6, également dans l'après-midi. En revanche, le trafic sera très perturbé sur le RER A et perturbé sur le RER B. Tout au long de la journée, il n'y aura qu'1 train sur 2 sur le RER A et 2 sur 3 sur le RER B (avec interruption de l'interconnexion à Gare du Nord).
Côté bus et tramway, le trafic sera normal. "La RATP présente ses excuses à l’ensemble de ses voyageurs pour les conditions de transport durant le mouvement social", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
BLOCUS DES LYCÉES : UN DÉPUTÉ LFI VISÉ PAR UNE PLAINTE POUR VIOLENCE A MARSEILLE
Le proviseur adjoint et la conseillère principale d'éducation d'un lycée marseillais ont déposé plainte vendredi pour violence contre le député LFI Sébastien Delogu après des échauffourées lors du blocus de leur établissement, des accusations démenties par l'élu, a-t-on appris de sources concordantes.
"Ce (vendredi) matin, suite aux manifestations contre la réforme des retraites, il y a eu un blocus du lycée Saint-Exupéry. Il y avait Sébastien Delogu, qui aurait eu un comportement violent contre la CPE et le proviseur adjoint, et ces deux personnels ont porté plainte", a-t-on déclaré au rectorat d'Aix-Marseille, confirmant une information de BFM Marseille.
L'entourage de M. Delogu a de son côté "fermement" démenti ces accusations.
SÉNAT : LA GAUCHE VEUT "POUSSER" POUR QUE "LE TEXTE NE SOIT PAS SOUMIS AU VOTE"
Les sénateurs de gauche veulent "pousser" le débat sur le projet de réforme de retraites et espèrent que le texte ne sera "pas soumis au vote" faute de temps, ont expliqué les chefs des trois groupes vendredi.
A coups de rappels au règlement et de présentation d'amendements, la "mission est de pousser le débat pour que ce texte ne soit pas soumis au vote", a prévenu la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi, entourée des chefs de file des socialistes, Patrick Kanner, et des écologistes, Guillaume Gontard.
"On ira jusqu'au bout de ce qu'il est possible", a-t-elle assuré. "On utilisera tous les moyens qui sont à notre disposition", a abondé Guillaume Gontard, avec deux minutes pour présenter chaque amendement.
Les sénateurs réagissaient à la décision du gouvernement de dégainer un article de la Constitution pour accélérer les débats, qui sont prévus pour durer jusqu'à dimanche.
LA RAFFINERIE DE FOS-SUR-MER DE NOUVEAU BLOQUÉE
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, les salariés ayant revoté la grève jusqu'à lundi, a annoncé la CGT à l'AFP.
"Le mouvement de grève reprend sur Esso Fos-sur-Mer", a affirmé Laurent Arbiol, responsable CGT du site, précisant que "la grève est prolongée jusqu'à lundi 5h00".
Les expéditions de carburants avaient partiellement repris vendredi matin, avait annoncé le groupe. Mais la CGT avait aussitôt dénoncé une "manipulation" de la part de la direction pour inciter les salariés à reprendre le travail et annoncé un "durcissement" à venir du mouvement.
7EME JOURNÉE DE MOBILISATION CE SAMEDI
Face à l’inflexibilité du gouvernement sur la réforme des retraites, les syndicats tentent d’intensifier leur mouvement. Ils espèrent réussir une nouvelle journée de mobilisation ce samedi dans les rues pour exiger le retrait du texte. À quoi faut-il s’attendre pour ce round 7 ?
CERTAINES ENTREPRISES MISENT SUR LES SENIORS
Le texte de la réforme des retraites est en ce moment examiné au Sénat, jusqu'à dimanche. Un projet de loi qui soulève une interrogation sur l'emploi des seniors dans notre pays, avec le recul de l'âge de départ. En France, passé 55 ans, un peu plus d'un sur deux seulement a un emploi. Mais certaines entreprises misent sur eux.
E. MACRON S'EXPRIME
Le chef de l'État, interrogé lors d'une conférence sur le sommet franco-britannique organisé à Paris avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak, est revenu sur le débat autour de la réforme des retraites : "Il y a eu un temps de négociations syndicales, un temps de travail de l'exécutif, et un temps de travail parlementaire (...), il faut le respecter", a déclaré Emmanuel Macron.
