Outrage sexiste, âge de consentement sexuel... Les Français très favorables au projet de loi de Marlène Schiappa

Publié le 21 mars 2018 à 8h50
Outrage sexiste, âge de consentement sexuel... Les Français très favorables au projet de loi de Marlène Schiappa

ETUDE - Alors que la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes doit présenter ce mercredi son projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes, l'Ifop publie un sondage qui montre que les Français y sont majoritairement favorables.

C'est un sondage qui devrait rassurer Marlène Schiappa. L'Ifop a publié ce mercredi matin un sondage afin d'évaluer l'adhésion des Français aux principales mesures du projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes de la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes et qui doit être présenté ce mercredi matin en Conseil des ministres. Et le résultat est sans appel.

Selon le sondage, les Français expriment "un soutien massif aux mesures législatives visant à poursuivre plus facilement les auteurs de violences sexuelles ou de harcèlement de rue". En effet, neuf Français sur dix (90%) se disent favorables à la pénalisation du harcèlement de rue - outrage sexiste, dans la loi. 

L'institut de sondage précise que la mesure est plus fermement soutenue par les jeunes et par les femmes (à 61% contre 44% des hommes). Selon l'Ifop, ces résultats "incitent à relativiser l'ampleur des critiques émises par exemple par certains intellectuels accusant cette mesure de viser spécifiquement "les jeunes hommes des classes populaires et racisées'".

Un soutien massif de l'opinion à la lutte contre les violences sexistes ou sexuelles
Ifop

La deuxième mesure de ce projet de loi propose l’allongement de 20 à 30 ans du délai de prescription des viols sur mineurs. Recommandée par une mission co-présidée par Flavie Flament en 2017, cette proposition fait quasi consensus auprès des Français avec un taux d'adhésion de 92%, dont 71% se disant "très favorables".

Autre mesure phare du projet de loi : la fixation d'un âge - 15 ans - en dessous duquel un enfant ne peut pas être consentant à un acte sexuel avec un majeur. Selon le sondage de l'Ifop, 69% des Français se disent favorables à cette mesure.

Pour l'Ifop, ce sondage "met à jour un soutien massif de l'opinion à la lutte contre les violences sexistes ou sexuelles, et ceci même si ses mesures ne seraient amenées à n'avoir qu'une portée 'symbolique'".

Étude Ifop pour VieHealthy.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 2 mars 2018 auprès d'un échantillon de 1014 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


La rédaction de TF1info

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