Explosion rue de Trévise à Paris

Explosion de la rue de Trévise : la mairie de Paris versera 20 millions d'euros aux victimes

Publié le 5 octobre 2021 à 8h06, mis à jour le 12 janvier 2022 à 0h02
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

INDEMNISATION - La mairie de Paris a annoncé qu'elle allait participer à hauteur de 20 millions d'euros au futur fonds d'indemnisation des victimes de la rue de Trévise, tout en assurant que cela ne présumait en aucun cas de sa culpabilité.

Les victimes seront finalement bien indemnisées. Plus de deux ans après une très forte explosion provoquée par une fuite de gaz qui avait soufflé la rue de Trévise à Paris, la mairie de la ville a annoncé, lundi 4 octobre, sa participation au futur fonds d'indemnisation des victimes : 20 millions d'euros seront versés par la municipalité.

Le sinistre du 12 janvier 2019 a tué quatre personnes dont deux pompiers, et fait 66 blessés et près de 400 sinistrés. 

Une somme "au doigt mouillé"

Le Conseil de Paris débutant le 12 octobre devra se prononcer sur cette participation. Emmanuel Grégoire a cependant appelé les autres parties prenantes (l'entreprise chargée d'effectuer des travaux sur le trottoir, le syndic de copropriété, les assureurs, GRDF...) à une réunion "dès la semaine prochaine", sous l'égide de la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes (DIAV) Frédérique Calandra, "pour que les entités impliquées provisionnent et participent substantiellement" au fonds d'indemnisation.

La maire du IXe arrondissement, Delphine Bürkli (DVD), très impliquée dans ce dossier, a de son côté regretté une somme "au doigt mouillé" et un "coup d'éclat médiatique". "Pourquoi pas 30, 40 ou 50 millions ?", a-t-elle réagi auprès de l'AFP. 

L'indemnisation des victimes devrait être effective "d'ici la fin de l'année", a assuré la Ville. La municipalité avait été interpellée sur les réseaux sociaux et dans les médias, notamment par une des victimes, qui reprochait à Anne Hidalgo de mettre du temps à annoncer des mesures de réparation. "Si quelqu'un a traîné" pour mettre en place l'accord-cadre, "ce n'est pas la Ville", a par la suite affirmé Emmanuel Grégoire. 

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Cela ne présume pas de sa culpabilité a cependant tenu à préciser le cabinet d'Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo. Dans ce dossier, la mairie de Paris et le syndic de copropriété de l'immeuble ont été mis en examen pour "homicides et blessures involontaires" et "destruction, dégradation ou détérioration par l'effet d'une explosion ou d'un incendie"

Des experts mandatés par la justice avaient relevé, dans un premier rapport, des "manquements" du service de voirie de la ville, sans incriminer GRDF.

Ils avaient de nouveau pointé, dans leur rapport définitif rendu en mai 2020, un "défaut de vigilance" de la ville de Paris, et mis en cause le syndic de copropriété de l'immeuble, ainsi que Fayolle, l'entreprise de BTP chargée en novembre 2016 d'effectuer des travaux sur le trottoir.


La rédaction de TF1info , avec AFP

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