"Je laisse les sénateurs et sénatrices travailler avec le gouvernement et ensuite, il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme. Ni plus ni moins", a conclu le président français, faisant également appel à "un sens des responsabilités dans le contexte qui est le nôtre".
RAFFINERIE EN GRÈVE
Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, ont reconduit leur mouvement contre le projet de réforme des retraites du gouvernement jusqu'à jeudi 21h, a annoncé vendredi la CGT. "Il a été acté collectivement ce jour en assemblée générale la grève au moins jusqu'au jeudi 16 mars à 21h et selon les mêmes modalités", a déclaré devant les journalistes le délégué CGT, Fabien Privé Saint-Lalanne.
MOBILISATION ATTENDUE SAMEDI
Selon nos informations, pour cette 7e journée de mobilisation, on attend entre 800.000 et 1 million de manifestants dans les rues, dont 70 et 100.000 à Paris.
"GOUVERNER DANS LA BRUTALITÉ"
Sur Twitter, Marine le Pen a également dénoncé un "coup de force du gouvernement qui vient de déclencher l’article 44.3 pour mettre fin au débat sur la réforme des retraites au Sénat". La cheffe de file des députés RN à l'Assemblée nationale a affirmé : "Gouverner dans la brutalité pour imposer une réforme dont les Français ne veulent pas : voilà leur unique objectif !
Nouveau coup de force du gouvernement qui vient de déclencher l’article 44.3 pour mettre fin au débat sur la réforme des retraites au Sénat. Gouverner dans la brutalité pour imposer une réforme dont les Français ne veulent pas : voilà leur unique objectif ! — Marine Le Pen (@MLP_officiel) March 10, 2023
"CONVERGENCE"
Lors d'une conférence de presse tenue par les présidents des groupes de gauche au Sénat cet après midi, le chef de file des sénateurs PS, Patrick Kanner a dénoncé une "succession de monologues" du gouvernement, estimant que le texte sur la réforme des retraites "aurait mérité un débat allant jusqu'au bout". Il a également pointé une convergence de la "droite parlementaire" et de la "droite élyséenne".
De son côté, la cheffe de file des sénateurs communistes a fustigé "la complicité entre la droite sénatoriale et le gouvernement et le président du groupe écologiste Guillaume Gontard a pointé un article 44.3 qui "musèle le Parlement. "Ce n'est pas parce qu'il a déjà été utilisé que c'est une bonne chose. C'est toujours un aveu de faiblesse", a-t-il estimé.
"LES NIGAUDS DE LR"
Après l'utilisation du "vote bloqué" par le gouvernement au Sénat, le patron de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon s'est fendu d'un tweet agressif contre Les Républicains. "Vote bloqué imposé au Sénat. Seuls les nigauds de LR pouvaient croire au dialogue avec Macron. Retailleau domestiqué. À l'Assemblée, Ciotti peut aller acheter sa laisse", a-t-il écrit sur Twitter.
Vote bloqué imposé au Sénat. Seuls les nigauds de LR pouvaient croire au dialogue avec Macron. Retailleau domestiqué. À l'Assemblée, Ciotti peut aller acheter sa laisse. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 10, 2023
EXPLICATIONS
Olivier Dussopt a annoncé ce vendredi l'activation de l'article 44.3 de la Constitution pour faire adopter le texte sur la réforme des retraites au Sénat. Aussi baptisé "vote bloqué", il impose aux sénateurs de se prononcer par un seul vote sur l'ensemble du texte. La gauche, accusée d'obstruction, dénonce un "coup de force" et un stratagème "honteux".
GAZIERS ET MÉTHANIERS TOUJOURS EN GRÈVE
La grève des gaziers se poursuit dans l'ensemble des terminaux méthaniers et des stockages de gaz, a indiqué Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT Energie, selon qui, dans l'ensemble du secteur de l'énergie, "il y a énormément de lieux qui reconduisent la grève tout le week-end et même jusqu'au 15" mars, date d'une des prochaines journées nationales de grève.
Lors des assemblées générales, "il y a des voix qui s'élèvent depuis plusieurs jours pour dire (...) 'puisque le gouvernement reste sourd, il faut faire plus dur'. Si le gouvernement choisit l'escalade dans ce projet de loi, il faudra peut-être qu'il s'attende à une escalade en termes d'actions et de grèves", a conclu le syndicaliste.
