EN DIRECT - Réforme des retraites : Borne a appelé plusieurs leaders syndicaux ce week-end

Publié le 6 février 2023 à 7h30, mis à jour le 12 février 2023 à 21h54

Source : TF1 Info

Ce dimanche, plusieurs leaders syndicaux ont affirmé que la Première ministre les a appelés durant le week-end.
Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

DIALOGUE ?


Sur BFMTV, le N.1 de FO Frédéric Souillot a confirmé dimanche une information de la chaine selon laquelle la Première ministre Elisabeth Borne a appelé durant le week-end des dirigeants syndicaux.  "C'était avant notre intersyndicale (samedi, ndlr), elle avait compris qu'on allait durcir le ton", a expliqué M. Souillot. 


Interrogé par l'AFP, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a également fait part d'un appel de la Première ministre. "Rien de nouveau, je lui ai redit notre profond désaccord avec l'âge de départ à la retraite à 64 ans et notre volonté d'être écoutés", a-t-il indiqué. De son côté, Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, a affirmé à l'AFP n'avoir reçu dimanche en début de soirée aucun appel de la cheffe du gouvernement. 

FACT-CHECKING


Le secrétaire général de la CFDT assure qu’un samedi de manifestation n’a jamais autant rassemblé. La dernière fois que ce jour de la semaine a connu un tel de niveau de mobilisation, c’était en 2010.

PAS DE 49.3, ASSURE DUSSOPT 


Invité de France 3 ce dimanche, le ministre du Travail Olivier Dussopt, interrogé sur un éventuel recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites a déclaré : "nous avons la majorité pour faire voter cette réforme". 


"Ce que je crains, c'est l'obstruction à laquelle se livre la gauche depuis une semaine", a-t-il fustigé.

LAURENT BERGER


Invité du "Grand Jury RTL-Le Figaro–LCI", le secrétaire général de la CFDT a évoqué la journée du 7 mars, alors que l'intersyndicale a appelé à "mettre la France à l'arrêt" ce jour-là.


Le leader syndical "revendique" cette formule mais rejette toute "menace" ou "blocage". Il n'appelle également pas à des "grèves reconductibles".

SANDRINE ROUSSEAU ESPÈRE "UNE GRÈVE LA PLUS LARGE POSSIBLE" LE 7 MARS


Le députée EELV-Nupes Sandrine Rousseau a dit espérer "une grève la plus large possible" le 7 mars prochain, alors que les syndicats appellent à "mettre la France à l'arrêt".


L'objectif est "qu'on se rende compte de ce que font ces travailleurs de première ligne et qu'enfin il y ait un rapport de force (...) qui montre que si les salariés ne travaillent plus rien ne fonctionne", a-t-elle affirmé sur Europe 1.

OLIVIER VÉRAN SALUE "LE CALME" DES MANIFESTATIONS


Invité de son côté de franceinfo, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a salué le "calme" dans lequel se sont déroulées les manifestations samedi. "Il y a eu du monde, des familles, des jeunes, des moins jeunes. La France renoue avec une tradition ancestrale : manifester dans le calme. Je tire mon chapeau aux manifestants, aux services d'ordre mais aussi aux préfets", a-t-il déclaré.


"Une large majorité de Français considèrent qu'une réforme est nécessaire", a-t-il par ailleurs ajouté.

AURORE BERGÉ : "CONTRE-PRODUCTIF" DE BLOQUER LE PAYS


"Bloquer le pays serait contre-productif", a estimé la députée Renaissance Aurore Bergé, alors que l'intersyndicale appelle à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars prochain. "Je ne crois pas qu'il soit dans l'intérêt des syndicats d'empêcher les enfants d'aller à l'école", a-t-elle ajouté.

"VENEZ DIALOGUER" : AURORE BERGÉ TEND LA MAIN AUX SYNDICATS


Invitée de BFM Politique, Aurore Bergé, cheffe de file de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, a appelé les syndicats à "venir dialoguer", assurant continuer de leur "tendre la main".


"On ne peut pas être sourds" aux manifestations et "on ne peut pas nier ces mobilisations", a-t-elle par ailleurs déclaré, ajoutant toutefois : "je pense que la réforme sera adoptée".

MANNEQUIN À L'EFFIGIE D'ELISABETH BORNE : BERGER CONDAMNE


"Ces images-là, je ne les supporte pas", a réagi Laurent Berger, après qu'un mannequin à l'effigie d'Elisabeth Borne a été pendu dans un cortège à Marseille. 


"Je condamne toute atteinte aux personnes", a répété le leader de la CFDT.

7 MARS


Interrogé sur la prochaine journée de mobilisation, le 7 mars, durant laquelle l'intersyndicale veut "mettre la France à l'arrêt", Laurent Berger a assuré que "les modalités" n'avaient pas encore été discutées.


"On verra le 7 tout ce qu'on pourra organiser (...) on va construire des choses innovantes et il y aura bien entendu des manifestations". 

GRÈVE RECONDUCTIBLE


"Il n'y a pas d'appel à la grève reconductible", a assuré Laurent Berger, qui revendique toutefois l'appel de "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars. 

BLOCAGES


Interrogé sur la ligne de la CFDT, qui s'est dit opposée depuis le début de la mobilisation aux blocages, Laurent Berger a expliqué que son syndicat "assume une forme de leadership et elle le fait en discutant avec les autres et grâce à la masse des militants". "On est toujours alignés" avec les autres syndicats, a-t-il expliqué, confirmant appeler "à mettre la France en arrêt" à partir du 7 mars.


"En intersyndicale, on a décidé de faire une journée marquante le 7", a-t-il ajouté. "J'appelle le gouvernement et le président à répondre ce qu'il est en train de se passer".

"PAS DE VIOLENCES NI DE BLOCAGES EN UN MOIS DE MOBILISATION"


"Ça fait un mois qu'on mobilise, il n'y a pas eu de violences, de blocages", "c'est le poids de la responsabilité de l'intersyndicale", a assuré Laurent Berger. 


"On a une grande sérénité dans la conduite de ce mouvement social", a ajouté le secrétaire général de la CDFT, évoquant "l'union" des syndicats.

BERGER : "SI LE GOUVERNEMENT S'OBSTINE, LE RESSENTIMENT SERA ÉNORME"


"Le gouvernement est face à un mouvement social inédit. Un mouvement social post-pandémique", a estimé le secrétaire générale de CFDT, invité du Grand Jury. "Si le gouvernement s'obstine, le ressentiment dans le monde du travail sera énorme", a-t-il ajouté, exhortant le gouvernement à "écouter" les salariés.

11 FÉVRIER : LAURENT BERGER SALUE UNE "MOBILISATION HISTORIQUE"


Au lendemain de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites,  Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a salué ce dimanche "une mobilisation historique", lors du Grand Jury RTL-Le Figaro–LCI, contestant les chiffres des autorités.


"Hier, on a la plus haute mobilisation sur la question sociale un samedi (...) on a des mobilisations assez incroyables dans plusieurs villes, notamment des villes moyennes. On a une immense manifestation, qui est une mobilisation historique", a-t-il estimé, estimant qu'il "se passe quelque chose" dans le pays.

"METTRE LA FRANCE À L'ARRÊT"


 Alors que l'intersyndicale a appelé à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars si le gouvernement maintenait sa réforme, la secrétaire confédérale de Force Ouvrière, Hélène Fauvel a expliqué les contours de cette déclaration, sur BFMTV.


"Ça veut dire que les salariés ne vont pas travailler, que les commerçants baissent le rideau, ça veut dire journée morte le 7 mars", a-t-elle détaillé. "Si le gouvernement reste sourd aux demandes de tous ces gens qui descendent dans la rue, nous leur offrirons un espace pour durcir le mouvement".

"APPEL AU MEURTRE"


Samedi 11 février se déroulait la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À Marseille, un mannequin gonflable représentant Elisabeth Borne pendue à une potence était présent sur un camion de la CGT. Une scène dénoncée par la majorité, qui y voit "un appel au meurtre".

MANNEQUIN DE BORNE PENDU DANS UN CORTÈGE : "ABJECT" POUR FESNEAU


Un mannequin à l'effigie de la Première ministre Elisabeth Borne a été pendu à une potence dans le cortège marseillais samedi, à l'occasion de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 


Un acte "abject et pousse au crime au sens littéral," a dénoncé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur Twitter. "Minimiser c’est accepter. C’est se rendre complice. C’est légitimer la violence comme moyen d’expression. Un jour ils diront : nous n’avions pas vu. Nous, responsables de tous bords, nous voyons. Et nous dénonçons, en démocrates", a-t-il écrit.


Le secrétaire général de Renaissance, Sébastien Séjournée, a quant à lui fustigé une "incitation au meurtre". 

DÉSACCORD CHEZ LR


Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a estimé dans le JDD qu'Aurélien Pradié devra quitter son poste de vice-président exécutif du parti s'il ne vote pas la réforme des retraites comme il en agite la menace.


À la question "Aurélien Pradié peut-il rester numéro deux du parti ?" le sénateur de Vendée assure que "s’il ne vote pas le report de l’âge légal, non".


Élu député du Lot sur une ligne de "droite populaire", Aurélien Pradié demande des garanties sur les carrières longues, au grand dam de plusieurs LR qui s'inquiètent pour la crédibilité des Républicains s'ils empêchent l'adoption d'une réforme reprenant de nombreux marqueurs de la droite. "Être de droite, ce n’est pas être un peu moins à gauche que la gauche", affirme Bruno Retailleau, selon qui "il faut arrêter la surenchère".

POLÉMIQUE AUTOUR DU BALLON : BERGE ESTIME "QU'UN CAP EST FRANCHI"


Toujours dans les colonnes du JDD, la députée Renaissance Aurore Bergé a réagi à la polémique entourant son collègue LFI Thomas Portes, photographié avec le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt. 


Alors que Thomas Portes a été exclu pour 15 jours de l'Assemblée, Aurore Bergé estime qu'"un cap" a été franchi. "On a le droit de s’affronter politiquement mais on franchit un cap quand on insulte, qu’on intimide ou que l’on se fait prendre en photo en écrasant la tête d’un ministre. La France insoumise pourrait être rebaptisée La France indigne".

