CONDAMNATION - Le polémiste, auteur du "Suicide français", a été condamné à une amende de 3000 euros pour provocation à la haine envers les musulmans, jeudi 17 novembre, pour des propos prononcés en 2014 dans une interview au "Corriere della Sera".
Confirmation de condamnation pour Eric Zemmour, qui devra s'acquitter, comme en première instance, d'une amende de 3000 euros après ses propos prononcés dans le journal italien du Corriere della Sera en octobre 2014. Interrogé à l'occasion de la promotion du Suicide français, il avait notamment fustigé le fait que "le Coran" soit "le code civil des musulmans", les décrivant comme des individus cultivant leur entre-soi, "entre eux, dans les périphéries". Et d'achever, dans une envolée chère à cet affidé de la théorie du "grand remplacement" : "Les Français ont été obligés de s'en aller".
La polémique avait enflé à l'époque après la réponse du polémiste à la question de son intervieweur lui demandant s'il suggérait de "déporter cinq millions de musulmans français" : "Je sais, c'est irréaliste mais l'Histoire est surprenante". De quoi poursuivre Eric Zemmour pour provocation à la haine envers les musulmans.
Autre controverse dans l'interview, où le pamphlétaire excluait de fait "les musulmans" du "peuple français" et craignait, de ce fait, une situation future de "chaos et de guerre civile". La défense du polémiste, en première instance, avait consisté à défendre l'idée qu'il ne parlait que d'une fraction de musulmans, argument rejeté par le juge, qui avait étrillé, rappelle l'AFP, la "sémantique à la fois guerrière et catastrophiste", qui dénote chez lui "le passage conceptuel d'une réalité probable à une solution à la fois crédible et souhaitable".
Eric Zemmour a également été condamné à verser des dommages et intérêts à plusieurs associations de lutte contre le racisme. Arguant que la traduction des propos n'est pas celle qui a été reprise dans la poursuite, son avocat Olivier Pardo a annoncé un pourvoi en cassation.
L'éditorialiste réactionnaire avait fait l'objet d'une enquête pour apologie du terrorisme, début octobre 2016, après avoir indiqué dans une interview donnée au mensuel Causeur qu'il "respectait les djihadistes."
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