COUPURES ET RÉDUCTIONS DE PRODUCTION D'ÉLECTRICITÉ
La CGT a indiqué que les grèves se poursuivaient aujourd'hui dans les centrales de production d'électricité avec 16.600 MW de baisse de production, ce matin, l'équivalent de quelque 16 réacteurs nucléaires. De son côté, la direction d'EDF a évoqué une baisse de la puissance produite de 11.500 MW vendredi matin à 08h30, soit 11 réacteurs, dont 4100 MW pour le nucléaire, 1160 MW pour le parc thermique à flamme et 5890 MW pour l'hydraulique.
La CGT a évoqué également de nouvelles coupures volontaires, notamment dans des zones industrielles près de Chambéry (Savoie), une information confirmée par la direction d'Enedis, selon laquelle 2000 clients ont été touchés et le courant a été rétabli en début de matinée.
ATTENTION À L'ESCALADE
La CGT Energie a dénoncé un "49.3 déguisé" et mis en garde contre une "escalade de la colère", après la décision vendredi du gouvernement de passer par un vote bloqué au Sénat, pour accélérer le vote du texte de réforme des retraites. "C'est un 49.3 déguisé qui pousse à l'escalade de la colère", a déclaré à la presse Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT Energie, premier syndicat d'un des secteurs en pointe dans la contestation de ce projet.
Il a déploré le recours à l'article du 44.3 au Sénat, qui permet de se prononcer par un seul vote sur l'ensemble de la réforme, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement, au moment où les questions de pénibilité devaient être abordées.
"On nous a vendu (...) que la pénibilité serait reconnue (dans la loi, NDLR), et le seul moment où on peut débattre de pénibilité dans l'hémicycle, c'est là où le 44.3 est utilisé", a déclaré Fabrice Coudour, qui y voit "une provocation supplémentaire et un aveu de faiblesse du gouvernement".
BLOCAGES
Si la colère monte du côté politique et syndical, sur le terrain, les blocages se poursuivent. Si le groupe Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhôneà a affirmé que les expéditions de carburant avaient partiellement repris, la CGT a dénoncé une "manipulation" de la direction et annoncé d'ores et déjà un "durcissement" du mouvement dans l'après-midi.
Côté transports, la SNCF prévoit pour vendredi un trafic toujours "fortement perturbé" avec la moitié de ses TGV Inoui et Ouigo supprimés ainsi que 60% de ses TER, et un niveau de service qui doit rester équivalent tout au long du week-end.
PASSAGE EN FORCE
Force ouvrière, dans un communiqué, dénonce de son côté l'utilisation de l'article 44-3 au Sénat. Le syndicat dénonce "un passage en force brutal, à l'image du projet de réforme des retraites. "Le gouvernement utilise tous les artifices constitutionnels pour empêcher le débat démocratique sur un projet de réforme rejeté massivement par la population et la totalité des Organisations Syndicales", estime FO.
Le syndicat maintient également son appel à la mobilisation du 11 puis du 15 mars. "Après un tel passage en force, le gouvernement sera seul responsable d’une situation qui pourrait devenir explosive", prévient le syndicat.
MOBILISATION
De son côté, la CFDT maintient son appel à la mobilisation demain. "Plus de 2,5 millions de personnes (travailleurs, travailleuses, étudiants, retraités etc) dans la rue mardi 7mars, une mobilisation historique, mais le gouvernement n'écoute pas, alors on continue ! RDV demain samedi", a tweeté le syndicat.
📣 Plus de 2,5 millions de personnes (travailleurs, travailleuses, étudiants, retraités etc) dans la rue mardi #7mars , une mobilisation historique, mais le gouvernement n'écoute pas, alors on continue ! RDV demain samedi #11mars ! #64ansCestNon https://t.co/dHwHTvAy48 #retraites pic.twitter.com/TlTLa6FVPZ — CFDT (@CFDT) March 10, 2023
RÉPONSE
Après la publication de la lettre d'Emmanuel Macron à l'intersyndicale et l'utilisation de la procédure du "vote bloqué" au Sénat, le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, a estimé que le projet perdait "peu à peu sa légitimité politique".