"TAPIS ROUGE À L'EXTRÊME DROITE" : AURORE BERGÉ FUSTIGE LFI


La France insoumise, par son attitude à l'Assemblée nationale dans les débats sur la réforme des retraites, "déroule le tapis rouge à l’extrême droite", a accusé dimanche la patronne des députés Renaissance Aurore Bergé dans le JDD


La députée des Yvelines a de nouveau dénoncé dans le Journal du dimanche "l'obstruction systématique" pratiquée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, à l'origine de quelque 13.000 amendements contre le projet du gouvernement. "Des milliers sont identiques. D’autres ridiculisent l’Assemblée nationale (...) Ce n’est pas digne du débat parlementaire. Nous voulons aller au bout du texte et débattre de l’article 7", qui reporte à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, a-t-elle affirmé.


Evoquant la polémique autour de Thomas Portes, elle a jouté : "En agissant ainsi, ils dégradent l’image des parlementaires et déroulent le tapis rouge à l’extrême droite. C’est une autoroute pour le Rassemblement national : il leur suffit de ne rien dire pour apparaître respectables."

CALENDRIER


Les syndicats, qui espèrent mobiliser fortement ce samedi 11 février, sont prêts à durcir le mouvement. L'intersyndicale s'est dite préparée à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars, si le gouvernement ne retirait pas sa réforme. Quelle suite et quel calendrier pour le reste de la mobilisation ? TF1info fait le point.

TWEET POLÉMIQUE : LE DÉPUTÉ LFI DÉNONCE UNE "INSTRUMENTALISATION"


Le député Thomas Portes, exclut deux semaines de l'Assemblée après avoir posté un tweet polémique, sur lequel il pose le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, a dénoncé depuis le cortège parisien un "précédent très grave", une "sanction politique". 


"Il n'y avait pas d'appel à la violence", a ajouté le député LFI au micro de BFMTV, qui s'est dit "surpris d'un tel niveau de sanction", dénonçant une "instrumentalisation". "J'assume le tweet que j'ai réalisé (...), je le referais aujourd'hui."

SYNDICATS


Les syndicats sont en première ligne contre la réforme des retraites, qui prévoit un report de l'âge de départ de 62 à 64 ans. Unis pour la première fois depuis plus de douze ans, ils retrouvent le soutien d'une partie des salariés. Depuis janvier, les adhésions à la CFDT et à la CGT ont, par exemple, connu un boom de 50%.

LAURENT BERGER


Le secrétaire général de la CFDT a affirmé ce samedi qu'un blocage total du pays était possible. "On peut imaginer, par exemple, des rassemblements partout où c'est possible", "y compris dans des petits villages" ou mobilisation "des commerçants (...) On peut le faire", a-t-il assuré. "Les modalités d'action se détermineront ensemble", a ajouté Laurent Berger.

UNE CINQUIÈME JOURNÉE DE MOBILISATION LE 16 FÉVRIER


Alors qu'une quatrième journée de manifestations est en cours, l'intersyndicale a confirmé dans un communiqué son appel à un cinquième acte le 16 février, demandant à l'exécutif de "retirer son projet de loi" et aux parlementaires de "rejeter massivement ce texte".


Les syndicats ont en outre adressé une lettre "à tous les parlementaires", sauf les députés RN, "pour qu'ils prennent leurs responsabilités". Ils souhaitent que le Parlement puisse débattre et voter sur l'article 7, qui prévoit le report de l'âge légal de départ à 64 ans. 

L'INTERSYNDICALE DE LA RATP APPELLE À UNE GRÈVE RECONDUCTIBLE


L'intersyndicale CGT - FO - UNSA - CFE-CGC, appelle à une grève reconductible à partir du 7 mars prochain. "Si le gouvernement n'entend toujours pas la détermination des travailleurs, de la jeunesse et de tous ceux qui soutiennent ce mouvement (...), il devra assumer le blocage de l'économie dans notre pays", explique-t-elle dans un communiqué.

UN "AVERTISSEMENT", SELON MARTINEZ


Le communiqué de l'intersyndicale est un "avertissement" pour le gouvernement, a réagi devant la presse le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

"METTRE LA FRANCE À L'ARRÊT" LE 7 MARS


Avant le départ du cortège parisien, Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, s'est exprimé au nom de l'intersyndicale lors d'une conférence de presse ce samedi midi. Les syndicats, qui veulent "durcir le mouvement" sont prêts à "mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars", "si le gouvernement reste sourd à la contestation".

MÉLENCHON RÉAGIT


Dans la foulée de l'exclusion temporaire de Thomas Portes, Jean-Luc Mélenchon sur Twitter dénonce la mise au "pilori" du "cheminot député LFI"... 

Urgent

THOMAS PORTES EXCLU 


Le député LFI écope de la sanction la plus lourde, après le vote de l'Assemblée. C'est la sanction la plus lourde prévue par le règlement. Exclu pour quinze jours, il lui a été demandé de quitter l’enceinte de l’assemblée. La moitié de son indemnité  de parlementaire est suspendue. 


Il s'agit d'une sanction rarissime, la dernière fois où elle a été votée, c'était pour le député RN Grégoire de Fournas, en novembre dernier

SANCTION


Le bureau de l'Assemblée demande une exclusion de 15 jours du député LFI Thomas Portes. Le bureau propose la "censure avec exclusion temporaire" contre le député LFI, soit la plus forte sanction prévue par le règlement. La sanction doit être proposée au vote des députés dans l’hémicycle par la méthode du assis-debout dans quelques minutes...

Ambiance électrique à l'Assemblée nationale : "Je retirerai mon tweet quand vous retirerez cette réforme", lance Thomas Portes (LFI)Source : TF1 Info

DÉBATS SUSPENDUS 


Le refus de l'Insoumis Thomas Portes de s'excuser pour un tweet contre Olivier Dussopt a interrompu l'examen de la réforme des retraites, dans l'attente d'une possible sanction du député.


La séance à l'Assemblée est suspendue le temps que le bureau de l'institution, sa plus haute instance collégiale, se prononce. Il a été réuni par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, en raison du "tumulte" dans l'hémicycle autour de ce tweet polémique. 


M. Portes a été convoqué devant cette instance. L'Insoumis, ceint de son écharpe tricolore, s'est mis en scène jeudi sur le réseau social, le pied posé sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail.

THOMAS PORTES (LFI) INTERPELLÉ PAR LES DÉPUTÉS


Les députés de la majorité ont interpellé le député LFI Thomas Portes à l'Assemblée nationale ce vendredi après-midi, après que celui-ci a publié une photo posant le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt sur Twitter jeudi.


"Ne soyez pas étonné", lui a lancé la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, alors que le député LFI s'apprêtait à prendre la parole sous les invectives des députés de la majorité. "Je crois que l'hémicycle vous demande des excuses", a-t-elle ajouté, applaudie par les députés.

MANIFESTATIONS SAMEDI


Les syndicats appellent de nouveau les salariés à se mobiliser samedi, avant deux nouvelles dates, jeudi 16 février et mardi 7 mars, souhaitant installer dans la durée le mouvement de contestation et, pour certains, aller vers des grèves reconductibles. 


C'est la première fois depuis le début du mouvement que les syndicats organisent une manifestation le week-end, soucieux de permettre à tous de manifester.

GRÈVE RECONDUCTIBLE LE 7 MARS ?


La CGT-Cheminots a appelé vendredi à "amplifier les manifestations" contre la réforme des retraites mais aussi à "activer d'autres leviers dont disposent les salariés", évoquant une grève reconductible à partir du 7 mars.


Le syndicat souhaite "mettre en débat sur chaque chantier et dans chaque entreprise ferroviaire de la branche le lancement d'une grève reconductible à compter du 7 mars", juste après les vacances scolaires de la zone C, qui couvre l'Ile-de-France et l'Occitanie. La CGT-Cheminots appelle aussi à "proposer cette modalité aux autres fédérations syndicales cheminotes représentatives".

PORTRAIT


En première ligne pour défendre la réforme des retraites, Olivier Dussopt est devenu, de fait, la cible préférée des députés de la Nupes qui s'opposent au texte. Photos partagées sur les réseaux sociaux ou invectives dans l'hémicycle, le ministre du Travail est le bouc-émissaire idéal pour ses anciens compagnons de gauche.

RÉACTION


Après l'adoption de l'article premier sur les régimes spéciaux par l'Assemblée, le ministre du Travail Olivier Dussopt a salué sur Twitter une avancée. "Malgré les outrances et l'obstruction, nous avançons", a-t-il écrit.

L'ARTICLE PREMIER VOTÉ PAR L'ASSEMBLÉE


Après des débats mouvementés ce matin, l'Assemblée a voté l'article premier de la réforme sur la fin des principaux régimes spéciaux, avec 181 voix pour et 163 contre. 


Il s'agit de l'adoption de la première mesure du texte controversé sur la réforme des retraites, à l'étude depuis lundi dans l'hémicycle. 


Prochaine étape cet après-midi, lorsque les députés examineront l'article 2. Il prévoit la création d'un index senior par les entreprises, afin d'encourager leur maintien au sein du marché du travail. 

"OBSTRUCTIONS"


Alors que la Nupes est accusée par la majorité et le RN de faire "obstruction" au débat parlementaire, la cheffe du groupe de gauche à l'Assemblée, Mathilde Panot accuse à son tour la majorité d'obstruction, en choisissant "un véhicule législatif qui nous oblige à discuter, en neuf jours seulement, de ce qui va changer la vie de millions de Français et celle des générations futures".

LE RN ET LA MAJORITÉ DÉNONCENT LES "OBSTRUCTIONS" DE LA NUPES


Alors que les esprits continuent de s'échauffer à l'Assemblée, le Rassemblement fustige les "obstructions" de la Nupes. "On vient de perdre une heure de débats, par la responsabilité de l'obstruction de la Nupes", a dénoncé le député RN Thomas Ménagé, accusant l'alliance de gauche d'être "totalement les alliés de la Macronie". "Vous nous empêchez de parler" des retraites, "vous êtes les idiots utiles", a-t-il ajouté.


