Le gouvernement a admis avoir demandé une "évaluation du taux d'absentéisme" à l'école lors du dernier jour du Ramadan, mais a nié tout "fichage".La Grande mosquée de Paris s'est dite "préoccupée" par cette demande.L'établissement demande des "éclaircissements" et estime que cette demande "porte atteinte à la liberté religieuse".
Des réponses "insuffisantes" face à une "situation anormale". La Grande mosquée de Paris (GMP) a demandé mardi 23 mai aux pouvoirs publics "des éclaircissements" sur "les circonstances qui ont conduit plusieurs chefs d'établissements scolaires à recevoir des policiers une demande d'évaluation du taux" d'absence des élèves le 21 avril, jour de l'Aïd al-Fitr, signifiant la fin du ramadan.
"Ces faits préoccupants amènent la Grande mosquée de Paris à demander instamment aux pouvoirs publics les éclaircissements les plus complets sur cette situation anormale", écrit le recteur de la GMP Chems-eddine Hafiz, dans un communiqué, jugeant que "les réponses apportées (...) paraissent insuffisantes".
𝐂𝐎𝐌𝐌𝐔𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 | La Grande Mosquée de Paris s’interroge sur les circonstances qui ont conduit plusieurs chefs d’établissements scolaires à recevoir une demande d’évaluation du taux d’absentéisme des élèves le 21 avril 2023, jour de l’Aïd al-Fitr : https://t.co/cW5J3WS0Uy pic.twitter.com/KFoNeJwyYL — Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) May 23, 2023
Le gouvernement nie tout "fichage"
Sonia Backès, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté, a admis dimanche que le ministère de l'Intérieur a demandé une "évaluation du taux d'absentéisme constaté à l'occasion de l'Aïd al-Fitr" mais a nié tout "fichage".
Interrogée mardi à l'Assemblée nationale à ce sujet, elle a une nouvelle fois démenti "tout fichage des élèves en fonction de leur appartenance religieuse dans l'école de la République" mais reconnu "un suivi, sur tout le territoire national, du déroulement général des fêtes religieuses dans la sphère publique".
La Grande mosquée de Paris dénonce "une atteinte à la liberté religieuse"
"Cette demande d'évaluation porte atteinte à la liberté religieuse et jette encore une fois l'opprobre sur les musulmans de France", selon Chems-eddine Hafiz, qui rappelle qu'"un dispositif réglementaire donne la possibilité aux élèves d'être absents à l'occasion de leurs fêtes religieuses".
L'établissement a finalement appelé "les pouvoirs publics à la plus grande vigilance sur le respect de la laïcité, dans toutes ses dimensions, et au discernement le plus clair entre les pratiques religieuses musulmanes et les comportements extrémistes."
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