Dans une lettre cosignée par le député Olivier Falorni, et publiée dans le "JDD" ce dimanche, Line Renaud appelle à légaliser l'euthanasie.Elle pointe des "failles et insuffisances majeures" persistant dans le droit actuel français.Et dénonce "l'hypocrisie" de la France au sujet de la fin de vie.
C’est un combat qui divise, et qu’elle mène depuis de nombreuses années. Line Renaud réitère son appel à légaliser l’euthanasie en France, ce dimanche 21 août. En septembre 2021, l’actrice et chanteuse avait déjà bousculé les élus de l’Assemblée nationale, plaidant en faveur de la "liberté ultime, celle de mourir dans la dignité".
Cette-fois, la marraine de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), s’exprime d’une même voix avec le député de la Charente-Maritime Olivier Falorni (non-inscrit), dans une tribune publiée dans le JDD. À 94 ans, celle qui a vécu la mort de son mari des suites d’un cancer des os, en 1995, plaide, dans cette lettre ouverte, pour légaliser "l’aide active à mourir", des "failles et insuffisances majeures" persistant dans le droit actuel.
La lettre dénonce une "grande hypocrisie" de la France
Line Renaud et Olivier Falorni font notamment référence à la pratique autorisée de la sédation profonde, qui consiste à "l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation", pouvant laisser s’écouler "plusieurs jours, voire plusieurs semaines", avant le décès d’un patient. Une technique qui questionne, alors que "certains de nos concitoyens, atteints d’un cancer généralisé, d’une sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot en phase avancée, souhaitent abréger leur vie", rappellent-t-ils.
En clair, en refusant jusqu’à présent de légaliser toute aide active à mourir, "la France a fait preuve d’une grande hypocrisie", accuse la lettre. "Face à l’absence de solution institutionnelle, deux types de réponse ont vu le jour", expliquent ses auteurs. La première : "l’exil dans les pays frontaliers pour y mourir", à savoir la Belgique et la Suisse. Deux pays qui, pour Line Renaud et le député, sont des exemples à suivre, puisque chez nos voisins belges, par exemple, la légalisation en 2002 de l’euthanasie - qui existait déjà de manière illégale - "n’a pas entraîné sa prolifération, mais a permis d’en améliorer le suivi et le contrôle". Deuxième réponse à l'absence de réglementation sur ce sujet, selon la lettre : l'euthanasie clandestine. Cette pratique se chiffrerait, selon les études, entre 2000 et 4000 cas par an en France.
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