Même son de cloches du côté des députés Renaissance. Didier Martin, député de Côte-d'Or a quant à lui dénoncé la "stratégie mélenchoniste d'obstruction", " qui correspond à une forme d'animation de zadiste de l'hémicycle". "Dire que c'est la majorité qui fait de l'obstruction... Ce ne sont pas des couleuvres que vous voulez faire avaler aux Français, mais des anacondas !", a pour sa part répondu la députée Renaissance Fadila Khattabi à son collègue Sébastien Jumel de la Nupes.

ELISABETH BORNE, UN "BOURREAU"


Les débats continuent à l'Assemblée nationale, toujours sous tension. La députée Nupes Sophia Chikirou a notamment comparé la Première ministre Elisabeth Borne à un "bourreau". 


"Elle n'a aucun état d'âme à infliger deux ans de galère de plus aux travailleurs. Comment peut-elle s'exprimer de cette façon là ? Quelle fierté retire-t-elle à parler comme ça aux gens qui ne sont pas d'accord de sacrifier deux ans au travail en plus ?", a-t-elle déclaré à la tribune, alors que ses propos lui ont valu un rappel au règlement.

"VOUS VOULEZ MA TÊTE ?" : DUSSOPT RÉAGIT APRÈS UN BALLON À SON EFFIGIE 


Alors que la photo du député Nupes Thomas Portes posant le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt a fait polémique, ce dernier est sorti de ses gonds ce vendredi à l'Assemblée nationale. 


Le ministre s'exprimait au micro pour protester contre les amendements déposés par la Nupes, affirmant qu'ils ne "servent à rien". "C'est vous qui servez à rien !", lui a répondu le député LFI Matthias Tavel. "Vous voulez ma tête, comme votre collègue ? Vous voulez continuer dans la violence ? Vous voulez continuer dans la stigmatisation ? Vous aussi vous voulez poser avec ma tête coupée ?", a rétorqué le ministre, très irrité. 


"Vos amendements sont inutiles, c'est de l'obstruction et votre comportement ne sert à rien !", a encore ajouté Olivier Dussopt, avant de quitter la tribune.

MÉLENCHON, UN "HOMME DE 71 ANS QUI FAIT PARTIE DES RICHES"


Olivier Véran, invité de BFMTV/RMC, a également taclé le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le qualifiant d'"homme de 71 ans qui fait partie des riches, qui explique que tous les Français doivent être pauvres et s'arrêter de travailler à 60 ans".

VÉRAN FUSTIGE LA NUPES ET LE RN


Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a fustigé les partis d'opposition, la Nupes et le Rassemblement national, les accusant de blocage parlementaire. "Depuis le début de cette première semaine de débats, la Nupes et le RN se succèdent pour défendre les régimes spéciaux (...) le vent des extrêmes souffle fort à l'Assemblée nationale, c'est un fait."


"Nos institutions, ce n'est pas une télé-réalité (...) ceux qui représentent la République doivent être à la hauteur", a-t-il ajouté, dénonçant le fait que le député Nupes Thomas Portes a été photographié, un ballon à l'effigie de ministre du Travail, Olivier Dussopt, au pied.

LE GOUVERNEMENT, "CAPABLE D'ÉVOLUER"


"Une majorité de Français a conscience que le gouvernement à évoluer dans ses positions et propositions (...) Nous ne sommes pas sourds, nous avons été capables d'évoluer", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, invité de la matinale de BFMTV/RMC, citant des études d'opinion.


"Je suis très sensible à ce que l'on entend dans ces manifestations avec des Français qui nous disent : 'Notre rapport au travail, il a changé'", a-t-il ajouté, disant être "attentif" au fait que les "manifestations se passent bien" samedi.

LAURENT BERGER DÉNONCE UNE RÉFORME "BRUTALE ET INJUSTE" 


Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé sur franceinfo une réforme "brutale et injuste", dénonçant la position du gouvernement sur le report de l'âge l'gal de départ à la retraite et son silence, une "forme de mépris".


"Il faut que le gouvernement entende qu'il y a plus d'un million de manifestants depuis trois journées de mobilisations", a-t-il ajouté, appelant "tout le monde " à venir manifester ce samedi. "Si le million de manifestants est dépassé ce samedi, ce serait un beau succès."

MOBILISATION DE SAMEDI


"Nous attendons qu’il y ait toujours autant de monde, voire plus de monde", a expliqué le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à propos de la quatrième journée de mobilisation, ce samedi. "Quand je croise des gens dans la rue, ils me disent que c'est dur de perdre une journée de salaires (...) des gens qui veulent dire qu'ils ne sont pas contents mais pour qui ce n'est pas facile de le faire en semaine". 

"MACHINE À RSA"


Sur RTL, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a critiqué le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, estimant que c'est "une machine à RSA". Pour l'ancien candidat à la présidentielle, l'article 7 du projet du gouvernement est "un article dramatique". 


"Quand on est licencié à 55 ans, dire aux Français qu'ils vont travailler jusqu'à 64 ans, ça veut dire qu'on va les mettre au RSA entre 62 et 64 ans", a-t-il déclaré.

 POUR PHILIPPE MARTINEZ, IL FAUT "PLUS DE GRÈVES RECONDUCTIBLES"


Invité de la matinale d'Europe 1 ce vendredi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est revenu sur le mouvement de contestation. "On verra comment ça évolue (...) On en discute", a-t-il déclaré, interrogé à propos d'éventuels blocages dès le 7 mars. "Il y a besoin qu'il y ait plus de grèves reconductibles", a-t-il assuré, "pas forcément de 24 heures, cela peut être deux heures ou quatre heures (...) c'est les salariés qui vont décider".


"Quand il y a un tel mécontentement, que fait le gouvernement?", a-t-il ajouté, expliquant compter sur "l'esprit de responsabilité" d'Emmanuel Macron pour que les syndicats ne soient pas "obligés d'amplifier les grèves et avoir des grèves reconductibles".  "Pour l'instant, même si elles sont massives, les grèves n'ont pas l'air de faire bouger le gouvernement". 

MACRON APPELLE À LA "RESPONSABILITÉ"


Les syndicats ont prévu une "grosse journée" de grève et une "initiative particulière" les 7 et 8 mars contre la réforme des retraites. De son côté, Emmanuel Macron appelle à la "responsabilité", exhortant les organisateurs des mouvements à "ne pas bloquer la vie du reste du pays". Le chef de l'État s'est exprimé depuis Bruxelles, demandant à ce que le travail parlementaire se fasse dans un cadre "serein".

"UN MOUVEMENT DANS LA DURÉE"


Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de FO, a estimé ce vendredi matin, que le mouvement de contestation contre les retraites s'inscrivait "dans la durée". "Quand vous avez un gouvernement qui ne bouge pas, la responsabilité peut être retournée", a-t-il déclaré, à propos d'éventuels blocages.


"Les ponts sont coupés, ce n'est pas normal, je n'ai jamais connu", a-t-il par ailleurs ajouté, regrettant l'absence de dialogue entre le gouvernement et les syndicats. 

"COMPORTEMENT AUTORITAIRE"


Selon Jean-Luc Mélenchon, "le plus gros risque, il est pour le Président de la République et pour nous tous s'il n'entend pas raison".


Il a jugé qu'Emmanuel Macron avait "un comportement autoritaire", "il décide d'utiliser une procédure parmi les plus violentes de la Cinquième République: l'article 47.1", qui limite les débats à 20 jours,  a-t-il dénoncé, évoquant une "escroquerie". 


"Rien n'oblige à ce qu'il n'y ait que 20 jours" de débat au Parlement, a-t-il affirmé, jugeant que si les discussions n'arrivent pas jusqu'à l'article 7, -concernant l'âge légal- "ce sera la faute du gouvernement". "Nous souhaitons que tout soit discuté, mais en 20 jours on n'y arrivera pas", a-t-il dit, alors que les députés Insoumis ont déposé près de 13.000 amendements. 

MOBILISATION DE SAMEDI


Alors que samedi aura lieu la 4e journée de manifestation, à l'appel d'une intersyndicale, pour dénoncer le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur BFMTV que la mobilisation de samedi contre la réforme des retraites serait "sûrement la plus grande mobilisation sociale de ce pays depuis un demi-siècle".


Lors d'une émission spéciale sur les retraites, et sur un ton souvent virulent, le leader LFI a défendu sa vision de cette réforme des retraites, et a jugé que la mobilisation actuelle était "un grand moment de l'histoire sociale du pays". 

MACRON SOUHAITE QUE LA CONTESTATION NE BLOQUE PAS LA "VIE DU RESTE DU PAYS"


Emmanuel Macron a dit dans la nuit de jeudi à vendredi compter sur "l'esprit de responsabilité" des syndicats pour que leur mouvement contre sa réforme très contestée des retraites ne bloque pas "la vie du reste du pays". "Je souhaite d'abord que le travail puisse se poursuivre au Parlement", "c'est ainsi que la démocratie doit fonctionner", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.


Alors que les débats à l'Assemblée nationale ont été souvent chahutés depuis le début de la semaine, il a jugé "important que ce travail puisse se faire dans le cadre le plus serein et le plus professionnel, que la majorité et les oppositions puissent s'exprimer".

CRITIQUES 


Le député LFI Thomas Portes a été vivement critiqué par une série d'élus du camp présidentiel comme de l'opposition jeudi pour un tweet contre Olivier Dussopt, où l'Insoumis se met en scène le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail.


"Le comportement de Thomas Portes est indigne. Il s’agit d’un appel à la haine et à la violence qui n’a pas sa place dans notre République. J’appelle les députés de la NUPES à se ressaisir pour retrouver la dignité nécessaire à un débat démocratique, attendu par les Français", a estimé sur le même réseau social la présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen.


De son côté, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a critique une "mise en scène" qui "déshonore" l'écharpe tricolore.

MANIFESTATION


Découvrez le parcours de la prochaine manifestation, prévue ce samedi 11 février.

Info tf1/lci

QUELLE MOBILISATION SAMEDI ? 


