RELIGION - L'abbé Michel, personnage controversé proche du mouvement des Gilets jaunes, s'est vu notifier vendredi 15 mai son renvoi de l'Eglise catholique.
L'abbé Michel est désormais fixé sur son sort. Selon une information du Parisien, l'ecclésiastique proche du mouvement des Gilets jaunes s'est vu signifié son exclusion de l'Eglise catholique. Cette sanction, la plus lourde possible, intervient à la suite d'événements controversés. Le religieux déchu s'était notamment affiché une soutane noire sous un gilet jaune lors d'une célébration.
Il avait également défrayé la chronique pour y avoir entonné un chant "anti-macron". Dans un communiqué à la presse, le Diocèse d'Evreux a clarifié les conséquences de ce renvoi. L'Abbé Michel "perd les droits propres à l’état clérical de même que les dignités ecclésiastiques et les charges et il est délié de toutes ses obligations en rapport avec cet état clérical. [...] Il ne peut plus célébrer l’Eucharistie, prononcer une homélie, administrer licitement les sacrements de l’Eglise catholique romaine ni enfin remplir aucune charge de direction dans le cadre pastoral ou avoir une responsabilité dans l’administration paroissiale." Le texte précise également que la décision prend effet immédiatement, sans possibilité d'effectuer un recours.
Malgré cette décision accablante, l'abbé Michel a répondu : "Je suis prêtre, quoi qu'on en dise. Car on est prêtre pour l'éternité." Par le passé, cette personnalité clivante mais soutenu par de nombreux paroissiens avait déjà été sanctionné par l'Eglise d'un "suspense a divini" en 2016 qui comprend notamment l'interdiction de célébrer la messe. La cour d'appel de Rouen l'avait également condamné à une amende de 15.000 euros pour avoir détourné des dons de fidèle.