Sur Twitter, il a listé "une réforme non votée à l'Assemblée nationale, qui ne peut plus être débattue correctement au Sénat avec l'usage du vote unique et Emmanuel Macron qui répond 'circulez, y a rien à voir" fustigeant un "texte déjà très minoritaire dans le pays".
Une réforme non votée à l’AN, qui ne peut plus être débattue correctement au Sénat avec l’usage du vote unique et @EmmanuelMacron qui répond :« circulez, y a rien à voir » Déjà très minoritaire dans le pays, ce texte perd peu à peu sa légitimité politique Mobilisons nous ! ✊🏻 — Laurent Escure (@LaurentEscure) March 10, 2023
LA LETTRE D'EMMANUEL MACRON
Dans une lettre de réponse à l'intersyndicale obtenue par TF1/LCI, Emmanuel Macron explique qu'il ne recevra pas les syndicats pour laisser la représentation nationale faire son travail au Parlement, où la réforme des retraites est actuellement discutée. Voici son contenu :
COLÈRE
"Aveu de faiblesse", "coup de force" : la gauche s'est rapidement élevée contre le recours du gouvernement à la procédure du "vote bloqué", alors que les débats devaient se poursuivre jusqu'à dimanche et qu'un millier d'amendements restaient en discussion.
“Voilà le coup de force que vous prépariez depuis mardi. Vous êtes incapables de faire voter le texte dans des conditions normales de débat. C’est un 49.3 sénatorial”, s'est notamment emporté le communiste Pierre Laurent. Sa collègue Laurence Cohen a dénoncé un parlementarisme "piétiné par le gouvernement".
Le numéro 1 du groupe écologique au Sénat, Guillaum Gontard, a lui estimé qu'il s'agissait là d'une "alinéation du Parlement, c’est honteux". "Victor Hugo avait appelé son chien Sénat. Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement", a-t-il fustigé.
#Retraites : "Quel aveu de faiblesse !", fustige @GuillaumGontard après l'annonce du vote bloqué par @olivierdussopt . Le direct : https://t.co/Qirp79srUq #DirectSénat pic.twitter.com/XGBiIOhMrg — Public Sénat (@publicsenat) March 10, 2023
EXPLICATIONS
La commission mixte paritaire chargée de trouver un accord entre sénateurs et députés sur le projet de loi réformant les retraites se réunira le 15 mars prochain. Qui la composera ? Que se passera-t-il en cas d'accord ou de désaccord sur une nouvelle mouture du texte ? On vous explique.
Urgent
VOTE BLOQUÉ
Olivier Dussopt a annoncé ce matin le recours à l'article 44.3 de la Constitution, qui déclenche la procédure du "vote bloqué" au Sénat sur l'ensemble du projet de réforme des retraites. Cet article prévoit que "si le gouvernement le demande, l’Assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement".
Les parlementaires ne vont ainsi pas de prononcer article par article et amendement par amendement, mais sur la totalité du texte ou une partie décidée par le gouvernement.
. @olivierdussopt annonce le vote bloqué sur l'ensemble du texte de la réforme des #retraites . Le direct : https://t.co/Qirp79srUq #DirectSénat pic.twitter.com/mjxxL7i3YR — Public Sénat (@publicsenat) March 10, 2023
Urgent
VOTE BLOQUÉ
Le gouvernement demande un "vote bloqué" sur l'ensemble du projet de loi
sur la réforme des retraites devant le Sénat.
À L'ÉCOUTE
Dans sa lettre aux syndicats, Emmanuel Macron souligne également les manifestations organisées par les syndicats "dans un esprit de responsabilité" qui les "honore" rappelant que le gouvernement est à leur écoute. "Le Gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité des restaurer un équilibre durable de noter régime de retraites", assure encore le président.
En conclusion, Emmanuel Macron l'assure : "Alors que nous vivons des temps exceptionnels et qu'il nous faut répondre aux défis immenses qui sont devant nous, je vous redis mon attachement à tracer ensemble des perspectives, comme nous l'avons fait depuis 2017 en particulier durant la crise Covid, et à dessiner les grands axes des réformes qui sont indispensables pour construire une Nation plus forte, plus juste et plus résiliente".
MACRON AUX SYNDICATS
"Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole, comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite", a répondu par courrier le président à la lettre envoyée par l'intersyndicale demandant à le rencontrer.