C'est le grand rendez-vous fixé par l'intersyndicale, dans la contestation de la réforme des retraites. Samedi, les 8 principales organisations espèrent bien qu'en calant ce 4e round sur un jour non travaillé, elles vont faire le plein et dépasser les près de 2 millions de manifestants (contre 775 000 selon l'Intérieur) que la CGT a revendiqués mardi. 


Selon une note des renseignements, que nous avons pu consulter, entre 500 000 à 700 000 personnes sont attendues sur tout le territoire, dont 90 000 à 120 000 dans la capitale. Elle prévoit une manifestation qui devrait se dérouler dans le même climat que le 7 février, sans risques particuliers concernant des perturbateurs. 

"MISE EN SCÈNE INACCEPTABLE"


"Monsieur le ministre Olivier Dussopt, retirez votre réforme des retraites", a tweeté ce jeudi 9 février en milieu d'après-midi le député LFI de la 3ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis. En plus du texte, l'élu francilien a accompagné son tweet d'une photo de lui ballon au pied à l'effigie du ministre Olivier Dussopt.


Un message vigoureusement condamné quelques minutes plus tard par Marc Fesnau, ministre de l'Agriculture. "Que veut dire ce tweet d’un député Nupes qui se met en scène avec un ballon 'orné' d’un portrait de ministre mimant jouer au foot avec sa tête ?", a-t-il brocardé. 


"C’est simple : une mise en scène inacceptable, dégradante et un appel explicite à la haine et à la violence. Grave irresponsabilité", a jugé Marc Fesnau dans un tweet posté en réponse à l'élu de gauche.


Une condamnation exprimée aussi par le ministre chargée des Relations avec le Parlement Franck Riester. "Osez le débat de fond face à Olivier Dussopt plutôt que de jouer au sans-culotte."

EXPLICATIONS


Les députés sont censés débattre du projet de loi réformant les retraites jusqu'au 17 février prochain. Pourtant, ça ne sera pas le cas ce jeudi, la journée étant réservée à des textes présentés par le groupe socialiste. Ce dont se désole la Nupes, qui accuse la majorité de restreindre les débats.

MANIFESTATIONS DE SAMEDI


Après une journée de grève et manifestations ce mardi 7 février, les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites, sans appeler formellement à la grève.


Dans toute la France, ce sont environ 200 actions qui seront organisées. Les autorités attendent, en dehors du rassemblement parisien, entre 500.000 et 700.000 personnes. Dans la capitale, la manifestation est prévue entre la place de la République (10ᵉ arrondissement) et la place de la Nation (11ᵉ arrondissement), selon l'itinéraire indiqué par la CGT.


La troisième journée d'action, mardi, a un peu moins mobilisé que les précédentes, 757.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, "près de deux millions" selon les organisateurs (contre 1,27 million à "plus de 2,5 millions" le 31). Mais deux rendez-vous étaient annoncés cette semaine, et les vacances ont commencé dans la zone A, ont souligné les syndicats pour expliquer ce recul.

REVALORISATION DES PENSIONS


Ce jeudi, les retraités vont voir leur pension augmenter de 0,8%, comme prévu par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à la fin de l'année 2022. 


Loin d'un coup de pouce, cette revalorisation est automatique et liée à la différence entre l'indice des prix à la consommation (entre novembre 2021 et octobre 2022) et la moyenne de l'inflation sur les 12 mois précédents (entre novembre 2020 et octobre 2021).


Pourquoi 0,8% ? En juillet 2022, le gouvernement avait décidé de revaloriser l'ensemble des pensions de retraite de 4%, dans un contexte de forte inflation. Or, cette décision avait été prise par "anticipation", dans le cadre de ce même dispositif de calcul basé sur l'inflation. Sans la décision de juillet dernier, la revalorisation en ce 9 février aurait été de 4,8%. 

DES BLOCAGES EN MARS ? BORNE BOTTE EN TOUCHE


Alors que la menace d'une grève totale est brandie par les syndicats pour le 7 mars prochain, la Première ministre Elisabeth Borne a qualifié ces informations de "rumeurs". 


"Je n'ai pas encore de propositions de l'intersyndicale, donc on va écouter ce que propose l'intersyndicale. Je crois qu'ils doivent s'exprimer après le mouvement de samedi, donc c'est aussi à eux de nous dire la façon dont ils envisagent la suite", a-t-elle estimé à la suite d'un déplacement, au sujet de la réforme des retraites, dans le département du Nord.


Le syndicat Solidaires envisage, en effet, de proposer à l'intersyndicale de "porter la grève reconductible à partir du mercredi 8 mars", selon une note interne transmise à l'Agence France-Presse. Pour l'heure, aucune date n'a été officiellement arrêtée par les syndicats pour lancer un tel mouvement social.

MANIFESTATION JUSQU'AU PIED DE LA TOUR EIFFEL


Électriciens, gaziers, éboueurs, égoutiers, cheminots : quelque 200 salariés de différents corps de métiers se sont rassemblés jeudi à la mi-journée devant la Tour Eiffel, sur le parvis parisien du Trocadéro, pour montrer qu'ils étaient dans "un même camp" contre le projet de réforme gouvernemental des retraites.


"Pour l'ensemble des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne le veut pas, nous on est là", ont clamé les manifestants dans les panaches de fumigènes, derrière une banderole "Retraites, régime spécial pour toutes et tous", en référence au régime spécial des électriciens et gaziers et à celui des agents de la RATP, menacés de suppression par le projet du gouvernement.


"L'idée, c'est de montrer que l'opposition (...), elle est massive, elle n'est pas juste lors des journées d'appel classiques en intersyndicale et en interpro", a affirmé Arnaud Baret, délégué syndical CGT Enedis Paris et un des organisateurs de la manifestation.

Une manifestation a été organisée devant la Tour Eiffel.
Une manifestation a été organisée devant la Tour Eiffel. - Alain JOCARD / AFP

16 FÉVRIER


Philippe Martinez et Laurent Berger défileront à Albi (Tarn), lors de la journée de mobilisation du 16 février, annonce jeudi La Dépêche. Les secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT seront accompagnés des dirigeants des cinq autres grandes organisations syndicales. 


L'officialisation de cette initiative devrait intervenir le 11 février prochain. 

NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION 


Une nouvelle journée de grève et manifestations aura lieu le mardi 7 mars, au sortir des vacances scolaires et au moment où le projet du gouvernement sera débattu au Sénat, selon des sources syndicales. "Il y aura une grosse journée le 7 et une initiative particulière le 8, en lien avec la journée internationale des droits des femmes", a indiqué à l'AFP Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT.

FINANCEMENT


Aurélien Pradié, numéro deux du parti Les Républicains (LR), a estimé jeudi à "pas plus de deux milliards" d'euros l'ajustement qu'il réclame dans le dispositif carrières longues de la réforme des retraites, ajoutant qu'il ne cèderait à "aucun ultimatum". "Si demain, on veille à ce que ceux qui ont commencé le plus tôt, dans les métiers les plus pénibles, ne soient pas obligés de cotiser plus que les autres, alors nous allons économiser sur les pensions d'invalidité", met-il en avant sur FranceInfo. 


Le député du Lot, vice-président de LR, défend un amendement permettant à toute personne ayant commencé à travailler avant 21 ans de partir à la retraite au bout de 43 annuités.  

MANUEL BOMPARD


Sur Twitter, Manuel Bompard a de nouveau fustigé la réforme des retraites défendue par le gouvernement. "Ce matin, Zemmour et le PDG de Total viennent en appui de la réforme des retraites de Macron. Mais il paraît que c’est une réforme de progrès social et de justice", raille-t-il. 

BANQUE DE FRANCE


Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a défendu jeudi le régime spécial de retraites de son institution, dont la suppression est prévue par le projet de réforme en cours d'examen à l'Assemblée nationale.


"Ce régime ne correspond à aucun privilège des hommes et des femmes de la Banque de France, qui partent en retraite à 62 ans comme tout le monde, avec la même durée de cotisation", a-t-il affirmé sur France 2. La différence est qu'il "est provisionné dans nos comptes. Donc en fait, c'est un régime autonome plutôt vertueux", explique-t-il. 


"Après, nous sommes en démocratie, c'est au Parlement d'en décider, et nous appliquerons évidemment la loi de la République", relativise le dirigeant. 


Le régime de la Banque de France, dont la suppression est prévue pour les nouveaux entrants à compter du 1er septembre 2023, comptait environ 7850 cotisants en 2021, pour 17.000 pensionnés, selon un rapport de l'Assemblée nationale.

"PAS DE PACTE AVEC LE GOUVERNEMENT"


"Je n'ai pas de pacte avec le gouvernement", affirme jeudi Aurélien Pradié, au sujet de la réforme des retraites. "Éric Ciotti n'a signé aucun pacte avec le gouvernement. Je ne suis pas député de La République en Marche, Éric Ciotti ne l'est pas non plus", met en avant le secrétaire général des Républicains, sur FranceInfo. "Ce que je souhaite, c'est défendre des conditions auxquelles je crois", martèle le député. "Je ne cède à aucune pression, aucun ultimatum, aucune intimidation", souligne-t-il. 

 

UNE MESURE "INDISPENSABLE"


"Pendant la campagne, j'ai dit 64 ans. [...] Finalement, ils sont tous venus à ce que j'avais dit", déclare Eric Zemmour, ce jeudi, sur BFMTV. "Cette mesure est indispensable, d'ailleurs tous nos voisins y viennent", ajoute l'ancien candidat à l'élection présidentielle. S'il en avait le pouvoir, il "la voterait parce que c'est sa réforme", affirme-t-il. 

PAYS ABÎMÉ


 "Les menaces, les invectives, l'obstruction abîment notre démocratie", affirme jeudi Gilles Le Gendre, au micro de FranceInfo. "Je suis inquiet car je redoute qu'à l'issue de cette séquence, le pays sorte abimé", confie le député Renaissance de Paris, au sujet des tensions actuelles autour de la réforme des retraites.

MÉNARD


"Ce ne sont pas les sondages qui dictent la politique d'un pays, Dieu merci. La réforme est obligatoire, les chiffres sont têtus", affirme Robert Ménard, ce jeudi au micro de Sud Radio. "Mais il ne faut pas mentir aux Français, ce n'est pas une réforme juste", ajoute le maire de Montpellier qui évoque des "mesures douloureuses". En revanche, "je crois que c'est une réponse superficielle. Dans quatre ans, on se reposera la même question", plaide-t-il. 

