Mardi 28 mars, au moins 150 rassemblements sont prévus dans l'Hexagone pour la dixième journée de contestation de la réforme des retraites.À Paris, les syndicats ont opté pour un parcours habituel entre la place de la République et celle de la Nation.Entre sécurité et images nécessaires pour les syndicats, ce choix peut parfois tenir du casse-tête.
La même chose ou presque à chaque manifestation. Bastille, République, les Invalides ou encore Opéra... les parcours des cortèges syndicaux sont bien souvent les mêmes. À Paris ce mardi 28 mars, l'intersyndicale défilera par exemple entre la place de la République et la place de la Nation. Le même itinéraire que celui emprunté le 11 mars dernier, le 11 février ou le 19 janvier, lors de la première grande journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.
Il faut dire que ces choix ne sont pas dus au hasard. Et pour cause, ils répondent à un cahier des charges très précis. D'abord, l'itinéraire est déterminé en fonction du nombre de manifestants attendus - entre 70.000 et 100.000 personnes dans la capitale ce mardi, selon les prévisions des services de renseignements.
Il faut donc, pour les syndicats, trouver des axes de passages suffisamment larges pour pouvoir contenir les manifestants et assez long pour le faire "tenir" dans la durée. Sachant que, dans le même temps, les organisateurs doivent veiller à ne pas tomber dans la folie des grandeurs et opter pour des axes trop larges, au risque d'obtenir des images d'un cortège clairsemé.
Se "réapproprier les symboles de la République"
Autre critère pour le choix de la manifestation, le passage devant des lieux emblématiques. Ce mardi à Paris, il faudra ainsi compter sur la Bourse du Travail, la place de la Bastille ou encore la place de la République. Des points d'intérêts de la capitale que les manifestants entendent se "réapproprier les symboles de la République", confiait dimanche à LCI un spécialiste des mouvements sociaux. Idem pour les manifestations organisées dans le reste de la France. À Marseille, par exemple, le Vieux-Port fait figure de passage obligé pour les cortèges syndicaux, quant à Lyon, il s'agit de la place Bellecour, et à Lille, la porte de Paris.
Le troisième et dernier critère est celui de la sécurité. Les cortèges doivent éviter les zones à risques. Impossible dès lors de proposer de passer par des zones à risques comme la place de la Concorde, ou bien les Champs-Élysées. Deux lieux de la capitale où les rassemblements sont actuellement interdits, à la suite de débordements.
Enfin, même s'il ne s'agit pas d'un critère à proprement parler, les syndicats - notamment à Paris - veillent à fouler le pavé dans des quartiers acquis à leur cause. Ainsi, sur les dix manifestations organisées dans la capitale depuis le 19 janvier, quasiment toutes ont eu lieu dans l'est parisien, une zone qui vote, traditionnellement, plutôt à gauche.
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