Fin de vie : le Comité d'éthique ouvre la voie à une "aide active à mourir"

Publié le 13 septembre 2022 à 11h05, mis à jour le 13 septembre 2022 à 19h47

Source : JT 20h WE

Dans un avis très attendu, rendu mardi 13 septembre, le Comité consultatif national d'éthique ouvre la voie à une aide active à mourir.
Selon l'organisme consultatif, il sera toutefois impossible de transiger avec "certaines conditions strictes".
Une convention citoyenne, annoncée par Emmanuel Macron, planchera sur le sujet en octobre, avec l'objectif d'aboutir à un texte de loi en 2023.

C'est un débat hautement sensible : faut-il ou non légaliser l'aide active à mourir en France ? Grand chantier sociétal de ce début de second quinquennat, la fin de vie fera l'objet dès octobre d'une "convention citoyenne", dont le président Emmanuel Macron a dressé les contours, avec l'idée d'aboutir à un texte de loi en 2023. Dans cette optique, le Comité national consultatif d'éthique (CCNE) a rendu, mardi 13 septembre, son avis très attendu sur ce sujet clivant et potentiellement explosif. 

Si une nouvelle loi sur la fin de vie devait être discutée en France, "il existe une voie pour une application éthique d'une aide active à mourir", a indiqué le CCNE. Cependant, cette évolution supposerait "certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger", a immédiatement tempéré lors d'une conférence de presse Alain Claeys, l'un des rapporteurs de l'avis rendu par l'organisme consultatif, présidé par Jean-François Delfraissy. 

Une rupture avec les positions passées du CCNE

Le CCNE estime ainsi qu'une nouvelle loi ne saurait uniquement se concentrer sur le sujet de l'euthanasie ou de l'aide active à mourir. "On ne comprendrait pas une loi uniquement axée sur ce sujet car aujourd'hui on sait très bien qu'il y a des situations inacceptables sur (la mise en œuvre des) soins palliatifs", a ajouté le membre du Comité d'éthique. Il plaide donc aussi pour accélérer les efforts en faveur des soins palliatifs, une position qu'il avait déjà tenue dans de précédents avis.

Cet avis du Comité national consultatif d'éthique marque toutefois une rupture avec ses positions passées en jugeant possible d'introduire dans la loi une aide active à mourir. Jusqu'alors, l'institution pour les sciences de la vie et la santé s'était prononcé contre une modification de la loi Claeys-Leonetti datant de 2016 et interdisant l'euthanasie et le suicide assisté.


La rédaction de TF1info

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