UNE RÉFORME "INJUSTE" 


"Tout le monde comprend que cette réforme est injuste. Elle pénalise les jeunes, les cadres, les femmes... 100% des gens sont perdants", affirme, avec force, Mathilde Panot. "Nous prenons ça très au sérieux", ajoute la députée LFI, interrogée par RTL. 

BLOCAGES


"Je crois que l'intersyndicale sait très bien ce qu'elle est en train de faire. Elle a prouvé qu'elle sait mener la bataille dans la rue. Nous, nous la menons, en parallèle, à l'Assemblée nationale", a estimé jeudi Mathilde Panot, sur RTL. "Quand on voit les sondages, [...] je pense qu'il faut continuer la mobilisation et que le gouvernement doit céder. S'il y a des blocages et si les salariés le décident, nous irons les soutenir", martèle la députée LFI. 

UNE JOURNÉE CLÉ 


L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de manifestations ce samedi 11 février contre la réforme des retraites. Un quatrième round, le premier à leur initiative un week-end, sur lequel misent beaucoup syndicats et opposition de gauche.

LES VÉRIFICATEURS 


Critiqué pour ne pas vouloir toucher au régime de retraites des sénateurs, Gérard Larcher a mis en avant les efforts fournis "à chaque réforme". Concrètement, leur régime autonome créé en 1905 a été modifié à trois reprises, en 2003, en 2010 et en 2014.

NOUVELLE MOBILISATION LE 16 FÉVRIER


Les syndicats annoncent que la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites aura lieu jeudi 16 février.

"SOUTIEN TOTAL" DE MACRON À DUSSOPT


Le porte-parole du gouvernement indique qu'Emmanuel Macron a apporté son "soutien total" à son ministre du Travail, en première ligne sur la réforme des retraites tout en étant soupçonné par la justice de favoritisme. Le chef de l'État a relevé qu'Olivier Dussopt "était au banc" des ministres à l'Assemblée nationale pour défendre le texte mardi soir "jusqu'à minuit" et qu'il le serait à nouveau mercredi, "pleinement dans l'exercice de ses missions", ajoute Olivier Véran.

CONSEIL DES MINISTRES


À l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, assure que l'exécutif "souhaite continuer à dialoguer" alors que le projet de réforme des retraites est actuellement examiné à l'Assemblée nationale. Il déplore en revanche la "stratégie d'obstruction parlementaire" des députés de la Nupes. "Nous avons besoin de ce débat au Parlement pour identifier de nouvelles avancées, notamment sur le plan social."


L'ancien ministre de la Santé salue par ailleurs "l'appel à la responsabilité de plusieurs syndicats, qui invitent à ne pas bloquer le pays samedi, et donc ne pas bloquer les Français, pour ce jour de départ en vacances". 

AVERTISSEMENT


Le président LR du Sénat Gérard Larcher, qui juge la réforme des retraites "nécessaire", a lancé mercredi un ultimatum au député frondeur de son parti Aurélien Pradié, l'appelant à voter le texte "s'il se sent vraiment de notre famille politique". "Je dis à Aurélien Pradié qu'il appartient à une famille politique qui a défini un certain nombre de valeurs parmi elles le travail, la solidarité inter-générationnel (et) la maîtrise des comptes publics", a déclaré le sénateur sur France Inter. 


"S'il se sent vraiment de notre famille politique,  et bien il doit à un moment prendre la décision de voter la loi", a-t-il insisté, appelant le député à soutenir le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans que LR "propose depuis quatre ans" au Sénat. "Une réforme des retraites, ce n'est jamais populaire, mais c'est nécessaire pour préserver l'un des piliers de notre modèle social", a affirmé le sénateur.


Dimanche, le député du Lot s'était montré intransigeant après les concessions de dernière minute de la Première ministre sur les carrières longues. "Nous refusons de soutenir une réforme qui pénalise les Français qui travaillent le plus dur", avait-il affirmé.

OPPOSITION


Sur Franceinfo, le député de la Nupes François Ruffin a estimé lui que le durcissement du mouvement contre la réforme des retraites serait le choix des travailleurs. "Si on veut soigner notre pays, le resouder, on ne doit pas faire" cette réforme, a plaidé le député de la Somme. 


Concernant les débats à l'Assemblée nationale, il a estimé que l'opposition devait "tout faire pour que cette loi ne passe pas. Des amendements tomberont par gros paquet pour que nous soyons maîtres du calendrier", a assuré François Ruffin.

"BORDÉLISATION"


Invité sur BFMTV, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé que la "bordélisation" était à l'Assemblée nationale et non dans la rue. Il a également prévenu contre un risque "que cela dégénère" dans les manifestations en raison de la colère de la population.

PHILIPPE MARTINEZ : "PAS BESOIN DE TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"


"Il n'y a pas besoin de travailler plus longtemps", martèle le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur LCI. "Il y a beaucoup d'autres solutions contrairement à ce que dit le gouvernement", ajoute-t-il sur LCI, évoquant notamment l'égalité salariale entre les femmes et hommes et le maintien dans l'emploi des seniors.

PHILIPPE MARTINEZ SUR LES AMENDEMENTS A L'ASSEMBLÉE


"Je pense qu'il faut des débats sur le fond que ne permettent pas un certain nombre d'amendements", réagit le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, alors que plus de 20.000 amendements ont été déposés par les oppositions, dont près de 18.000 par la Nupes contre le projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale.

PHILIPPE MARTINEZ CRAINT LA DEFIANCE DES ELECTEURS


"Si on s'entête à gouverner contre les électeurs, il y aura encore plus de défiance, plus d'abstention et plus de place au Rassemblement national", prévient Philippe Martinez sur LCI ce mercredi. "Il y a des risques qu'on se détourne de l'utilité du vote", a développé le secrétaire général de la CGT.

PHILIPPE MARTINEZ SUR LES INTIMIDATIONS A L'ASSEMBLEE NATIONALE


"Ce sont des choses qui ne sont pas acceptables", condamne le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez en direct sur LCI ce mercredi matin, après des tags sur la porte de l'Assemblée nationale et sur la statue de la place du Palais Bourbon, ainsi que des faux messages envoyés à des députées RN. "Il faut un débat démocratique. Il faut aussi que les députés écoutent les électeurs", ajoute Philippe Martinez.

PHILIPPE MARTINEZ EN DIRECT SUR LCI


"On est dans un niveau de mobilisation très important", salue Philippe Martinez en direct sur LCI, malgré une baisse de la mobilisation ce mercredi. "On va continuer à montrer qu'on est nombreux et faire le nécessaire pour que le gouvernement retire cette réforme", déclare le secrétaire général de la CGT, qui appelle à "hausser le ton" contre la réforme des retraites.

18 MILLIARDS


Sur Public Sénat, le ministre du Travail Olivier Dussopt a continué de défendre la réforme. Il a assuré que les économies dégagées par le texte pourront financer "des progrès" en France. "Pour la première fois, une réforme va dégager 18 milliards d’économie, et un tiers va financer des progrès", a-t-il affirmé.

CONTRADICTIONS


Invité sur RTL, le sénateur Bruno Retailleau a lancé un avertissement à sa famille politique, estimant qu'avec le débat autour de la réforme des retraites, "ce qui se joue, c'est la droite et ses contradictions. On peut mourir de nos contradictions".


Un message envoyé à Aurélien Pradié et à une quinzaine de députés du parti qui refusent de voter la réforme des retraites en l'état, notamment en raison de désaccords sur les carrières longues. "Le courage en politique, c'est de tenir une ligne de constance", a-t-il également estimé alors que la droite défend un report de l'âge légal de départ à la retraite depuis des années.

REPRISE


La bataille sur la réforme des retraites reprend de plus belle ce mercredi à l'Assemblée nationale, au lendemain d'une mobilisation moins suivie, mais qui reste déterminée à s'inscrire dans la durée.


L'intersyndicale se projette déjà sur la prochaine journée d'action, appelant "à manifester encore plus massivement le samedi 11 février". "Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire", a-t-elle intimé mardi soir dans un communiqué.


En attendant, les députés vont continuer à se pencher sur la fin progressive des principaux régimes spéciaux (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France...). Seuls ceux des marins-pêcheurs, de l’Opéra de Paris, et de la Comédie-Française sont épargnés dans le projet de loi du gouvernement.

ORIGINAL


Lors des débats à l'Assemblée sur son projet de réforme des retraites, le gouvernement a été chahuté à de nombreuses reprises par des députés de l'opposition. Iñaki Echaniz, député socialiste, a ainsi interpellé le ministre du Travail, en reprenant une question qu'Olivier Dussopt avait lui-même posé en 2010, lors d'une précédente réforme des retraites.

EXAMEN DES RÉGIMES SPÉCIAUX


Les députés se sont lancés ce mardi soir dans l'examen de la fin des régimes spéciaux dans le cadre de l'examen du projet de réforme des retraites. Des débats qui continuent d'être marqués par les interventions de l'opposition visant le gouvernement.


"On a compris que vous n'aimiez pas les cheminots, et que vous méprisiez les électriciens gaziers", a lancé depuis l'hémicycle le communiste Sébastien Jumel à l'exécutif, dont le projet prévoit la suppression progressive de la plupart des régimes spéciaux (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France...).

ACCUSATIONS DE FAVORITISME


"J'ai répondu à toutes les questions longuement", a déclaré le ministre du Travail à propos des accusations de favoritisme portées par le PNF et révélées par Mediapart. "Je cherche à démontrer ma bonne foi", a-t-il ajouté, expliquant réserver ses réponses aux personnes chargées de l'enquête.

"AMÉLIORER LE SYSTÈME ET L'ÉQUILIBRER"


Le ministre du Travail a redit la ligne de conduite du gouvernement dans ce projet de réforme : "améliorer le système et l'équilibrer". "La réforme que nous portons, ça va rapporter environ 19 milliards d'économie. Les deux tiers de cet argent va être consacré à résorber le déficit. Nous allons tenir ce double objectif, retrouver l'équilibre et financer de nouvelles mesures", a-t-il déclaré sur LCI.

