Grève du 5 décembre : que va-t-il se passer dans les écoles et les crèches ?

JMD
Publié le 4 décembre 2019 à 11h50, mis à jour le 4 décembre 2019 à 12h43

Source : TF1 Info

INATTENDU - Alors que les regards se tournent depuis de longues semaines du côté des transports, la mobilisation du jeudi 5 décembre contre la future réforme des retraites sera également très suivie dans l’Éducation nationale. Jean-Michel Blanquer annonce un taux de gréviste de 55% au niveau national, et jusqu'à 78% à Paris.

C’est la (mauvaise) surprise de ce début de semaine pour nombre de parents d’enfants scolarisés. Pas forcément beaucoup évoquée depuis l’annonce du mouvement du jeudi 5 décembre, la grève dans l’enseignement sera elle aussi très suivie. Que ce soit dans le primaire ou le secondaire. Sans oublier dans les crèches, les services d’accueil périscolaires et les cantines.

55% de grévistes au niveau national

Même si c’est bien évidemment le cas par cas qui va prédominer, le mouvement sera également de taille dans le secondaire, conformément au souhait des syndicats (Snes-FSU, Snuipp-FSU, le SE-Unsa, le Snalc, Solidaires...). Ce mercredi, le ministre de l'Education Jean-Michel  Blanquer a dit s'attendre à un taux de grévistes de 55% au niveau national. 

Le taux de grévistes est prévu à "55% pour l'ensemble de la France" avec de grandes variations sur l'ensemble du territoire, puisqu'il sera compris "entre 35%" et "78% à Paris", a fait savoir le ministre lors d'un point presse au rectorat de Paris. "D'après nos estimations environ 30% des écoles pourront assurer" un service minimal d'accueil, "pour le reste ça dépend de ce que les communes sont en mesure de faire au cas par cas".

Cantines, crèches et accueils également perturbés

En dehors du temps scolaire, c’est également les accueils périscolaires ou encore les cantines qui devraient pâtir de cette mobilisation du 5 décembre. Comme le nombre prévisionnel de grévistes est supérieur à 25% des enseignants, ce sont les communes qui devront assurer le service minimum d’accueil obligatoire pour les maternelles et les primaires. Or, la grève des personnels non enseignants (Atsem), des personnels de cantine, des transports ou encore des agents municipaux mobilisables lorsque trop d'enseignants sont grévistes va compliquer un peu plus la donne.

"Les écoles primaires auront du mal à assurer le service minimum d'accueil dans la mesure où les agents municipaux seront très nombreux à faire grève, les communes feront ce qu'elles peuvent", annonce Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, cité par France Info. Aux parents de se renseigner d’ici jeudi pour tenter de s’organiser en conséquence.

Si aucune crèche privée ne devrait subir la grève, plusieurs crèches municipales vont être impactées, sans qu’il soit possible de donner un chiffre exact. La grève "aura un impact, c'est certain", a déclaré à l'Agence France Presse Elisabeth Laithier, chargée du dossier petite enfance à l'Association des maires de France. "En général, on essaye d'assurer un minimum de service d'accueil." Mais comme dans les écoles et les services périscolaires, y aura-t-il suffisamment de personnel disponible pour ce service minimum ?

Les pensions ne baisseront pas
Jean-Michel Blanquer, dans le Parisien

Jean-Michel Blanquer se veut cependant rassurant avec les enseignants. Dans un entretien accordé au Parisien ce mercredi, le ministre de l'Éducation nationale a de nouveau réfuté toute idée de future baisse des pensions de retraite des professeurs : "Le président, le Premier ministre et moi-même nous y sommes engagés : les pensions ne baisseront pas. (…) J’ai adressé un courrier très clair aux organisations syndicales. On aurait pu espérer qu’elles le répercutent, au lieu de quoi elles font circuler de fausses informations. Donc j’ai pris l’initiative d’écrire à tous les professeurs pour leur expliquer. C’est quand même dommage de se mettre en grève alors que la réforme aboutira à une augmentation des rémunérations."


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