Et si le monstre du Loch Ness était en fait une grosse anguille?

Publié le 5 septembre 2019 à 17h31
Et si le monstre du Loch Ness était en fait une grosse anguille?
Source : Wilson/Keystone/Getty Images

MYSTÈRE - Une longue étude menée par un généticien néo-zélandais veut dévoiler les secrets du légendaire monstre du Loch Ness. Les résultats, publiés ce jeudi, ne confortent qu'une hypothèse : celle d'une bête qui serait en fait ... une très grosse anguille !

Anguille (monstrueuse) sous roche ? Cette hypothèse est possible. Une équipe de scientifique a rendu publics, jeudi 5 septembre, les résultats d’une longue enquête réalisée dans le Loch Ness. Celle-ci contredit toutes les hypothèses avancées jusqu'à aujourd'hui pour expliquer la présence d’un monstre dans les eaux écossaises. Toutes, sauf une. 

250 échantillons d'eau récoltés

Tout commence en juin 2018. Le généticien Neil Gemmel, de l’université néo-zélandaise d'Otago, décide de prélever l’ADN de près de 250 échantillons provenant de l'eau du Loch Ness. Recueillis jusque dans les profondeurs du lac, ils sont ensuite analysés et séquencés, afin que rien ne puisse échapper à cette étude. Un travail monstrueux, tout comme l’animal dont il tente de percer le secret. En surface. Car le chercheur a avoué dans des médias néo-zélandais que cette quête permettait surtout de communiquer sur l’importance de l’ADN dans l’environnement.

Bonne stratégie, puisque cette recherche passionne. Car les théories sur cette insaisissable bête sont nombreuses. Alors que la plus ancienne observation remonte au VIe siècle, les humains ont cherché, à travers l’histoire, à en trouver l’origine. Reptile marin tout droit venu du fin fond du Jurassique ? Oiseau aquatique géant ? Ou, tout simplement, reflet des vagues sous l'effet du vent écossais ? Les légendes, plus farfelues les unes que les autres, sont nombreuses. 

On a retrouvé une quantité significative d'ADN d'anguille
Neil Gemmel, généticien de l'université d'Otago

Sauf que "Nessie", comme la bête est affectueusement surnommée, ne serait rien de tout ça. D’ailleurs, depuis, de nombreuses théories, scientifiques cette fois-ci, ont été présentées au public. Parmi elles, celle d’un poisson-chat, d‘un esturgeon géant ou même d’un requin du Groenland. Elles ont toutes été réfutées par l’enquête du généticien et son équipe. Toute sauf une, qui reste "plausible". "On a retrouvé une quantité significative d'ADN d'anguille", explique ainsi Neil Gemmel, mettant fin au suspense. Une piste, déjà évoquée en 1933, parlait même d’une anguille "géante".

 Si les données des chercheurs "ne révèlent pas la taille", la "quantité" d’ADN trouvée fait qu’ils ne peuvent pas "écarter la possibilité qu'il y ait des anguilles géantes dans le Loch Ness". Selon le professeur, d’autres investigations seront toutefois nécessaires afin de confirmer ou infirmer cette théorie de façon incontestable. 

Et pour tous ceux qui veulent encore croire à la présence d'un dinosaure dans les eaux saumâtres du Loch, le chercheur rappelle que, scientifiquement, "un manque de preuves n'est pas nécessairement la preuve d'une absence". Cette vieille légende continue donc de garder sa part de mystère. Qui permet au moins à ce lac légendaire des Highlands d’être l’une des attractions les plus touristiques d'Ecosse.


La rédaction de TF1info

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