"TOUJOURS OPTIMISTE"


Interrogé sur la poursuite des débats sur le projet de réforme des retraites qui pourrait aboutir à l'utilisation d'un 49.3 faute de majorité, Olivier Dussopt s'est malgré tout dit "optimiste". "Quand on construit une réforme comme ça, on cherche à construire une  majorité", a-t-il affirmé, dénonçant l'obstruction de l'opposition. "À gauche, toute la coalition autour de la France insoumise fait de l'obstruction, il n'y en pas un qui pense la même chose", a-t-il mis en avant.

OLIVIER DUSSOPT PREND ACTE


Le ministre du Travail, invité de LCI, a réagi "en prenant acte" de cette 3e journée de mobilisation, reconnaissant qu'il y avait moins de manifestants. Néanmoins, "dans une mobilisation comme celle-ci, il ne faut jamais tirer des conclusions trop hâtives", a-t-il déclaré. "Un désaccord a été exprimé sans qu'il y ait un blocage du pays. Notre rôle, au gouvernement, c'est dans le débat parlementaire, de faire avancer ce texte et intégrer des avancées", a-t-il continué.

OLIVIER DUSSOPT SUR LCI

LES SYNDICATS DONNENT RENDEZ-VOUS LE 11 FÉVRIER


Dans un communiqué de presse, envoyé ce mardi soir, l’intersyndicale se félicite d'être parvenue à rassembler 2 millions de manifestants pour la 3e journée nationale d'action. Elle appelle "toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire non à cette réforme". "D’ici là, explique l'intersyndicale, elle invite à interpeller les députés et sénateurs et à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève".

UN ARTICLE LIMINAIRE ADOPTÉ AVEC UNE COURTE MAJORITÉ


Le débat à l'Assemblée commence avec le vote de l'article liminaire. Celui-ci a été voté avec une courte majorité, avec seulement 17 voix d'écart (246 voix pour et 229 voix contre). Le vote était encore plus serré quelques dizaines de minutes plus tôt lorsque les députés se sont prononcés sur les amendements pour la suppression de cet article liminaire. 


247 députés ont voté pour et 257 contre. La suppression de cet article s’est donc joué à 10 voix seulement. 17 députés LR ont voté pour la suppression de l’article (c’est-à-dire contre le gouvernement) et 5 se sont abstenus.

DÉFENSE D'OLIVIER DUSSOPT, SOUPÇONNÉ DE FAVORITISME


Elisabeth Borne a redit mardi "toute (sa) confiance" au ministre du Travail Olivier Dussopt, en première ligne sur la réforme des retraites et soupçonné par la justice de favoritisme.


"Au cœur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d'innocence. Et moi, je veux dire toute ma confiance, toute la confiance du président de la République, à Olivier Dussopt, qui est un ministre engagé, qui a été un député engagé, qui était un maire engagé", a déclaré la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée.


"Qui peut croire qu'il (O. Dussopt) agit pour l'intérêt général ?", avait questionné le député LFI Aurélien Saintoul, réclamant à la Première ministre "d'assainir" son gouvernement. "Vous ne dirigez plus un gouvernement, vous pataugez dans un cloaque", a-t-il ajouté, citant d'autres ministres mis en cause. "Vous n'êtes pas un procureur. Nous ne sommes pas dans un tribunal. Vous êtes un élu de la Nation. Nous sommes à l'Assemblée nationale", a répliqué la cheffe du gouvernement.

ÉLISABETH BORNE AUX DÉPUTÉS NUPES : "VOUS REFUSEZ LA RÉALITÉ"


Répondant à une question du député du Puy-de-dôme et président du groupe communiste, André Chassaigne, la Première ministre Elisabeth Borne a de nouveau défendu la justesse de sa réforme. "Avec vos alliés de la Nupes, vous refusez la réalité, vous réfutez la démographie", a-t-elle accusé, tendant néanmoins la main au groupe communiste. 


"À l'heure où le débat commence, je suis convaincue que nous pouvons améliorer le texte ensemble", a-t-elle assuré, ajoutant cependant que "les dégradations, les intimidations ne sont pas le débat démocratique. J'apporte mon plein soutien et celui du gouvernement aux élus concernés, quel que soit leur parti politique." Sa réaction fait référence à des dégradations reportées sur les murs du Parlement et des élus RN qui auraient notamment reçu des messages d'intimidations.

PLAINTES


Trois députées visées par des menaces et des intimidations lundi ainsi que le Rassemblement national ont porté plainte ce mardi auprès du parquet de Paris. Marine Le Pen, à la tête du groupe RN à l'Assemblée nationale, a demandé la "protection fonctionnelle" pour ces trois élues, c'est-à-dire une prise en charge de leurs frais d'avocat par la chambre basse.

COLÈRE


Yaël Braun-Pivet a fustigé les dérapages suscités par le débat autour de la réforme des retraites. "Porte de l’Assemblée nationale taguée, lettres de menaces, appels malveillants, permanences dégradées : cela suffit ! Ces actes sont des atteintes à notre vie démocratique, à la liberté de chaque député et du débat. Nous ne les tolèrerons pas", a-t-elle tweeté à la mi-journée.

DÉMENTI


Lundi soir, plusieurs députées du Rassemblement national ont reçu des messages vocaux d'intimidation qualifiés de "manœuvres" pour les "distraire" pendant un vote par le parti. Les dirigeants de ce dernier accusent à demi-mot la Nupes d'en être à l'origine. Mais les membres de l'alliance de gauche s'en défendent, condamnant le procédé dont ont été victimes les parlementaires RN.

MARTINEZ APPELLE À DES GRÈVES "PLUS DURES"


Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a pris la parole à Paris, avant le début de la manifestation contre la réforme des retraites. "Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément, il faudra monter d'un cran, avec des actions plus marquées", prévient-il, appelant à "des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles". Présent à ses côtés, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation.

INDIGNE


 La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est exprimée ce mardi à la mi-journée. Elle a réagi aux mystérieux appels reçus par des parlementaires RN lors de la première journée d'examen du texte sur la réforme des retraites. Des messages qui relèvent d'une pratique "gravissime, honteuse et indigne", a estimé Yaël Braun-Pivet.


Elle dit son souhait que "le calme et la sérénité soient présents à chaque instant, que chaque député se sente libre de ses prises de positions" estimant que "notre démocratie est un bien précieux". La présidente de l'Assemblée nationale a dénoncé des "pressions inqualifiables" et invité les parlementaires touchés par des menaces à "déposer plainte".

REPROCHES


La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a reproché au gouvernement de "restreindre" le temps des débats sur la réforme des retraites, en "refusant" d'ouvrir l'Assemblée nationale samedi et dimanche pour deux jours supplémentaires.


"Après avoir refusé de déplacer la journée réservée au Parti socialiste jeudi, maintenant il nous enlève deux jours supplémentaires, nous sommes à neuf jours seulement de débats" jusqu'au 17 février, a critiqué l'Insoumise. "C'est de nouveau une restriction du temps de débats pour une réforme de fond qui va changer la vie de millions de Français et des générations futures", a-t-elle déploré.


"Ce n'était pas officiellement ouvert ce week-end, mais on entendait qu'il y avait de fortes possibilités (...) On a confirmation aujourd'hui qu'ils ne veulent pas ouvrir. C'est le gouvernement qui refuse", a-t-elle tancé.

"ODIEUX"


Olivier Faure a condamné "des moyens odieux" ce mardi sur LCI, après les faux messages reçus par des députées RN ce lundi. Le premier secrétaire du PS a assuré ne pas savoir "de qui ça vient". Lundi, des députées RN ont reçu des messages les invitant à quitter l'Hémicycle, au moment de voter la motion référendaire du RN.

DEVENIR "RAISONNABLE"


Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi Emmanuel Macron à devenir "raisonnable", l'accusant de "vouloir commencer son quinquennat par un coup de force" avec la réforme des retraites.


"Sauf s'il est devenu totalement autoritaire, dans une démocratie, à un moment donné, il faut bien que quelqu'un soit raisonnable et c'est forcément lui qui doit le devenir puisque c'est lui qui a la responsabilité d'avoir créé de toutes pièces ce conflit", a déclaré Jean-Luc Mélenchon à la presse sur un piquet de grève à la gare de Lyon, à Paris.

OLIVIER FAURE


Invité de la Matinale de LCI, ce mardi, le premier secrétaire du PS estime que la réforme des retraites pose "un vrai problème démocratique". Alors qu'un 3e jour de manifestation est organisé, Olivier Faure rappelle que deux tiers des Français y sont opposés. Le député socialiste invite donc Emmanuel Macron à "écouter les Français".

DÉTERMINATION


Le député Renaissance proche d'Emmanuel Macron, Marc Ferracci a assuré mardi que "la détermination va rester" du côté de la majorité présidentielle pour faire passer le texte sur la réforme des retraites malgré la nouvelle journée de mobilisation à l'appel de l'ensemble des syndicats. "La détermination, elle existe, elle va rester, parce que nous sommes convaincus qu'il y a un problème structurel dans notre système de retraite par répartition", a déclaré le député au micro de Sud Radio.


"Cette réforme n'a pas vocation à résoudre toutes les imperfections du système (mais) il y a quand même des améliorations", a-t-il insisté. "Il est vrai que le 31 janvier (2e journée de mobilisation, ndlr), il y a eu du monde, en particulier dans les villes moyennes", a-t-il complété, évoquant "beaucoup de Français qui sont inquiets des conséquences de cette réforme". 


Pour lui, "le rôle du débat parlementaire, c'est d'essayer d'en convaincre certains". "On sait qu'on ne convaincra pas tout le monde, il n'y a pas une seule réforme des retraites qui a été populaire, dans l'histoire", a-t-il rappelé. 

OLIVIER FAURE CIBLE LES SUPERPROFITS


"Il suffirait de prendre 2% de la richesse des 42 multimilliardaires français pour éviter deux années de plus pour les salariés", avance Olivier Faure en direct sur LCI. "Vous pourriez prendre les superprofits", ajoute-t-il. 

