DIVORCE - Cela faisait déjà plusieurs semaines que les deux figures du mouvement semblaient en froid et ne travaillaient plus de concert. Ce lundi, Priscillia Ludosky a confirmé la fin de leur "alliance" dans un post publié sur Facebook.
Depuis le début du mouvement, les Gilets jaunes ont choisi de faire de Facebook leur principal moyen de communication. C'est sur cette plateforme qu'ils échangent des informations, s'organisent sur les événements à mettre en place et parfois... s'écharpent. Ce lundi 14 janvier, Priscillia Ludosky a tenu à clarifier la situation dans un nouveau post en affirmant ne plus vouloir travailler de concert avec Eric Drouet.
"Je suis enfin libre de pouvoir dire que je ne travaille plus avec Éric Drouet depuis des semaines en raison de son comportement", explique la jeune femme. "Depuis des semaines (témoignages à l'appui) nous subissons son comportement, nous recevons ses menaces", affirme-t-elle.
Les deux figures des Gilets jaunes affichaient déjà clairement ces dernières semaines des désaccords quant à l'organisation du mouvement et ses méthodes. Pour l'"acte IX", Priscillia Ludosky appelait à manifester à Bourges, une ville à équidistance des grandes villes, indiquait-elle. Eric Drouet, lui, avait organisé un rassemblement sur le parvis de la Défense à Paris. En raison de leurs désaccords, gérer tous les deux une page Facebook aux noms similaires - "La France en colère!!!" ou "La France en colère" - posaient problème.
Eric Drouet répond en vidéo. Il explique que pour des raisons juridiques, il a demandé à Ludosky de changer le nom de son groupe afin de ne pas être associé aux manif organisées par cette organisation, comme celle de Bourges samedi. https://t.co/rcPy00eh1K pic.twitter.com/ZlVK6NbsL3 — Vincent Glad (@vincentglad) 14 janvier 2019
Pour se désolidariser, Eric Drouet a indiqué sur sa page Facebook que les communiqués de la France en colère - sans points d'exclamation - étaient des faux. Dans une vidéo filmée en direct ce lundi, le chauffeur routier explique avoir demandé à son ancienne "collègue de lutte" de changer le nom de sa page Facebook pour se "protéger", lui et sa famille. Déjà arrêté pour avoir organisé une manifestation non déclarée à Paris le 2 janvier, il souhaitait éviter d'être associé à la manifestation des Gilets jaunes à Bourges, non déclarée elle aussi.
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Pour autant le jeune homme assure que ces dissensions n'ont rien à voir avec leur volonté de continuer le mouvement. "Des tensions, j’en veux pas. Si un Gilet jaune n’est pas pour moi, on s’en fout. Le principal, c’est qu’on soit tous dans la rue pour les Gilets jaunes", avance-t-il. Chacun continue selon lui la lutte de son côté car il est impossible "d'être forcément tous d'accord sur tout ce qu'on fait".
[IMBROGLIO LA SUITE] Après quelques divergences d'opinion, notamment sur les lieux de manifestation, le trio historique des Gilets jaunes se divise. Éric Drouet songe même à changer le nom de son groupe (actuellement la France en colère avec des ''!!!'') #GiletsJaunes pic.twitter.com/0coSarbXHk — Felicia Sideris (@felicia_sidx) 12 janvier 2019
Pour le moment ni Priscillia Ludosky, ni Eric Drouet n'ont lâché du lest, les deux pages Facebook portent toujours le même non ce lundi.