Force ouvrière : Marc Blondel, mort d'un tribun hors pair

Publié le 17 mars 2014 à 9h35
Force ouvrière : Marc Blondel, mort d'un tribun hors pair

DISPARITION - L'ancien secrétaire général du syndicat Force ouvrière, Marc Blondel, est mort dimanche à l'âge de 75 ans. Ce tribun hors pair avait adhéré à FO dès l'âge de 20 ans.

Marc Blondel a tiré sa révérence. L'ancien secrétaire général de Force ouvrière (FO) est mort dimanche à l'âge de 75 ans, a annoncé lundi le syndicat. FO a "la douleur d'annoncer la disparition de Marc Blondel, militant syndicaliste et ancien secrétaire général de la CGT-Force ouvrière de 1989 à 2004", indique le communiqué.

Né à Courbevoie le 2 mai 1938, Marc Blondel adhère à FO en 1958. Il gravite au sein de la fédération des employés et cadres, dont il est élu secrétaire général en 1974. Élu au bureau confédéral en 1980, il devient secrétaire général de la confédération en 1989 après avoir ferraillé avec Claude Pitous, le protégé du sortant André Bergeron.

Vétéran du syndicalisme

Redoutable tribun, le syndicaliste parfois provocateur a été en 1995 l'un des leaders syndicaux à s'opposer le plus vigoureusement au plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale. Il s'est ensuite vivement opposé en 2003 aux lois Aubry sur les 35 heures, qui selon lui, ne seraient devenues un "acquis social" que si elles avaient été accompagnées de hausses de salaires.

Réélu à une majorité écrasante (98%) en 1992, puis en 1996 avec 85% des voix, il sera ovationné lors de sa réélection pour un dernier mandat en 2000. Quatre ans plus tard, Jean-Claude Mailly, considéré comme l'héritier de la ligne Blondel, lui succède. "C'était quelqu'un avant tout de libre et indépendant", a d'ailleurs réagi celui-ci lundi matin, évoquant un "tribun hors pair" mais aussi un leader "déterminé, courageux, lucide". Militant de la laïcité, Marc Blondel avait été élu en 2007 président de la Fédération nationale de la libre pensée (FNLP).

La carrière de ce vétéran du syndicalisme aura néanmoins été quelque peu ternie par deux épisodes judiciaires. En novembre 2001, le conseil des prud'hommes de Paris l'a en effet condamné à verser - avec Force ouvrière - 88.594 euros à son ancien chauffeur pour horaires dépassés. Il a également été mis en examen pour avoir fait financer par la mairie de Paris pendant 10 ans le salaire de son garde du corps. L'Hôtel de ville sera remboursé à hauteur de 280.000 euros.

VIDEO - Un portrait de Marc Blondel, mis en ligne par l'INA :

VIDEO - Une interview de Marc Blondel, alors président de la Fédération nationale de la libre pensée, fin 2012 :


La rédaction de TF1info

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