DOCUMENT TF1/LCI La lettre du Président de la république à l’intersyndicale . Pas de rencontre proposée cc @TF1Info pic.twitter.com/STS1V12Wmh — Marie Chantrait (@mchantrait) March 10, 2023
Urgent
DOCUMENT TF1/LCI
Comme annoncé dans la matinée, le président Emmanuel Macron a répondu par courrier à la demande des huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse de le rencontrer au sujet de la réforme des retraites. Un document qu'a pu se procurer TF1/LCI.
Dans cette lettre, le chef de l'État assure ne pas "sous-estimer le mécontentement" dont les organisations syndicales se font "le porte-parole" comme "les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite".
Le président assure ensuite avoir "toujours montré" son "attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales et professionnelles".
"ROULETTE RUSSE" OU "GROSSE BERTHA"
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a estimé vendredi que la Première ministre Elisabeth Borne allait avoir un "choix cornélien" entre "la roulette russe" d'un vote incertain et la "grosse Bertha" du 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites à l'Assemblée nationale.
"Il y a le problème de l'Assemblée nationale. Moi je suis sénateur et ça n'est pas à moi de faire les comptes, c'est madame Borne qui devra les faire", a répondu au micro de Sud Radio le sénateur de Vendée qui souhaite l'adoption de la réforme, pour "le bien des Français" et pour "sauver ce régime de retraite par répartition". "Elle va avoir un choix cornélien : c'est la roulette russe ou c'est la grosse Bertha", a-t-il ajouté.
"La roulette russe, c'est essayer de compter sur un peu plus que le hasard pour avoir une majorité, il y a une partie de pari qui n'est pas pascalien parce que quand on perd, on perd vraiment et sinon la grosse Bertha, c'est le 49.3", a-t-il explicité.
LCI VOUS RÉPOND
Aujourd'hui dans LCI vous répond, Jade Partouche tente de déterminer jusqu'où les grévistes peuvent aller. Réponse ici :
CARBURANTS
Les expéditions de carburant ont repris vendredi, du moins pour la matinée, à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, a-t-on appris auprès du groupe. Il n'y a "plus de grèves à la raffinerie de Fos sur le quart de ce matin", avec une "reprise des expéditions depuis 6h ce jour", a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe pétrolier.
La nouvelle ligne de quart de l'après-midi décidera dans la journée quant à elle si elle prend la même décision que le quart du matin ou si elle poursuit le mouvement. Les expéditions de carburants avaient déjà repris jeudi à la raffinerie d'Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie), selon la même source.
Les salariés des autres raffineries françaises poursuivent leur mouvement de protestation contre la réforme des retraites du gouvernement, a-t-on par ailleurs appris auprès de la CGT.
"DÉMOCRATIE EN PÉRIL"
Invité sur BFMTV, le leader de la CGT Philippe Martinez a, de son côté, estimé que si la réforme des retraites passait, "ça serait mettre en péril la démocratie". Et le syndicaliste d'appeler à "continuer cette mobilisation" assurant que "la balle est dans le camp du président de la République".
Réforme des retraites: "Si ce texte passait, ça serait mettre en péril la démocratie", estime Philippe Martinez pic.twitter.com/YKkYqe2CoX — BFMTV (@BFMTV) March 10, 2023
"C'EST PAS UN DRAME ABSOLU"
Invité sur franceinfo ce matin, le député EELV Julien Bayou est revenu sur les coupures d'électricité menées, notamment, contre la permanence du président du Sénat Gérard Larcher. S'il a dit préférer "quand il y a des opérations Robins des bois", il a estimé que couper l'électricité d'une permanence d'un élu n'était "pas la fin du monde" et était "très différent de viser des foyers".
Le député EELV a également dit comprendre "les personnes qui disent 'on en est réduits à devoir faire plus fort'. C’est le gouvernement qui brutalise” avant de dénoncer une "réforme injuste, injustifiée et dogmatique" ne reposant pas sur une "question financière".
Enfin, Julien Bayou a appelé à la mobilisation pour samedi. "Nous pouvons gagner. J’appelle le plus grand nombre à participer", a-t-il indiqué avant de conclure : "L’enjeu, c’est d’éviter de voler deux ans de vie aux gens".
