Enfant avec une arme feu, une enquête ouverte après le clip polémique du rappeur Elams

par Léa BONS
Publié le 30 juin 2018 à 13h44
Enfant avec une arme feu, une enquête ouverte après le clip polémique du rappeur Elams

Source : Elams, clip "le billet"

CONTROVERSE - Ce clip visible sur Dailymotion, a fermement été condamné jeudi par la préfecture des Pyrénées-Orientales qui considère que celui-ci fait l'apologie de la violence et incite potentiellement à la haine envers les policiers".

Dans son clip intitulé "Billet", publié le 18 juin dernier, le rappeur marseillais Elams met en scène un enfant avec une arme à feu. Tournée à Perpignan, la vidéo montre des jeunes de la cité du Bas-Vernet dansant autour du chanteur. Le clip a rapidement provoqué une polémique. 

  

Mercredi déjà, un petit syndicat de policiers "France-Police",  a annoncé avoir porté plainte. "L'enfant en bas-âge est incité à commettre un crime ou un délit", a indiqué Michel Thooris, secrétaire général du syndicat en question. Le plus choquant selon lui, sont les paroles associées à ces images : "J'ai un contact, j'récupère une kalash, voiture volée, baisse la vitre que j'les canarde, on brûle ton corps, on le jette dans un canal, une rafale dans la tête et on s'arrache". 

"Le chanteur fait l'apologie des gangs et du narcotrafic de la cité phocéenne et puis il y a ces propos qui visent plus 

particulièrement notre institution avec notamment l'expression "Fuck la police"', a-t-il ajouté. 

Une enquête ouverte

Jeudi, le préfet a condamné "fermement tout propos qui incite à la haine des policiers et plus largement des représentants des forces de sécurité intérieure", précise un communiqué de la préfecture des Pyrénées-Orientales. 

Le procureur de la République de Perpignan a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête à propos du clip du rappeur marseillais. Une enquête qui doit déterminer si les armes présentes dans le clip sont "factices".

Par ailleurs, le tournage du clip s'est fait sans demande d'autorisation : ces clips, on les découvre quand les gens nous 

appellent ou sur les réseaux sociaux. "Pour celui-là, la police municipale n'a pas été appelée. Je considère cela comme dramatique et je demande systématiquement au parquet de poursuivre", a affirmé Chantal Bruzi, ajointe à la sécurité


Léa BONS

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