Etats-Unis : un robot sexuel "programmé pour être violé" provoque un tollé

Publié le 22 juillet 2017 à 12h45, mis à jour le 22 juillet 2017 à 16h22
Etats-Unis : un robot sexuel "programmé pour être violé" provoque un tollé

MALAISE - True Companion, une société américaine spécialisée dans le commerce de robots sexuels fait polémique pour un modèle de robot "programmé pour être violé".

C'est une question sur le futur qui ne cesse d'intriguer au présent : comment allons-nous vivre avec les robots dans les années à venir ? Le scandale provoqué cette semaine par l'affaire du "robot programmé pour être violé" en dit long sur cette inquiétude. 

Tout a commencé ce lundi par une polémique lancée par Laura Bates. La créatrice du "Every Day Sexims Project" a rédigé une tribune abrasive dans le New York Times intitulée "Le problème avec les robots sexuels". 

Dès l'incipit, elle annonce la couleur ("Frigid Farrah. C’est le nom fictif d’un robot qui est à vous pour un viol pour juste 9995 dollars.") et soulève l'idée effrayante selon laquelle ces robots sexuels, réellement vendus par True Companion sur leur site internet, pourraient à l'avenir favoriser les agressions sexuelles. 

Sur le site en question, Roxxxy, le dernier modèle de robot sexuel imaginé par la firme américaine et "achetable" pour la modique somme de 8600 euros, est effectivement présenté avec ces cinq personnalités différentes, soit cinq "réglages" pré-programmés. 

Plus bas, on peut lire que "si vous utilisez la personnalité Frigid Farrah (une version "réservée et timide") et que vous la touchez à un endroit intime, il est plus que probable qu’elle n’apprécie pas vos avances. Mais si votre Roxxxy utilise la personnalité Wild Wendy, elle voudra que vous le refassiez."

Scandale et réactions

Depuis  la publication de cette tribune , le tollé est général contre cette "robote sexuelle" proposant "une situation de viol".

Selon le journal britannique The Independent, Roxxxy, baptisée Frigide, est programmée "pour d'abord refuser les avances du consommateur puis se laisser faire dans un simulacre de viol." 

Dans un sondage réalisé en Angleterre et cité dans le même article, un quart des jeunes serait intéressé par l'idée d'avoir une relation avec un robot.

Suite aux vives réactions provoquées, la société a tenu à publier une lettre ouverte sur son site dans laquelle elle se défend de toute apologie du viol. 


La rédaction de TF1info

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