PLAINTE


Marine Le Pen a indiqué ce lundi soir que plusieurs députées de son groupe ont été victimes de "manœuvres" au cours des débats sur la réforme des retraites. Au moment de l'examen de la motion référendaire, certaines élues RN auraient reçu des messages vocaux "leur indiquant qu'un de leurs enfants est hospitalisé". Une plainte va être déposée.

OLIVIER FAURE SUR LE CHAHUT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE


"Malheureusement, il y a une part de folklore dans le débat parlementaire, ça a toujours existé", rappelle Olivier Faure sur LCI. Le premier secrétaire du PS n'est "pas sûr" que cela renvoie "la meilleure image de l'Assemblée" mais invoque de "bonnes raisons" pour justifier le chahut dans l'Hémicycle.


"Il y avait la volonté de faire respecter le règlement de l'Assemblée qui n'était pas respecté par sa présidente, qui a choisi de favoriser une motion référendaire du RN par préférence à une motion référendaire de la gauche", explique le député socialiste.

FEMMES


Invitée sur BFMTV, la députée écologiste Sandrine Rousseau a de nouveau estimé que la réforme des retraites n'améliore "pas le sort des femmes" mais le "dégrade". "Avec des enfants, on avait le droit jusqu'à huit trimestres de cotisation. Aujourd'hui, malgré les huit trimestres de maternité, elles devront rester jusqu'à 64 ans", a-t-elle dénoncé.

OLIVIER FAURE : EMMANUEL MACRON "DOIT ÉCOUTER LES FRANÇAIS"


Emmanuel Macron "n'a pas été élu pour porter l'âge légal à 64 ans, il a été élu contre Marine Le Pen pour éviter le pire", déclare Olivier Faure sur LCI, avouant avoir lui-même voté pour le président sortant au second tour de l'élection présidentielle.


"Maintenant qu'il est là, il doit écouter les Français, il aurait dû négocier avec le front syndical", estime le premier secrétaire du Parti socialiste sur LCI.

OLIVIER FAURE (PS) EN DIRECT SUR LCI


Pourquoi le gouvernement reculerait maintenant ? "Tout simplement parce que sa réforme est ultra-minoritaire dans le pays : c'est 93% des actifs qui sont opposés à cette réforme, c'est les deux tiers des Français qui s'y opposent", répond Olivier Faure, premier secrétaire du PS sur LCI. "On ne peut pas gouverner très longtemps contre son propre pays", ajoute le député socialiste.

"IDIOTS UTILES" ?


Le député Les Républicains du Lot, Aurélien Pradié, a dénoncé ce mardi matin sur Public Sénat l'attitude des députés de la Nupes face à la réforme des retraites, alors que les débats ont été houleux lundi, au premier jour de l'examen du texte. 


"Je pense que les députés de la Nupes sont en train de devenir les idiots utiles du gouvernement", a-t-il estimé, tout en dénonçant un "gouvernement qui se satisfait que les plus énervés de cet hémicycle soient ceux qui se fassent le plus entendre". Selon Aurélien Pradié, l'attitude des députés de la Nupes "rend service au gouvernement" et "peut-être même que le gouvernement s'en délecte un peu".

VOTER LA RÉFORME


Invité sur France 2, l'ancien leader de la droite Jean-François Copé a demandé aux députés LR de voter la réforme des retraites, estimant qu'un "parti de gouvernement, c'est un parti qui assume". "La droite, elle incarne la raison plutôt que la passion (...) On a aujourd'hui à droite des gens qui ont perdu leur boussole et qui sont dans un chemin plus personnel", a-t-il estimé.

EGO SURDIMENSIONNÉ ?


Invité sur RTL, Philippe Martinez, Secrétaire Général de la CGT a pointé l'attitude du gouvernement sur le dossier des retraites. "On a affaire à un président de la République qui par ego surdimensionné veut montrer que lui peut faire passer une réforme, malgré l'avis des concitoyens". Il a également appelé les députés à "écouter" la rue, pointant le risque d'une colère grandissante de la population face au pouvoir.


"Je ne vois pas beaucoup de députés qui écoutent le peuple. Si une fois qu'on est élu on fait ce qu'on veut et on n'écoute plus, il ne faut pas s'étonner de l'abstention et du risque que dans quelques années, ce soit le RN qui prenne les clés de l'Élysée", a-t-il mis en garde Philippe Martinez.


Le responsable syndical craint notamment l'arrivée au pouvoir du Rassemblement nationale de Marine Le Pen. "Le président joue avec le feu", a-t-il estimé. "Le risque, (c'est) que le RN prenne les clefs de l'Élysée dans quelques années".

RÉFORME JUSTE ?


Invité sur RMC, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a tenté une fois de plus de défendre la réforme des retraites du gouvernement. Il a martelé que "si on ne fait rien, dans dix ans, c'est 10 milliards de déficits en plus". "Je pense que la réforme que nous défendons est nécessaire parce que le système est déficitaire", a assuré le ministre du Travail. "Nous avons aujourd'hui un peu plus d'1,5 cotisant pour un retraité. Il y a 30 ans, c'était un 3 cotisants pour un retraité. Ça montre qu'il faut faire quelque chose".


Selon Olivier Dussopt la réforme des retraites "n'est pas injuste pour les femmes". "Jusqu'à il y a un an, les femmes [...] partaient plus âgées que les hommes. Aujourd'hui, c'est le même âge. Demain, en 2030, elles partiront plus jeunes que les hommes", a notamment avancé l'ex-socialiste.

AFP

INVITÉ


Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste, est l'invité d'Adrien Gindre, à partir de 8h30. Il reviendra notamment sur la journée de mobilisation contre la réforme des retraites et les débats houleux à l'Assemblée nationale entre la majorité et les députés de l'opposition.

DÉBATS TENDUS


Yaël Braun-Pivet a dû donner le ton dès lundi, au début de l’examen du texte sur la réforme des retraites. Face à des bancs particulièrement agités à l’Assemblée nationale, la présidente de l'Assemblée nationale a dû donner de la voix. "On n’est pas dans un amphi, on n’est pas dans une manif’, on est dans un hémicycle de l’Assemblée nationale", a-t-elle lancé pour tenter de calmer les débats. 

Braun-Pivet, main de fer sur l'AssembléeSource : TF1 Info

INTIMIDATION


Alors que l'Assemblée nationale a entamé l'examen du texte sur la réforme des retraites, Marine le Pen a dénoncé des manœuvres d'intimidations contre les députés RN : 

Retraites : débats houleux à l'AssembléeSource : TF1 Info

DES "MANŒUVRES" QUI VISENT LE RN


La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a dénoncé lors des débats des "manœuvres" pour "distraire" des députées pendant un scrutin sur la réforme des retraites, avec des messages malveillants adressés à certaines.


"Je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave. Quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est hospitalisé. Il s'agit donc là d'une manœuvre qui vise à empêcher ou distraire les députées Rassemblement national de leur présence pour voter cette motion référendaire", a-t-elle dénoncé.


"Que des gens osent utiliser ce type de méthodes est lamentable", a-t-elle fustigé, au moment où l'Assemblée devait se prononcer sur une demande de référendum portée par le RN, hostile à la réforme des retraites.


La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a demandé à Marine Le Pen de lui passer "une copie des messages reçus pour qu'on puisse regarder ce qu'il en est".   

REJET DE LA DEMANDE DE REFERENDUM DU RN


L'Assemblée nationale a rejeté une demande de référendum déposée par le Rassemblement National, concernant le projet de réforme des retraites qui a commencé à être débattu au Parlement.


Cette motion référendaire a été repoussée par 272 voix contre 101. La gauche avait déserté l'hémicycle pour dénoncer une "mascarade", car la Nupes souhaitait qu'une autre motion soit soumise au vote : celle de la gauche ou celle initiée dans la journée par le petit groupe indépendant Liot. 

UNE MOTION LFI REPOUSSÉE


L'Assemblée nationale a repoussé par 292 voix contre 243 une motion LFI demandant le rejet de l'ensemble de la réforme des retraites. À l'appui de la motion, la cheffe de file du groupe des insoumis Mathilde Panot avait fustigé un projet qui "aggrave le chaos" pour des Français déjà confrontés à de nombreuses difficultés. Les élus de la Nupes et du RN ont apporté leurs voix, mais pas ceux de LR.

LES RÉPUBLICAINS


Si les dirigeants LR se disent satisfaits des propositions d'Élisabeth Borne en faveur des carrières longues, ce n'est pas le cas d'Aurélien Pradié. Le député du Lot met un point d'honneur à pousser toujours plus loin ses demandes au gouvernement pour faire évoluer le texte de la réforme des retraites. Quitte à agacer au sein de son camp.

65% DES FRANCAIS OPPOSÉS À LA RÉFORME


Selon une étude Toluna Harris Interactive pour RTL et AEF info, 65% des Français sont défavorables à la réforme des retraites, des chiffres stables par rapport à la semaine dernière. Aussi, le soutien aux manifestations qui s’opposent à l’adoption de cette réforme se maintient à un niveau élevé (72%, -1).


(Sondage réalisé en ligne du 3 au 6 février 2023 selon la méthode des quotas sur un échantillon de 1018 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus)

"LA RÉFORME OU LA FAILLITE"


Le ministre des Comptes publics défend à son tour le projet de réforme. "Les faits sont implacables : si on ne fait rien, les pensions de retraite ne seront bientôt plus financées et baisseront mécaniquement, c'est ça la réalité, c'est factuel (...). N'ayons pas peur de le dire : en matière de retraite, mesdames et messieurs les députés, c'est une réforme ou la faillite", déclare le ministre entre bronca et applaudissements. 

GABRIEL ATTAL


Le ministre des Comptes publics prend la place de son collègue du Travail au pupitre de l'hémicycle. Appelant à "faire primer l'intérêt général sur l'intérêt électoral", Gabriel Attal assure que le gouvernement est "prêt à débattre".

