Les syndicats veulent durcir la contestation contre la réforme des retraites avec des grèves reconductibles et des blocages.Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a notamment appelé à "hausser le ton", ce mercredi sur LCI.De quoi présager d'un renforcement de la mobilisation lors de la nouvelle journée d'action prévue samedi 11 février ?
Se dirige-t-on vers un durcissement de la mobilisation contre la réforme des retraites ? À l'occasion de la troisième journée de contestation, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé mardi à des "grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles" si "le gouvernement persiste à ne pas écouter".
Invité de LCI ce mercredi, le leader syndical s'est montré optimiste pour la suite du mouvement, malgré un léger recul du nombre de manifestants, disant s'attendre à ce que "beaucoup de personnes qui n'étaient pas là hier" rejoignent la mobilisation samedi. Il a de nouveau appelé à "hausser le ton" et à "montrer plus de détermination" face à "un gouvernement qui n'écoute rien et un président de la République qui est convaincu qu'il a raison tout seul".
"Certaines personnes se réservent pour samedi"
À ses côtés mardi à Paris, Laurent Berger (CFDT) a, lui, jugé que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation. Interrogé sur le fait de durcir la mobilisation, il a assuré que les syndicats essaieront de "faire plus fort samedi prochain".
"Mais plus dur, ça veut dire quoi ? C'est quoi la perspective démocratique d'un pays dont les dirigeants n'écouteraient pas la plus grosse mobilisation sociale des trente dernières années ?", a-t-il poursuivi. "On ne tombera pas là-dedans, nous, on veut montrer un monde du travail digne. Ceux qui manifestent aujourd'hui, c'est le monde du travail normal, des gens raisonnables."
"Samedi, on va peut-être décider de monter d'un cran avec des grèves reconductibles et des blocages", a de son côté affirmé le président de la CFTC Cyril Chabanier, syndicat lui aussi "réformiste". Selon lui, le recul du nombre de manifestants mardi, estimé à -15%, "n'est pas une baisse énorme vu que certaines personnes se réservent pour samedi".
"Monter d'un cran, ce sera à partir du 6 mars, après les congés (scolaires)", a embrayé Benoît Teste (FSU). "D'ici là, il faut maintenir un haut niveau de mobilisation", a-t-il affirmé, tandis que Frédéric Souillot (FO) s'est félicité d'une intersyndicale "unie pour longtemps".
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