Les grévistes d'EDF ont procédé à de nouvelles baisses de production d'électricité entre lundi et mardi.Des mouvements menés dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites.Aucune coupure de courant n'a toutefois été constatée.
Les grévistes d'EDF poursuivent leurs opérations symboliques pour montrer leur opposition à la réforme des retraites portées par le gouvernement. Entre lundi et mardi, ils ont procédé à des baisses de production d'électricité de près de 4500 MW, soit l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Ces mouvements n'ont toutefois pas provoqué de coupures d'électricité, ont assuré la CGT et le site internet d'EDF.
Plusieurs centrales nucléaires, comme celle de Paluel (Seine-Maritime) et de Dampierre (Loiret), mais aussi la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) ont été touchées, avec "de forts taux de grévistes" et des "filtrages à l'entrée des sites", selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT. À la centrale de Chinon (Indre-et-Loire), les grévistes ont à l'inverse retardé le débranchement prévu du réacteur numéro 1 pour maintenance, ce qui va décaler la période de travaux, prévue jusqu'en octobre.
Gaz et sites Seveso ?
Ces baisses de production, strictement encadrés par le gestionnaire des lignes à haute tension RTE, n'entraînent normalement pas de coupures de courant pour les usagers. L'organisme peut d'ailleurs envoyer des messages de sûreté aux grévistes s'il estime que les baisses de production font courir un risque de coupures.
Du côté de la production de gaz, le site de stockage souterrain de Gournay-sur-Aronde (Oise), de Storengy, filiale d'Engie, fait également l'objet de barrages filtrants "depuis 05H30 ce matin" afin de protester notamment contre la volonté du gouvernement de porter de 62 à 64 ans l'âge légal de départ en retraite, selon Fabrice Coudour. "On a lancé un appel pour l'ensemble des sites Seveso gaz de la France. On verra comment ça va être pris en compte", a déclaré à l'AFP Frédéric Ben, responsable du secteur gaz à la FNME-CGT.
À ce stade, "il n'y a pas d'action spécifique" sur les installations, et "les entrées et sorties de gaz vont être normales", a assuré Frédéric Ben, qui ajoute que les grévistes devaient empêcher les entreprises extérieures et les prestataires de pénétrer sur le site pour effectuer des réparations et des opérations d'entretien.
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