OLIVIER DUSSOPT 


Après avoir du patienter, en raison de la suspension de la séance, le ministre du Travail a lancé : "Nous y sommes ! Cette réforme, j'y crois profondément. Nous nous inscrivons dans l'amélioration du modèle social. Il n'y a pas de tromperie."

C'EST PARTI


Les débats ont démarré lundi devant l'Assemblée nationale sur le très contesté projet de réforme des retraites, pour deux semaines, dans un climat éruptif.


Les députés doivent se prononcer dans l'après-midi sur une demande de rejet du texte portée par LFI, puis une demande de référendum sur la réforme du groupe RN. Mais la séance a démarré par une série de rappels au règlement, d'autres parlementaires d'opposition réclamant que leur propre demande de référendum soit soumise.

ELISABETH BORNE


Interrogée sur l'"inflexibilité" que reprochent les oppositions au gouvernement, Elisabeth Borne dément :  "Je ne pense pas qu'on campe sur nos positions, se défend la Première ministre depuis Gif-sur-Yvette. On avait un projet pendant la campagne avec une retraite à 65 ans. (...) On l'a modifié pour intégrer notamment une proposition votée depuis des années au Sénat, on a aussi écouté les attentes de notre majorité, celles du groupe Les Républicains, on fait évoluer notre projet, on est à l'écoute."

Réforme des retraites : "Je ne pense pas qu'on campe sur nos positions", réfute Elisabeth BorneSource : TF1 Info

BORNE : "ON EST A L'ÉCOUTE"


Alors que la réforme des retraites arrive dans l'hémicycle ce lundi après-midi, la Première ministre s'est dite ouverte à la discussion avec les oppositions. "Il y a un débat parlementaire qui démarre, c'est fait pour faire évoluer le texte, l'enrichir. Je n'ai pas de doutes que les députés auront à cœur d'améliorer le texte", a déclaré Elisabeth Borne. "Il y a des amendements, on les examinera", "on fait évoluer notre projet, on est à l'écoute", a-t-elle ajouté, donnant pour exemple le changement du gouvernement sur l'âge légal de départ. "On est parti sur un projet qui prévoyait un départ à 65 ans, on est à 64 ans. (…) Donc on écoute, on améliore. Avec un objectif indispensable : assurer l'avenir de notre système de retraite et donc son équilibre à l'horizon 2030."

MARINE LE PEN RÉCLAME UN RÉFÉRENDUM 


Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a de nouveau appelé à l'organisation d'un référendum sur le projet de réforme des retraites du gouvernement. La cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) explique également que son groupe utilisera "tous les moyens" à sa disposition pour que le texte ne soit pas voté. "Ainsi, nous voterons la motion de rejet de la Nupes", a-t-elle affirmé. 

SNCF 


Les syndicats représentatifs de la SNCF n'appellent pas à la grève samedi, quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, mais enjoignent les cheminots "à participer aux manifestations sur tout le territoire", ont-ils annoncé lundi. À l'exception de l'Ile-de-France et de l'Occitanie, la plupart du pays sera en vacances samedi, premier jour de congés pour la zone B (Marseille, Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg...). Les syndicats ont décidé de ne pas pénaliser les voyageurs et dénoncent "les polémiques démagogiques sur le droit de grève" lancées selon eux par le gouvernement.

"UNE MÊME DUREE D'ACTIVITE POUR TOUS"


L'Union des entreprises de proximité (U2P), qui représente artisans, commerçants et professions libérales, a demandé lundi dans un communiqué que "les actifs qui ont commencé tôt soient soumis à la même durée d'activité que les autres".


La troisième organisation patronale française avait soutenu le projet de réforme des retraites lors de sa présentation le mois dernier, déclarant son "adhésion" à des mesures "de responsabilité" et soulignant que le report de l'âge légal à 64 ans permettait "d'écarter" l'augmentation des cotisations et la baisse des pensions.


Aujourd'hui, l'U2P estime qu'"une mesure injuste est apparue depuis au grand jour, sans qu’elle ait été annoncée lors des concertations préalables: les actifs qui ont commencé à travailler tôt, notamment les carrières longues, bien que bénéficiant de la possibilité de partir avant l'âge légal, seraient amenés à travailler 44 ans, soit un an de plus que les autres actifs".

"SOYEZ FIDÈLES À VOS CONVICTIONS", LANCE BRUNO LE MAIRE AUX LR


Le ministre de l'Économie considère qu'il n'y a "plus aucune raison" pour les députés Les Républicains de ne pas voter la réforme des retraites après la dernière concession du gouvernement. À la demande des députés LR, Élisabeth Borne a annoncé ce weekend que ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourraient partir à 63 ans.


"Je ne vois donc plus aucune raison, si on est honnête, si on est cohérent par rapport à ses convictions, pour les députés Les Républicains de ne pas voter cette réforme", a déclaré Bruno Le Maire ce lundi sur France Inter, rappelant que pour rallier LR à son projet de réforme, le gouvernement avait déjà opté pour un relèvement de l'âge de départ en retraite à 64 ans au lieu de 65 ainsi que pour un élargissement de la pension minimum à 1200 euros aux personnes déjà parties à la retraite.

MARTINEZ MET EN GARDE CONTRE "UN PROBLÈME DÉMOCRATIQUE"


Le secrétaire général de la CGT estime qu'une adoption du projet de réforme des retraites poserait "un problème démocratique" et prévient que son syndicat poursuivra la mobilisation le cas échéant. "Les députés sont censés représenter le peuple. Or quand ils votent des lois qui sont contraires à ce que veut le peuple, il y a un problème démocratique", a affirmé Philippe Martinez ce lundi sur France 2.


"On ne peut pas se faire élire pour cinq ans et pendant cinq ans faire ce qu'on veut. Il me semble qu'il y a quelques manifestations en ce moment, il y en aura encore une demain, il y en aura une samedi, il y a des grèves, il y a des sondages", a-t-il poursuivi. "C'est ça qu'il faut écouter."


"Pour nous, comme pour tous les syndicats, (le recul de l'âge de départ à) 64 ans et l'allongement de la durée de cotisation, ce n'est pas acceptable", a-t-il encore rappelé. "Si on n'est pas entendus, je pense que le climat va largement se dégrader."

📺 BEAUNE SUR LCI 


Sur l'obstruction orchestrée par l'opposition, le ministre des Transports assure : "Quand on bloque avec 20.000 amendements, c'est du buzz et pas de la démocratie mature."

📺 BEAUNE SUR LCI 


Sur les régimes spéciaux, Clément Beaune détaille la position du gouvernement : "Oui, il y aura la fin du régime spécial pour la SNCF. Dès cette année, les nouveaux recrutés auront le même âge de départ à la retraite légal que les autres. Ceux qui ont été recrutés avant, on ne casse pas leurs contrats."

📺 BEAUNE SUR LCI 


Sur les carrières longues, Clément Beaune reconnait que "nous devons améliorer la réforme sur ce point."


"Si une idée a été portée par un autre groupe politique, ce n'est pas indigne de se dire qu'elle peut être intéressante."

📺 BEAUNE SUR LCI 


Interrogé sur les manifestations ce mardi, le ministre des Transports relève "qu'une réforme des retraites n'est jamais populaire". "Il n'y a pas que le sujet des retraites qui suscite la colère. Il y a l'inflation, le pouvoir d'achat... Qu'on entende le mouvement social mais qu'on ne confonde pas les choses : le vote d'une réforme se fait au Parlement. A la fin, il y aura un vote."


"Tirer les conséquences que notre pays ne devrait plus être réformé, ce serait une erreur. La réforme des retraites de résume pas tout : il y aura une loi sur l'écologie, sur le travail... On se projette dans un projet politique."

📺 BEAUNE SUR LCI 


Clément Beaune appelle les organisations syndicales à la responsabilité pour le 11 février. "Il y a des débats, certaines appellent à ne pas bloquer les départs en vacances. On a besoin de respect et de responsabilité".

📺 BEAUNE SUR LCI 


Le ministre des Transports Clément Beaune est l'invité de la matinale ce lundi 6 février. 

BIENVENUE


Bonjour, l'inflammable projet de réforme des retraites arrive aujourd'hui devant l'Assemblée nationale pour deux semaines à haut risque, sous la pression des opposants qui organisent deux nouvelles journées de mobilisation.

Exécutif et syndicats abordent, ce lundi 6 février, une semaine cruciale dans le dossier de la réforme des retraites. La bataille s'engagera lundi après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, avec le début des débats en plénière. Les députés LFI défendront d'emblée une demande de rejet de l'ensemble de la réforme, avant que le groupe RN porte sa demande de référendum sur la réforme, qui a peu de chances d'être votée par les députés.

Les députés s'attelleront ensuite aux quelque 20.000 amendements déposés sur le projet de loi, dont 13.000 par LFI. Si l'Assemblée ne vient pas à bout des amendements d'ici le 17 février minuit, le texte pourra tout de même passer au Sénat, du fait du choix de l'exécutif de recourir à un budget rectificatif de la Sécu. 

Dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne a fait un pas en direction du groupe LR, dont les voix sont indispensables pour voter la réforme. Si elle n'a pas remis en cause la mesure cardinale de la réforme - le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans -, elle a indiqué dans les colonnes du JDD : "Nous allons bouger en étendant le dispositif des carrières longues à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans", ce qui leur permettra de "partir à 63 ans".

La mesure a été qualifiée de "rustine" par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le premier syndicat français. "Clairement, ce n'est pas la réponse à la mobilisation massive, diverse géographiquement et professionnellement, qui s'est opérée" les 19 et 31 janvier, a-t-il dit sur France Inter.

Mme Borne a par ailleurs assuré de sa "confiance" le ministre du Travail Olivier Dussopt, en première ligne sur ce projet de loi, au moment où il est fragilisé par des soupçons de "favoritisme" dans l'attribution d'un marché public lorsqu'il était maire d'Annonay.

Du côté des syndicats, la détermination ne faiblit pas. Deux nouvelles journées d'action sont prévues, les mardi 7 et samedi 11 février, après deux journées de grève et de manifestations, les 19 et 31 janvier, dont la dernière (avec 1,27 million de manifestants selon la police et plus de 2,5 millions selon l'intersyndicale) a dépassé le record de participation de 2010.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info