Des personnalités, dont Delphine Wespiser et Laurent Baffie, réclament "un secrétariat d'État à la Condition animale"

C.G
Publié le 4 juin 2022 à 14h31, mis à jour le 4 juin 2022 à 14h38
Des personnalités, dont Delphine Wespiser et Laurent Baffie, réclament "un secrétariat d'État à la Condition animale"
Source : Bernd Wüstneck / dpa / AFP

Dans une lettre ouverte, 18 personnalités dont une majorité d'artistes, appellent le gouvernement à créer un "secrétariat d'État à la Condition animale".
Pour l'avocat Emmanuel Ludot à l'origine de l'initiative, il est "nécessaire d’intégrer, à chaque projet de loi, une réflexion politique sur l’impact que cela pourrait avoir sur le monde animal".

Dix-huit personnalités, dont la chanteuse Chantal Goya, l'humoriste Laurent Baffie et Delphine Wespiser la Miss France 2012, interpellent le gouvernement pour que la France devienne "le pays des droits de l'animal". Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre Élisabeth Borne et publiée ce samedi dans Le Parisien,  ils demandent la mise en place d'une "politique animale efficace et moderne" via la création d'un secrétariat d’État consacré à la condition animale. 

Selon Emmanuel Ludot, avocat à la cour d’appel de Reims (Marne) et à l'origine de cette démarche, "ce secrétariat d’État serait un message fort au niveau politique, même s’il ne fera pas changer les choses d’un coup de baguette magique". D'après cet avocat, malgré les actions mises en place en faveur du bien-être animal, il manquerait de "cohésion" au niveau nationale en raison du poids des lobbies et un manque de volonté politique. Il estime que la loi de novembre 2021 pour lutter contre la maltraitance animale et renforcer le lien entre les animaux et les hommes est "insuffisante".

Créer la polémique pour pousser le gouvernement à se positionner.
Me Emmanuel Ludot

Les signataires ont indiqué au Parisien leur souhait que la protection animale devienne un sujet politique "à part entière". Dans ce contexte, Emmanuel Ludot a ajouté qu'il est "nécessaire d’intégrer, à chaque projet de loi, une réflexion politique sur l’impact que cela pourrait avoir sur le monde animal". Il confie également assumer son envie de "créer la polémique pour pousser le gouvernement à se positionner".

Une action "mesurée"

Cependant, cette action se veut "mesurée" pour ne pas heurter les acteurs de l'élevage et rallier plus de monde possible. Dans une volonté de trouver un équilibre, Emmanuel Ludot indique qu'il "faut des abattoirs, car des gens mangent encore de la viande, mais il faut que la fin des animaux soit digne".

L'humoriste et acteur Raphaël Mezrahi, engagé pour la cause animale, espère que cette mobilisation trouvera un écho favorable : "Sans secrétaire d’État dédié à la condition animale, c’est comme s’il manquait un rouage (...) Respecter les animaux, c’est aussi respecter la nature et la vie", conclut-il. 


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