Grève des services d'urgences : le gouvernement débloque 70 millions d'euros

Publié le 14 juin 2019 à 13h06, mis à jour le 14 juin 2019 à 13h21

Source : TF1 Info

MOUVEMENT DE GREVE - Après trois mois de grève dans les services d'urgences, Agnès Buzyn recevait ce vendredi matin au ministère de la Santé les médecins, infirmiers, syndicats et directeurs hospitaliers pour lancer la "mission nationale". La ministre a annoncé le déblocage de 70 millions d'euros de mesures immédiates.

Ecouter et trouver des solutions. Telles étaient les idées de cette réunion qui se tenait ce vendredi 14 juin, au Ministère des solidarités et de la santé. Autour de la table, des médecins, infirmiers, syndicats et directeurs hospitaliers pour lancer "la mission nationale" destinée à apaiser les personnels soignants en grève. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé que le gouvernement allait débloquer 70 millions d'euros de mesures à effet immédiat. 

Une large part de ce montant, soit 55 millions d'euros, sera consacrée à la généralisation et à la revalorisation d'une prime "de risque de 118 euros bruts (100 euros nets mensuels)", versée dès le mois de juillet prochain. "Tous les professionnels des services d'urgences (hors médecins)", soit 30.000 personnes, pourront en bénéficier, a précisé le ministère.

Des primes et une enveloppe de 15 millions d'euros censée "permettre aux services d'urgence en tension" de renforcer leurs effectifs durant la période estivale

A cette première prime, s'ajoute une seconde : une prime de coopération de 100 euros brut mensuels sera mise en place pour les infirmiers et aides-soignants à qui seront déléguées des tâches médicales dans le cadre de protocoles prévus par la loi Santé adoptée ce mardi au Sénat. S'y ajoute une enveloppe de 15 millions d'euros censée "permettre aux services d'urgence en tension" de "renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts", selon un communiqué du ministère.

Initialement, les paramédicaux en grève, demandaient une revalorisation salariale, des effectifs supplémentaires et un statut particulier pour leur travail aux urgences. 

La semaine dernière, Mme Buzyn avait tenté de désamorcer la crise en promettant une "stratégie d'ensemble" incluant la mission, ainsi que des primes pour les personnels et des crédits pour les travaux nécessaires. Des mesures aussitôt jugées "insuffisantes" par les professionnels concernés, qui réclament davantage d'effectifs et de lits d'hospitalisation pour désengorger les urgences.


La rédaction de TF1info

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