🗣 Nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites demain ➡️ “Nous pouvons gagner. J’appelle le plus grand nombre à participer”, dit Julien Bayou. “L’enjeu, c’est d’éviter de voler deux ans de vie aux gens.” “Le gouvernement a refusé toutes les propositions alternatives.” pic.twitter.com/nX6CWZzHtz — franceinfo (@franceinfo) March 10, 2023
RÉFORME NÉCESSAIRE ?
Invité dans Télématin sur France 2 ce vendredi, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a estimé que la réforme des retraites était "nécessaire" pour "financer les retraites". "Incontestablement, il y a un déficit qui ne peut pas perdurer", a-t-il encore souligné avant d'estimer "qu'ensuite, c'est à la démocratie politique, c'est à la démocratie sociale de jouer son rôle".
. @pierremoscovici , pdt @Courdescomptes : "Une réforme était nécessaire pour financer les retraites. Incontestablement, il y a un déficit. Mais c'est à la démocratie sociale de jouer son rôle." 🔴🗣 #ReformeDesRetraites #Les4V pic.twitter.com/tqFPTd3PxO — Telematin (@telematin) March 10, 2023
"PLUS ÇA DURE AU SÉNAT MIEUX C'EST"
Invité sur Public Sénat, le député LFI Eric Coquerel a estimé que "plus ça dure au Sénat, mieux c'est. Plus ça traîne, plus le mouvement peu se développer et plus cela montre que les initiateurs de cette loi n'ont aucune certitude parce qu'ils n'ont pas de majorité".
Fustigeant une réforme des retraites qui va "forcer les gens à travailler deux ans de plus", il a regretté l'attitude de l'exécutif qui "nous explique qu'il faudrait que tout ça passe rapidement parce que le gouvernement en a décidé ainsi, parce qu'il n'est pas sûr d'avoir une majorité".
#Retraites : "Plus ça dure au Sénat, mieux c'est. Plus ça traîne, plus le mouvement peu se développer et plus cela montre que les initiateurs de cette loi n'ont aucune certitude parce qu'ils n'ont pas de majorité", considère @ericcoquerel #BonjourChezVous pic.twitter.com/aj3hTxDKRd — Public Sénat (@publicsenat) March 10, 2023
LETTRE
Emmanuel Macron doit répondre, ce vendredi, par courrier aux syndicats qui demandent à le rencontrer, a appris LCI/TF1 confirmant ainsi une information de L'Opinion. Pour le moment, aucune précision n'a été donné sur l'heure d'envoi de ce courrier.
Jeudi, les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont écrit au président de la République pour lui demander une rencontre au sujet de la réforme des retraites, voyant dans le silence de l'exécutif face au mouvement social un "grave problème démocratique".
TRAFIC
Le mouvement social contre la réforme des retraites se poursuit à la SNCF lors des journées de vendredi, samedi et dimanche. Sur cette période, le trafic restera ainsi "fortement perturbé", particulièrement sur les axes TGV.
RATS ?
À Paris, les poubelles s'accumulent dans certains arrondissements, avec 3700 tonnes de déchets non ramassés jeudi, selon la mairie, au quatrième jour de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites. La mairie craint désormais une prolifération de rats en raison de ces poubelles qui s'entassent. Le mouvement de grève paralyse aussi le traitement des déchets.
RAFFINERIES
À Donges, en Loire-Atlantique, la situation est toujours bloquée. Les salariés présents à l'assemblée générale de ce matin ont voté pour la poursuite du mouvement ce vendredi. Décision prise à l'unanimité. Précisions ici :
TROIS JOURS DE GRÈVE
La fédération CGT des ports et docks a appelé jeudi à trois journées de grève mi-mars dans le cadre de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Se disant dans un communiqué "plus que déterminée", la fédération nationale des ports et docks de la CGT appelle "l'ensemble des travailleurs" à manifester le samedi 11 mars et à un "arrêt de travail de 72 heures" les 14, 15 et 16 mars.
Au niveau national, l'intersyndicale a appelé mardi soir à deux nouvelles journées d'actions et de manifestations, d'abord samedi puis la semaine prochaine, lorsque Sénat et Assemblée tenteront de se mettre d'accord en commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi portant la réforme, très vraisemblablement le 15, selon des sources parlementaires.
