Fiona : un an après, des fouilles pour tenter de faire éclater "la vérité"

par Maud VALLEREAU
Publié le 11 mai 2014 à 17h34
Fiona : un an après, des fouilles pour tenter de faire éclater "la vérité"

AFFAIRE FIONA - Un an après la disparition de la petite Fiona, une marche blanche a rassemblé dimanche une centaine de personnes à Clermont-Ferrand. De nouvelles fouilles seront menées mardi près du lac d'Aydat, en présence de la mère et de son compagnon pour tenter de retrouver le corps. Sans autopsie, l'enquête reste au point mort.

Le 12 mai 2013, une jeune mère paniquée entrait dans le commissariat de Clermont-Ferrand. Elle expliquait s'être assoupie quelques minutes dans le parc de Montjuzet tandis que ses deux enfants jouaient ensemble. A son réveil, sa petite Fiona n'était plus là. La France entière découvrait alors sur les alertes enlèvement le portrait de cette petite blonde aux yeux clairs.

Un visage d'ange qui a de nouveau hanté les rues de la capitale auvergnate dimanche. Ils étaient une petite centaine, proches et anonymes, à s'être regroupés derrière une grande banderole pour "perpétuer (son) souvenir" et réclamer "la vérité". Car un an après, le puzzle de ce terrible drame n'est toujours pas reconstitué. Si l'on sait qu'après des mois de mensonges, Cécile Bourgeon et son compagnon, Berkane Makhlouf, ont avoué avoir enterré la fillette de 5 ans à la lisière d'une forêt, on ignore le rôle exact de chacun dans le sordide huis clos qui a précédé sa mort.

Nouvelles fouilles

Après avoir un temps évoqué un "accident domestique", les deux amants s'accusent désormais mutuellement de lui avoir porté des coups. Seul point concordant : leur perte de mémoire sur le lieu où ils ont caché le corps. Et sans autopsie, impossible de vérifier les versions divergentes. Les enquêteurs vont mener mardi une nouvelle campagne de recherches près du lac d'Aydat. A la veille de ces nouvelles fouilles, l'avocat de la mère de Fiona continue d'assurer que sa cliente "est plus que jamais déterminée à aider les enquêteurs". "Chaque jour, elle cherche des indices, des repères qui lui permettront de localiser l'endroit où se trouve le corps de sa fille", nous explique Me Portejoie. Décrite par certains de ses amis comme une jeune femme "fragile" et "soumise" à son compagnon, un "toxicomane notoire", Cécile Bourgeon semble toujours sous l'emprise de l'homme qu'elle accuse. "C'est compliqué de se défaire du jour au lendemain de quelqu'un dont elle a été amoureuse", glisse son avocat.

Tour à tour, mardi, Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon, mis en examen depuis pour "coups mortels aggravés" , seront conduits dans la zone présumée de la sépulture. "Nous avons choisi cette date car nous souhaitions avoir une nature dans la même configuration que le jour de sa disparition", avait expliqué la semaine dernière le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Pierre Sennes. Si les juges d'instruction en charge de l'enquête ne disposent pas d'éléments nouveaux, ils souhaitent tenter une nouvelle fois leur chance. Ce sera probablement la troisième et ultime tentative de retrouver le corps de la petite Fiona.


Maud VALLEREAU

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