Grande distribution : une association dénonce la qualité de produits végétariens "principalement composés d'eau"

M. Lesprit (avec AFP)
Publié le 29 septembre 2020 à 6h35
Deux substituts à la viande pour burger, en juin 2019 à New York (image d'illustration).

Deux substituts à la viande pour burger, en juin 2019 à New York (image d'illustration).

Source : Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

ALIMENTATION – La CLCV a dévoilé lundi 28 septembre les résultats d’une étude menée sur les produits végétariens et végans vendus par la grande distribution. Elle y pointe notamment l'importante transformation des aliments ou l'opacité sur les provenances.

Qualités nutritionnelles, prix, transformation : les produits végétariens et végans vendus dans les circuits de grande distribution se sont trouvés, ce lundi 28 septembre, dans le viseur de la CLCV. L’association de consommateurs publiait alors les résultats d’une étude menée sur 95 produits. Résultat : "Plus de la moitié des produits sont principalement composés... d'eau ! Les ingrédients d'origine végétale ne représentent en moyenne que 39% de la recette."

En haut de tableau, les galettes végétales offriraient 53% de ces composants, le reste étant constitué de matières grasses, de sels, d’épices et d’additifs. Car ces derniers sont régulièrement présents : dans huit plats étudiés sur dix, précise l’association. Elle pointe également l’opacité sur l’origine des ingrédients (19% d’indications de provenance sur l’emballage), en particulier "quand une mention telle que "fabriqué en France" ou un drapeau français apparaissent sur l'emballage". 

Autre facteur d’agacement : le prix. Il s’élève, au kilo, à 13€ pour un steak végétal. Son équivalent carné ne coûterait, lui, que 10,50€. D’autant que le prix ne "garantira pas un meilleur Nutri-Score, plus d'ingrédients d'origine végétale et moins d'additifs", alerte la CLCV. Si l’association reconnaît que les produits sont, de manière générale, "plutôt bons d'un point de vue nutritionnel", elle regrette que ce dispositif  d’information au consommateur n’apparaisse pas systématiquement sur les emballages. 

De son côté, le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV), association qui représente les industriels du secteur, a tenu à défendre des "produits de grande qualité". Concernant la teneur en eau, "les protéines végétales sont en réalité des farines (de pois, de soja, de fèves ou de lupin, par exemple) qui doivent nécessairement être réhydratées pour former des produits alimentaires", répond-elle dans un communiqué. Quant aux additifs, le GEPV assure que leur emploi respecte les "normes strictes" de l'Autorité européenne de sécurité des aliments.


M. Lesprit (avec AFP)

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