Pour le jeudi 16 mars, la CGT Ports et Docks annonce une nouvelle journée "ports morts" de blocage des infrastructures. Le syndicat appelle également les employés à "poursuivre l'arrêt des heures supplémentaires et shifts exceptionnels". Les ports du Havre, premier de France pour les conteneurs, de Rouen, le premier port céréalier d'Europe de l'Ouest, et de Marseille-Fos, qui s'étend sur une surface équivalente à la ville de Paris, avaient été bloqués mercredi, ainsi que les accès aux ports de Bayonne et La Rochelle - une "réussite" dont la CGT Ports et Docks s'est "félicitée" jeudi.
GALÈRES CE VENDREDI
Le trafic est encore fortement perturbé ce matin à la gare du Nord. Reportage :
GRÈVES
En parallèle du débat parlementaire, les grèves se sont poursuives jeudi pour un troisième jour dans les transports, les raffineries et l'énergie, où l'alimentation du réseau en gaz est considérablement ralentie en raison des blocages. Environ un tiers des TGV circulaient dans l'Hexagone, comme mercredi. En Île-de-France, le trafic ferroviaire restait très perturbé, avec 80% de trains en moins par rapport à d'habitude sur le RER D et la ligne R du Transilien, notamment. Le trafic devrait rester très perturbé vendredi et ce weekend.
Dans le ciel, après plusieurs journées de perturbations, la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a encore demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20% de leurs vols prévus pendant le weekend dans plusieurs grands aéroports, dont Orly. En Seine-Saint-Denis, des électriciens et gaziers de la CGT ont affirmé avoir coupé le courant du Stade de France et du chantier du village olympique. Mais il n'y a pas eu de coupure de courant au Stade de France, a assuré Enedis.
À Paris, plusieurs centaines de jeunes ont manifesté jeudi après-midi à l'appel des organisations lycéennes et étudiantes. Des manifestations ont aussi eu lieu à Rouen ou à Toulouse.
AMENDEMENTS
Jeudi, les sénateurs ont adopté l'extension du dispositif de carrières longues à ceux ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans, pour un départ anticipé à 63 ans. Ils ont aussi voté une proposition de la droite et des centristes instaurant une surcote de pension allant jusqu'à 5% pour les femmes choisissant de partir à l'âge légal de la retraite, mais ayant cumulé les annuités requises dès un an avant.
En revanche, un amendement très attendu de Bruno Retailleau a été remisé à plus tard, au grand dam de la gauche. Il s'agissait que l'extinction progressive des régimes spéciaux de retraite, votée à l'article 2, s'applique aux salariés déjà en poste, sans conserver de "clause du grand-père". Mais plus de 200 sous-amendements avaient été déposés à la dernière minute par les communistes, et leur discussion aurait pris une grande partie de la journée.
PROGRESSION LABORIEUSE
Le Sénat a progressé laborieusement jeudi dans l'examen de la réforme des retraites, après l'adoption la veille du report à 64 ans de l'âge de départ, sur fond de grèves persistantes, de blocages épars et d'interrogations grandissantes sur l'existence d'une majorité à l'Assemblée nationale. Les débats se sont enlisés au moment où les sénateurs devaient aborder l'examen de l'article 9 consacré à la pénibilité.
Dénonçant une "volonté manifeste d'obstruction", le ministre du Travail Olivier Dussopt a eu recours à l'article 44.2 de la Constitution pour supprimer une kyrielle de sous-amendements déposés par la gauche. Avec encore plus de 1.000 amendements à examiner, la chambre haute devra mettre les bouchées doubles pour pouvoir voter la réforme d'ici dimanche à minuit.
Bonjour et bienvenue sans ce direct consacré aux manifestations contre la réforme des retraites. Retrouvez ici les dernières informations.
La grève contre la réforme des retraites se poursuit alors que le Sénat progresse laborieusement sur l'examen du texte. Dans les raffineries et l'énergie, où l'alimentation du réseau en gaz est considérablement ralentie, mais surtout les transports, des blocages devraient à nouveau persister ce vendredi et durant le week-end. À la SNCF notamment, le trafic devrait rester très perturbé jusqu'à dimanche au moins.
Dans le ciel, après plusieurs journées de perturbations, la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a encore demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20% de leurs vols prévus pendant le weekend dans plusieurs grands aéroports, dont Orly.
Suivez les dernières informations sur la réforme des retraites et la mobilisation des opposants au texte dans le fil ci-dessus.
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