MANIFESTATIONS - Comme chaque semaine depuis plus de six mois, des Gilets jaunes sont descendus dans les rues ce samedi. Un "acte 28" plutôt calme, marqué cependant par une nouvelle baisse de la mobilisation, avec 12500 manifestants comptabilisés en France par l'Intérieur.
Pas de trêve électorale pour les Gilets jaunes. A la veille des élections européennes, ils étaient 12500 dans les rues en France à 18h, selon le ministère de l'Intérieur, dont 2100 à Paris. Un chiffre qui signe une nouvelle baisse par rapport à la semaine précédente, qui avaient battu un record de démobilisation mais rassemblé 15500 personnes au niveau national.
Un "28e acte" marqué par un retour "aux sources" avec des cortèges sauvages à Paris. A Nantes et à Amiens, ville de naissance d'Emmanuel Macron, des tensions ont éclaté en fin d'après-midi, tandis que la dispersion du cortège parisien place de la République a donné lieu également à quelques échauffourées avec les policiers.
Manifestations en ordre dispersé à Paris
A l'appel de plusieurs figures du mouvement, dont Eric Drouet, des Gilets jaunes ont refusé de se rendre dans la seule manifestation déclarée, à savoir celle de Sophie Tissier, qui partait du cimetière du Père Lachaise pour aller en direction du Sacré Cœur. A la place, était organisé sur Facebook un "ultimatum 3" qui proposait de donner le lieu de rencontre au dernier moment. C'est finalement l'avenue de la Grande armée qui a été choisie à 10h30 ce matin.
Une stratégie déplorée par Didier Lallement, le préfet de police, qui avait prévenu dès le matin qu'une "réaction ferme" serait donnée en cas de débordements. Selon plusieurs journalistes, de nombreuses interpellations ont donc eu lieu sur cette avenue qui sépare les 16ᵉ et 17ᵉ arrondissements parisiens. D'après une publication sur Facebook, Philippe de Veulle, avocat et créateur de la page "Gilets jaunes et robes noires", a été arrêté.
D'autres cortèges non-déclarés ont également rapidement été maîtrisés. Alors réunis place de la République, où avait lieu un rassemblement pour le climat, certains ont décidé de partir en manifestation sauvage vers Châtelet, tandis que, selon un confrère de l'AFP, une grosse centaine de personnes qui ne portait pas le vêtement fluo a tenté d'approcher de la place de l'Etoile et des Champs-Elysées, jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
Tensions à Amiens et à Nantes
A Amiens, entre 800 personnes (préfecture de la Somme) et 2000 (organisateurs) sont descendus dans les rues sans problème dans la matinée. "Puisqu'on nous empêche de prendre le palais de Macron, nous prendrons donc sa ville : Amiens", écrivaient ainsi les organisateurs de cet "appel national". Dès 9 heures, ils se sont rassemblés au parc de la Hotoie, où un "village festif" avait été installé. Plusieurs personnalités, comme le député de la Somme François Ruffin, le comédien et ancien délégué CGT de Continental Xavier Mathieu, ou un ex employé de Goodyear, Mickaël Wamen, étaient présents, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
Organisée dans "la ville à Macron", la manifestation s'est tendue en début d'après-midi avec l'arrivée de membres du Black block selon plusieurs journalistes sur place. Vers 15 heures, les premières tensions ont éclaté avec des jets de pavés en direction des forces de l'ordre, très mobilisées autour du centre-ville interdit. A 14 heures, la préfecture de la Somme comptabilisait 18 interpellations au total, à la suite de contrôles préventifs. Parmi ces personnes, deux ont été placées en garde à vue pour détention de matériel offensif.
Des barricades ont ensuite été levées pour ralentir les gardiens de la paix, de nombreux biens et des banques ont également été dégradés. Plusieurs incendies ont éclaté peu de temps après l'arrivée de personnes encagoulées et vêtues de noir. Peu avant 17h, une centaine de manifestants ont réussi à entrer dans le centre ville d'Amiens, pourtant interdit à tout rassemblement.
A Nantes, où la page "Nantes révoltée" proposait un "acte 28", des tensions ont éclaté peu après le début de la manifestation. Alors que le cortège s'était élancé vers 14 heures, il a rapidement été bloqué par les forces de l'ordre devant la rue de Strasbourg , selon plusieurs journalistes sur place. Alors qu'ils voulaient rejoindre la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, ils se sont retrouvés face à un blocage de CRS.
Le cortège a donc bifurqué vers la mairie, où un face-à-face a eu lieu avec les forces de l'ordre, qui ont saisi une banderole.
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